Retraites : le dialogue de sourds
Pour la seconde réunion de cette année, la commission de réforme des régimes de retraite n’a pas abouti à un résultat. C’est que les propositions du gouvernement sont catégoriquement refusées par les syndicats. Ceux-ci devront présenter un mémorandum à la prochaine réunion, dans un mois.
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Omar Radi
Le 19 juin 2014 à 17h03
Modifié 19 juin 2014 à 17h03Pour la seconde réunion de cette année, la commission de réforme des régimes de retraite n’a pas abouti à un résultat. C’est que les propositions du gouvernement sont catégoriquement refusées par les syndicats. Ceux-ci devront présenter un mémorandum à la prochaine réunion, dans un mois.
La réunion de la commission de réforme des régimes de retraites a été sans surprises.
La rencontre tenue mercredi dernier sous la présidence du Chef du gouvernement en présence de quelques ministres, cinq centrales syndicales ainsi que la CGEM, n’a pas permis d’avancer dans le débat sur la réforme des retraites.
Et pour cause, si le gouvernement s’est montré déterminé à mettre fin à la crise de la Caisse marocaine des retraites (CMR), l’inflexibilité de son offre est rejetée catégoriquement par les syndicats.
A la veille de cette réunion, la plupart des centrales syndicales ont pourtant diffusé, via communiqués, leur position quant à ce qu’ils appellent désormais le “triangle maudit”.
Celui-ci correspond aux trois mesures censées sauver la CMR, à savoir élever l’âge de départ à la retraite, augmenter le taux de cotisation ainsi que baisser le montant de la pension.
“Notre refus a été catégorique” a déclaré le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, à Médias 24. L’UMT n’est pas la seule centrale à rejeter l’offre de l’équipe Benkirane. Avec la CDT et la FDT, elles ont formé un front pour barrer le chemin à la réforme des retraites telle que celle-ci est conçue par le gouvernement actuel.
Rendez-vous dans un mois
Moukharik qui estime que cette réunion est plus tenue pour sauver la CMR que pour formuler une véritable alternative couvrant tous les régimes de retraites, trouve biaisé le diagnostic que fait le gouvernement de la caisse de la fonction publique.
“Nous sommes pour une réforme, pour sauver la CMR, mais le gouvernement veut faire payer tout le coût de la réforme par les travailleurs”. Pour lui, avant d’entreprendre une quelconque mesure, il faut opérer pointer du doigt toutes les causes de la banqueroute de la CMR”.
Le chef de l’UMT rappelle qu’en 2003, c’est sa centrale qui a mis au grand jour les arriérés de l’Etat qui n’a pas payé sa cotisation à la CMR et ce, depuis 1960. “Nous avons accepté que l’Etat rembourse les 11 milliards qu’il devait, et nous avons aussi accepté la douloureuse décision d’augmenter de 20% la cotisation. C’était il y a dix ans” explique Moukharik.
Abdelilah Benkirane a demandé aux partenaires sociaux de préparer un mémorandum présentant leur contre-argumentaire ainsi que leurs propositions afin de trouver un moyen pour éviter l’adoption du “triangle maudit”.
Le rendez-vous a été donné aux centrales dans un mois.
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