25 députés du groupe parlementaire de l'USFP ont décidé de s'affranchir de la tutelle de Driss Lachgar et de créer leur propre groupe de travail. Faisant désormais bande à part, ils "ne poseront plus de questions orales, mais se contenteront de travailler dans des commissions", nous informe une source proche du dossier, qui ajoute que les députés "ne font pas partie du courant d'Ahmed Zaidi".

Des membres de l'USFP ont, également, décidé de créer un comité de communication avec les Ittihadis et les membres des organisations parallèles, avec pour but de parvenir à une alternative politique "à l'actuel bureau de Lachgar, qui ne rallie plus personne", explique notre source.

Ce comité "étudiera les différentes perspectives possibles", dont celle de rejoindre l'UNFP, ou de faire pression de l'intérieur du parti pour obtenir le départ de Lachgar.

Au sujet de l'adhésion du courant Zaidi à l'UNFP, notre source précise qu'il y aura, "dans les trois prochaines semaines", une rencontre nationale avec les membres du courant, afin de décider si le courant rejoindra l'UNFP ou créera un nouveau parti politique, même si "la balance penche plus vers l'adhésion à l'UNFP, car créer un nouveau parti serait fastidieux", ajoute notre source.

Ahmed Zaidi, lui, se voit déjà en UNFPiste, et a déclaré à certains membres de son courant que, "de toute façon, ce n'est pas l'USFP mais l'UNFP qui a enfanté Ben Barka".

Driss Lachgar se retrouve donc acculé et isolé. Entre la concurrence du courant de Zaidi, qui draine de plus en plus de militants insatisfaits de la direction de l'USFP, la fronde interne qui ronge le parti, avec pour but renverser Driss Lachgar, et le groupe parlementaire, libéré de l'autorité du secrétaire général et du bureau du parti, les coups pleuvent, et de partout, sur le SG de l'USFP.