Quelques semaines après la visite au Maroc du ministre ivoirien de l’Agriculture, c’est au tour de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) de manifester son intérêt pour le PMV. Cette agence qui travaille à améliorer les conditions du monde rural par la professionnalisation des exploitants ivoiriens s’est rendue en ce début semaine au siège de l’Agence pour le développement agricole (ADA), dans le cadre de sa mission d’étude et de prospection au Maroc.

L’objectif est de s’enquérir des réalisations du PMV, en l’occurrence pour ce qui est de l’agrégation agricole et l’approche adoptée par le PMV pour l’opérationnalisation de ce maillon pour le développement du secteur agricole.

Un partenariat entre l’amont productif et l’aval commercial

L’agrégation est l’un des fondements du PMV. Il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant entre l’amont productif et l’aval commercial et industriel qui permet de dépasser les contraintes liées à la fragmentation des structures foncières. Surtout, il permet aux exploitations agrégées de bénéficier de techniques modernes de production tout en accédant au marché intérieur et extérieur.

Cette rencontre intervient quelques semaines après la visite au Maroc du ministre ivoirien de l’Agriculture, Mamadou Coulibaly Sangafowa, début juillet, à la veille d’un nouvel accord de coopération entre le Maroc et la Côte d’Ivoire dans les domaines de la recherche agronomique, de la mécanisation et réhabilitation des pistes agricoles. 

Le Plan Maroc Vert fait école en Afrique

Depuis son lancement en 2008, le PMV a permis au secteur agricole marocain d’émerger au point que désormais, il fait école en Afrique. Plusieurs pays se sont inspirés d’un ou de plusieurs de ses volets, que ce soit le pilier I qui vise un développement accéléré de l'agriculture à forte valeur ajoutée et à forte productivité ou le pilier II qui fait la part belle à l’agriculture solidaire.

Parmi les pays africains qui ont exprimé leurs intérêt particulier au PMV on trouve la Libye, le Mali, le Gabon, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie ou encore de la Tunisie.  

« Ces pays s’intéressent particulièrement à la philosophie du plan, ses fondement, sa mise en œuvre mais aussi aux opportunités d’investissement qu’il offre dans le secteur agricole. Surtout, le PMV a développé une approche plus globale impliquant les secteurs amont et aval de la production. C’est cet aspect qui intéresse beaucoup de nos voisins», explique à Médias 24 une source de l’ADA.

Pour mémoire, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le président guinéen Alpha Condé avaient tous les deux assisté le 23 avril à Meknès, à la septième édition des Assises de l’agriculture. Les deux chefs d’Etat avaient demandé l’assistance du Maroc pour développer l’agriculture de leurs pays. Le Gabon s’est d’ailleurs inspiré de la stratégie agricole du Maroc en lançant le Plan Gabon Vert.