Jamal Kilito: «Pour être attirante, Saidia doit atteindre sa masse critique»

Interview. Les défis de Saidia, l’insuffisance du balnéaire, la promotion du Maroc à l’étranger… Jamal Kilito, directeur des marchés internationaux au sein de l’ONMT, répond à nos questions sans langue de bois.

Jamal Kilito: «Pour être attirante, Saidia doit atteindre sa masse critique»

Le 24 juin 2014 à 14h20

Modifié 24 juin 2014 à 14h20

Interview. Les défis de Saidia, l’insuffisance du balnéaire, la promotion du Maroc à l’étranger… Jamal Kilito, directeur des marchés internationaux au sein de l’ONMT, répond à nos questions sans langue de bois.

-Même avec des prix bas, Saidia peine à sortir la tête de l’eau. Ne pensez-vous pas que son inertie soit due, du moins en partie, à un manque de promotion ?

-Pour qu’elle soit suffisamment attirante, elle doit atteindre sa masse critique. Aujourd’hui, la station ne comporte que trois hôtels, dont un, qui représente plus du tiers de la capacité litière, attend actuellement un gestionnaire.

Il faut dire aussi que le caractère saisonnier de son activité ne nous rend pas la tâche facile. Les tour-opérateurs sans doute viendront le jour où nous aurons dépassé ces handicaps. Pour le moment, nous préférons aller étape par étape.  

 

-Le Maroc n’arrive pas à tirer profit de l’Allemagne et l’Angleterre, deux marchés qui représentent plus de 100 millions de touristes et qui s’intéressent au balnéaire… Comment comptez-vous y remédier?

-Il y a d’autres marchés que nous ciblons aussi, comme la Russie, mais, aujourd’hui, Agadir reste la principale offre balnéaire pour ces touristes et c’est insuffisant.

Tant que les stations du plan Azur n’ont pas été finalisées, l’engouement de ces deux marchés pour le Maroc n’évoluera pas comme il faut. Ceci dit, aujourd’hui, une bonne partie de nos actions de promotion ciblent l’Allemagne.

 

-Au MITT Moscou, selon des opérateurs qui y ont participé, les affiches promotionnelles et publicitaires mettaient davantage en avant Marrakech, Ouarzazate et Fès. Or, le marché russe, vous en conviendrez, est plutôt porté sur le balnéaire. Certains qualifient cette «erreur» d’impardonnable. Qu’en dites-vous ?

-Ecoutez, le marché russe s’intéresse au balnéaire certes, mais aussi au tourisme culturel. D’ailleurs, Marrakech compte beaucoup de touristes russes.

 

-Au salon de Dubai, aussi, vous a avez adopté une communication faisant la part belle au tourisme rural avec un poster où figure un vieil homme à dos d’âne suivi par un chien au milieu d’une vaste verdure. Lorsque l’on connaît le penchant du Golfe pour le luxe, c’est un peu étonnant, non ?

-La nature est l’un des principaux atouts du Maroc, pour les pays du Golfe aussi. Question luxe, Ils ont tout ce qu’il faut chez eux.

 

-L’ONMT compte-t-il maintenir le même mode de communication, avec les mêmes agences?

Quelques changements seront opérés bientôt. La communication se fera par groupes de pays à travers plusieurs agences.


 

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