Pliez bagage, dit Ahmed Aboutaleb aux musulmans mécontents
Suite à l’attentat contre Charlie Hebdo, Ahmed Aboutaleb a appelé ceux qui n’appréciaient pas la vie en Occident à faire leurs valises.
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Hamza Mekouar
Le 14 janvier 2015 à 12h05
Modifié le 14 janvier 2015 à 12h05Suite à l’attentat contre Charlie Hebdo, Ahmed Aboutaleb a appelé ceux qui n’appréciaient pas la vie en Occident à faire leurs valises.
En voilà une proposition qui ne risque pas de plaire aux musulmans «qui ont un problème avec les libertés» en Occident. Invité à commenter en direct la tuerie de Charlie Hebdo à la télévision néerlandaise, le maire maroco-néerlandais de Rotterdam est monté au créneau dans un message adressé à ses coreligionnaires mécontents : «Si vous n'aimez pas la liberté, par pitié, faites vos valises et partez. Si ça ne vous plaît pas que des humoristes fassent un journal, alors vous pouvez foutre le camp! C’est tellement stupide et incompréhensible (…), disparaissez des Pays-Bas si vous ne pouvez y trouver votre place».
Ces propos, qui ont vite fait le tour des réseaux sociaux et des médias, ont été salués par nombre de politiques, parmi lesquels le maire de Londres, Boris Johnson : «C'est la voix des Lumières et de Voltaire (…). Pour toucher ces jeunes, voici le genre de voix qu'il nous faut. Par dessus tout, ils doivent entendre une voix musulmane», s’est-il extasié dans colonnes du Daily Telegraph.
Sous protection rapprochée depuis l’assassinat de Theo van Gogh
Ce n’est pas la première fois que le maire affilié au Parti socialiste des Pays-Bas défraie la chronique auprès de la communauté musulmane de son pays d’adoption. Souvenez-vous, en novembre 2004, le journaliste-cinéaste Theo van Gogh avait été et égorgé par un islamiste en pleine rue pour son film « Soumission ». Suite à cet assassinat qui a fait craquer le vernis humaniste du pays, la police néerlandaise avait alors octroyé une garde rapprochée à toutes les cibles potentielles de futurs attentats, parmi lesquelles figuraient Ahmed Aboutaleb. Et pour cause, son message adressé aux musulmans néerlandais avait à l’époque défrisé les plus conservateurs d’entre eux: « si vous ne voulez pas faire l'effort de vous adapter à ce pays, avait expliqué en substance l’ancien premier adjoint au maire d'Amsterdam, il y a des vols tous les jours à destination de Casablanca au départ de l'aéroport de Schiphol... ».
Fils d’un imam arrivé à 15 ans aux Pays-Bas
Né en 1961 à Beni Sidel, bourgade nichée dans les montagnes du Rif, ce fils d’imam est arrivé aux Pays-Bas à l’âge de 15 ans, dans le cadre du regroupement familial, sans parler un seul mot de néerlandais. Après avoir décroché un diplôme d’ingénieur, il se retrouve journaliste, puis directeur d’une fondation qui promeut le multiculturalisme. Plus tard, il est élu échevin (premier adjoint au maire) d’Amsterdam, puis, encore quadragénaire, secrétaire d’État aux Affaires sociales.
En 2009, il devient premier maire musulman du premier port d'Europe, l'une des villes les plus cosmopolites du monde qui compte une importante communauté musulmane.
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Hamza Mekouar
Le 14 janvier 2015 à 12h05
Modifié 14 janvier 2015 à 12h05
