77 personnalités signent un appel au débat sur la richesse nationale
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admin
Le 15 septembre 2014 à 15h37
Modifié 15 septembre 2014 à 15h3777 personnalités venues de différents horizons ont lancé un appel à débat sur “le mal-développement“ du Maroc. Cet appel fait suite au discours royal du 30 juillet dernier dans lequel le Souverain avait soulevé la question de la richesse et de sa répartition.
Pour Karim Tazi, l’un des initiateurs de cet appel, “ce texte n'aurait pas d'intérêt particulier s'il n'avait pas été signé par des personnalités venant de tous les horizons, politiques, intellectuels et associatifs du Maroc“.
L’initiative apparaît comme transversale. Parmi les signataires, figurent en effet des députés (Abdelaziz Aftati, Hasana Abouzaid), des économistes (Najib Akesbi, Youssef Belal), des jeunes du 20 février, des journalistes, des intellectuels, des militants de gauche, des avocats.
Pour Karim Tazi, contacté par Médias 24, “la force de cette initiative se situe au niveau de sa forme et de ses modalités:
“- démocratique, pluraliste et nationale car elle n'est liée a aucun appareil et ouverte à toutes les composantes,
“- cela montre que des orientations intellectuelles et politiques différentes appartenant à des sensibilités de gauche, libérales, féministes, et islamique peuvent travailler ensemble.
“- elle prépare l'avenir car la démocratisation c'est apprendre à travailler ensemble dans l'inclusion et non l'exclusion
“- elle est crédible car elle comprend des compétences reconnues notamment des économistes, mais aussi des entrepreneurs
“-elle n'est pas dans une attitude de rejet mais adopte une approche nuancée“.
L’appel commence en citant le discours royal du 30 juillet 2014 qui “a favorisé l'ouverture d'un véritable débat, constructif et approfondi, sur la question de la production de la richesse et sa répartition entre les différentes couches sociales, de la relation du pouvoir politique à la chose économique, et du lien entre exercice du pouvoir et reddition des comptes“.
Les signataires considèrent alors qu’il y a “une opportunité pour un débat collectif et constructif sur des questions vitales qui engagent l'avenir de notre société dans son ensemble. A ce titre, nous pensons qu'il est de notre devoir d'apporter notre contribution à ce débat avec la rigueur que la situation exige, et dans un esprit de dialogue serein et constructif avec tous les partenaires sociaux, sans exclusive“.
Ils estiment que “malgré des acquis indéniables“, la situation est “préoccupante“. Les signataires mettent en avant une croissance économique faible et volatile, la faible compétitivité des secteurs productifs, la pauvreté et la vulnérabilité, les richesses qui sont trop inéquitablement réparties et très largement captées par les riches et les puissants.
Parmi les causes, ils mettent en avant les choix globaux “dont la trame majeure a été dessinée dans les années soixante par le Roi défunt Hassan II“ et qui “n’a pas été revue dans son essence“ depuis cette époque. Ils demandent entre autres à ce que les choix stratégiques fassent dorénavant l’objet de débats et soient démocratiquement légitimés.
Ils promettent, pour les semaines prochaines, de formuler des diagnostics, analyses et recommandations afin de le soumettre au débat public et ce dans une démarche qu’ils qualifient de constructive.
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