L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, mercredi, de ne pas déclarer l'épidémie du coronavirus MERS une urgence de santé publique, à l'issue de consultations de deux jours de ses experts.

"Le comité d'urgence a conclu que les conditions d'une urgence de santé publique internationale ne sont pas encore réunies", a indiqué l'OMS dans un communiqué.

Convoqués pour la directrice de l'agence onusienne, Margaret Chan, les experts ont affirmé qu'"il n'y a aucune preuve de transmission durable entre humains de la maladie, bien que son impact sur la santé publique ait augmenté".

Mardi, les autorités saoudiennes ont annoncé cinq nouveaux décès dus au Coronavirus MERS, portant à 152 le bilan des morts dans le pays, premier foyer de cette infection mystérieuse apparue en 2012.

Les experts de l'OMS se disent préoccupés par "les faiblesses constatées en matière de prévention et contrôle des infections", demandant instamment aux pays membres de prendre immédiatement les mesures qui s'imposent dans ce sens.

D'après l'OMS, la majorité des infections entre humains ont eu lieu au sein des établissements hospitaliers, d'où la nécessité pour le corps médical d'améliorer ses connaissances de la maladie.

Le coronavirus MERS fait partie de la famille du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.

Les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires aigues. A la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale et il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre cette maladie.

Les données les plus récentes font état de plus de 500 cas de coronavirus MERS depuis septembre 2012 à travers le monde.

Des cas d'infection ont été également recensés en Jordanie, en Egypte, au Liban, aux Emirats arabes unis et aux Etats-Unis, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé en Arabie Saoudite.

(MAP)