En collaboration avec la revue Foreign Policy, le classement Fund For Peace (FFP) liste 178 pays selon leur degré d’exposition à la faillite et à leur propension politique, économique et sociale à la déliquescence.

Le royaume qui est classé 92^e rentre dans le groupe des pays en danger de défaillance auprès de pays comme le Cap vert ou la Turquie. Il perd une place par rapport à l’année 2013 alors qu’il en avait gagné 6 en comparaison de 2012 où il s’était classé 87^e.

Le Maroc devance toujours ses voisins algériens et tunisiens même s’ils se situent tous dans le même groupe de pays à vulnérabilité préoccupante.

L’Algérie et la Tunisie arrivent loin derrière en se classant 71^e et 78^e en 2014 et en perdant respectivement 5 places et 2 places par rapport à l’année précédente. Soulignons que les pays classés en fin de liste des 178 analysés sont ceux qui présentent le moins de risque

Ce rapport inversé (établi par ordre décroissant de gravité) classe les pays en quatre groupes :

-Les pays à vulnérabilité forte (1^er à 34^e)

-Les pays à vulnérabilité préoccupante (35^e à 126^e)

-Les pays à risque modéré (127^e à 165^e)

-Les pays stables (166^e à 178^e)

Malgré le fait que le Maroc soit passé de la 93^e à la 92^e place en un an, il récolte les fruits de sa relative bonne gestion du Printemps arabe qui lui ont valu une progression de ses IDE (investissements directs étrangers).

Les pays arabes du Golfe exportateurs de pétrole comme le Koweit, le Qatar ou les EAU se classent dans la catégorie des pays modérément menacés par un risque de faillite.

Le Fund for peace a établi son classement sur une base de 12 indices sociaux, économiques et politiques notés chacun de 1 à 10. Le Maroc a obtenu la note globale de 74,4 sur 120.

Les douze indices suivants se répartissent en 4 indicateurs sociaux, 4 économiques et 4 politico-militaires.

Plus un Etat s’approche de l’indice 120 qui est la somme de la note sur dix obtenue dans chaque critère, plus il est considéré comme défaillant.

Le Maroc obtient une note de 6,6/10 pour tout ce qui concerne la corruption politique, l’absence de transparence et le manque de confiance dans les institutions gouvernementales,

Pour son dispositif sécuritaire, le Maroc obtient une note de 6 sur 10 qui montre une bonne organisation et interaction entre les différents services sécuritaires du royaume garantissant la stabilité du pays.

Le Maroc est pénalisé par l’inefficacité de ses services publics pour les secteurs de la santé et de l’éducation car il récolte la maigre note de 5,9 sur 10.

Au final, ces notes ne sont pas jugées catastrophiques vu que le Maroc n’est ni parmi les derniers de la classe, ni parmi les meilleurs élèves.

La liste détaillée qui constitue chaque indicateur est la suivante :

-pressions démographiques, réfugiés et populations déplacées, tensions entre groupes, capital intellectuel et « fuite des cerveaux

-développement économique irrégulier et inégalités de répartition, pauvreté et déclin économique ;

-légitimité étatique, services publics, respect des droits de l’homme, appareil sécuritaire, influence des élites, compétition électoraliste, interventions externes.

Ce baromètre annuel classe ainsi des pays comme le Soudan comme étant un des pays les moins sûrs au monde et symbolisant parfaitement la notion de déliquescence politique, économique et sociale.

Les pays scandinaves sont les mieux classés et la Finlande est considérée comme le pays le plus stable au monde