Le sujet du rôle des nouvelles technologies dans le développement a notamment abordé le cas du Maroc, avec «la reconnaissance du fait que la capacité d’influer sur les décisions est plus facile dans le privé que dans le public».

Mais selon les termes d’un intervenant, des efforts majeurs sont faits, et «il existe aujourd’hui une véritable prise de conscience marocaine et panafricaine pour faire converger technologies, besoins des citoyens et politiques publiques».

>Technologie utile

Le boom de la «technologie-gadget», des téléphones portables aux réseaux sociaux, a subi des critiques, là où l’on attend la technologie d’abord sur le volet des solutions: nourrir la planète, apporter de l’eau et de l’électricité dans les campagnes d’Afrique notamment, alphabétiser, guérir.

«La technologie aujourd’hui est davantage identifiée avec la démocratisation du téléphone mobile et Facebook» rappellera une jeune professionnelle. Plusieurs intervenants ont également souligné l’intérêt d’orienter plus encore les nouvelles technologies vers l’amélioration de la productivité dans les petits métiers.

Selon une source marocaine autorisée, «nous sommes aujourd’hui dans le dur pour monter des projets importants entre différents ministères et institutions. Nous sommes d’accord pour donner davantage de moyens aux citoyens».

Un plan Numéric 2020 est en préparation parallèlement à une évaluation du plan Numéric 2013 «pour prendre ce qu’il y a de bon dans l’ancien plan».

>Les données, matière première du XXIème siècle

Cependant, les échanges sur le Tech Power ont permis d’apprendre que les nouvelles technologies permettent aux Mexicains d’avoir accès à une base de données Informex pour satisfaire le droit à l’information dans tous les domaines. Selon les mots d’une conférencière, «le data constitue l’une des matières premières du XXIème siècle».

L’un des défis relevés au Maroc, comme au Mexique ou en Afrique du Sud, est celui de «l’optimisation des opportunités d’accès aux nouvelles technologies, tout en en limitant les risques». Une situation qui risque de se poursuivre «en raison de la différence de vitesse entre la technologie et la politique», nuance le responsable d’une multinationale américaine.

La sécurité informatique et technologique s’est naturellement invitée dans les échanges sur fond d’une mappemonde Norse illustrant en temps réel les cyberattaques. Au Maroc, depuis début 2014, l’administration de la Défense et le ministère de l’Industrie ont pris en charge de manière exclusive cette responsabilité.

Pour un responsable politique, «les nouvelles technologies sont utiles et nécessaires. Mais pour des raisons de sécurité et de confidentialité,  tout n’est pas à partager sur les réseaux et il faut travailler sur le gap générationnel».

N.B. Dans cet échange off the record, aucune phrase ne peut être attribuée à un intervenant spécifique.