Exclusif. Le premier bilan de l’université Mohammed VI des sciences de la santé

La présidence de l'université Mohammed VI des sciences de la santé nous dévoile en exclusivité ses chiffres et ses objectifs après sa première année d'exercice.

Exclusif. Le premier bilan de l’université Mohammed VI des sciences de la santé

Le 7 juin 2015 à 12h24

Modifié 7 juin 2015 à 12h24

La présidence de l'université Mohammed VI des sciences de la santé nous dévoile en exclusivité ses chiffres et ses objectifs après sa première année d'exercice.

Forte d'un effectif de 239 étudiants, la faculté de médecine relevant de l'université Mohammed VI des sciences de la santé affiche des résultats satisfaisants et des ambitions à la hauteur de ses engagements.

L'université compte 20% de boursiers

Sur l'ensemble des effectifs, l'université compte un boursier sur cinq. Cette année, les bourses attribuées ont permis de couvrir 10% à 100% du total des frais de scolarité des bénéficiaires. Une aide accordée en prenant en considération la note au bac du candidat et les conditions économiques de sa famille. "A partir de l'année prochaine, l'attribution de la bourse sera également fonction du mérite. Cela signifie que seul les 250 meilleurs candidats au concours d'entrée pourront bénéficier de cette bourse" nous apprend Karine DUVEY, responsable études et scolarité à l'université.

En revanche, les bourses ne sont pas accordées aux étudiants internationaux, à l'exception du cas d'un étudiant palestinien.

Ambitions internationales

Par ailleurs, l'université Mohammed VI des sciences de la santé, et plus particulièrement la faculté de médecine, ambitionne de devenir un hub africain en la matière. A ce propos, K. Duvay nous apprend que "6% des effectifs sont composés d'étudiants étrangers, en provenances de l'Afrique du nord, de la Palestine, du Gabon, du Nigéria, du Niger ou encore du Congo, répartis sur l'ensemble des formations proposées par l'université" à savoir la faculté de médecine, la faculté des sciences infirmières et des techniques de santé, le génie biomédical et l'école supérieur de santé publique et de management des systèmes de santé.

Pour renforcer sa présence, l'université mise sur les partenariats internationaux. Plusieurs conventions sont signées avec des établissements universitaires prestigieux (Université Paris-Diderot, Université de Genève, Université de Barcelone, Université du Nebraska...etc.), mais également des fondations internationales prestigieuses. "Notre université recevra bientôt une représentation de la Fondation Bloomberg en vue de sceller un futur partenariat portant sur la recherche scientifique" nous a déclaré le Pr. Mohamed El Andaloussi.

De nouveaux édifices en cours de construction

A partir de la rentrée prochaine, l'université Mohammed VI actuellement basée à Sidi Maarouf, changera d'adresse. Les cours seront dispensés dans les locaux de l'ancien lycée Abou Qassem Ech'habi à Casablanca mis à disposition par le ministère de l'éducation nationale. Le bâtiment entièrement retapé sera livré fin juillet 2015, et accueillera les première et deuxième année, en attendant l'ouverture du centre universitaire situé en face de l'hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca. "En plus de construire des écoles et salles de cours, nous avons également pensé aux débouchés pour les stages des étudiants déclinés en trois niveaux: centres de santé, hôpitaux du second niveau, et le troisième qui sera l'hôpital Cheikh Khalifa", nous apprend le président de l'université.

Concrètement, la fondation Cheikh Khalifa a investi dans la mise à niveau de 5 centres de santé en 2014 et sept autres en 2015. La fondation prévoit également la construction d'un hôpital d'une capacité de 200 lits à Bouskoura comprenant 4 spécialités: la médecine, la chirurgie, la pédiatrie et la gynécologie obstétrique. L'hôpital ouvrira en 2017 et permettra aux étudiants de troisième année de médecine d'y effectuer leur stage.

Pour ce qui est du bâtiment de l'université, situé à proximité de l'hôpital Cheikh Khalifa, il sera restitué en octobre 2016, et comprendra, en plus des salles de cours, 3 amphithéâtres d'une capacité de 300 places et d'un centre de conférence de 600 places, et un centre de recherche destiné tant aux enseignants qu'aux chercheurs étrangers, déployé sur une superficie de 12.000 m2.

L'équilibre financier attendu dans 9 ans

Face à la taille de ces investissements, la fondation Cheikh Khalifa et la présidence de l'université disposent d'un business plan bien précis. "Si nous continuons sur ce rythme, en tablant sur 250 à 300 nouveaux inscrits chaque année, et en renforçant la présence parmi nos effectifs d'étudiants étrangers, en passant de 6% à 10 ou 15%, nous pourrons atteindre l'équilibre financier dans 8 à 9 ans" estime le président de l'UM6SS, Mohamed El Andaloussi, et d'ajouter: "les fonds que la fondation a injectée sont principalement composés de prêts bancaires."

Pour rappel, les frais de scolarité à l'UM6SS diffèrent selon les disciplines. En ce qui concerne la faculté de médecine qui concentre plus des trois quarts de l'effectif global, les frais de scolarités, de la première à la cinquième année d'étude, sont de 130.000 DH annuellement.

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