Résultats 2013 : Lafarge Maroc tire son épingle du jeu

Avec une part de marché de 35%, le cimentier arrive à joindre les deux bouts dans une conjoncture difficile. Il souhaite en faire autant en 2014 en investissant dans des produits à valeur ajoutée, en élargissant son réseau de distribution et en maitrisant ses coûts énergétiques.    

Résultats 2013 : Lafarge Maroc tire son épingle du jeu

Le 13 mai 2014 à 16h52

Modifié 13 mai 2014 à 16h52

Avec une part de marché de 35%, le cimentier arrive à joindre les deux bouts dans une conjoncture difficile. Il souhaite en faire autant en 2014 en investissant dans des produits à valeur ajoutée, en élargissant son réseau de distribution et en maitrisant ses coûts énergétiques.    

Dans un secteur marqué par une conjoncture difficile depuis deux ans, Lafarge Ciments s’estime privilégié. Ses performances consolidées se sont inscrites à la hausse avec un résultat évoluant de 10,3%, un chiffre d’affaires quasi-stagnant (0,1 %) et un résultat d’exploitation courant en augmentation de 9,5%.

Cela n’exclut pas une baisse de 6,1% des volumes écoulés courant 2013. Mais là encore, l’opérateur accuse le coup un peu mieux que le marché en perte de vitesse de 6,5%. La part de marché s’est améliorée pour atteindre les 35%. Le challenge est de pouvoir en faire autant courant 2014, assure Sâad Sebbar, administrateur directeur général de l’entreprise.

Pour ce, l’entreprise se veut différente de ses concurrents en élargissant sa palette de produits et en misant gros sur son nouveau réseau de distribution Mawadis mis en place en 2013 et dont les points de vente avoineraient les 130 cette année.

Aujourd’hui, 25% des volumes des ventes se font au niveau des produits spéciaux, c'est-à-dire à haute valeur ajoutée. C’est dans cet esprit que l’entreprise va bientôt attaquer le marché du logement économique en proposant dès le 28 mai des solutions allant du revêtement extérieur à la structure industrialisée en passant par l’enduit, la chape ou encore le montage.

Côté recherche, un laboratoire de développement de systèmes constructifs au Maroc verra le jour fin 2014. Situé à Bouskoura, cet établissement dépendant de Lafarge permettra de plancher sur la partie R&D au niveau local au lieu de se référer continuellement au laboratoire français.

L’éolien et le recyclage des déchets pour maîtriser les charges

Par ailleurs, l’amélioration des résultats passe aussi par une maîtrise des charges. Un effort particulier est mis au niveau de la maîtrise des coûts de l’énergie en faisant appel de plus en plus aux énergies alternatives. L’exemple des usines de Tétouan et de Bouskoura est à citer :  80% de l’énergie utilisée est d’origine éolienne, procurant « un gain économique certain », souligne l’administrateur directeur général de Lafarge.

Un autre projet de combustible alternatif est en cours. Il s’agit de la valorisation des déchets d’Oum Azza, une décharge située dans la région de Témara. Récemment, Pizzorno, gestionnaire de la décharge, a eu l’autorisation de la commune pour permettre à Lafarge de mettre en place une plateforme de séchage biologique touchant 95% des déchets. Le produit de cette opération servira de combustible pour l’usine de Bouskoura. L’objectif est de contribuer à hauteur de 30% dans le volume total énergétique du site. L’investissement total relatif à ce projet est d’environ 110 M DH dont 80 M DH au niveau du site de séchage et quelque 30 M DH en usine.

Fusion Lafarge-Holcim, un sujet presque tabou

La question n’a pu être évitée, actualité oblige ! Concrètement, quel sera l’impact de la récente fusion entre les deux cimentiers ? Contrairement à son habitude, Sâad Sebbar devient peu prolixe quand il s’agit d’évoquer les conséquences de la fusion Holcim-Lafarge sur la filiale marocaine.  «Il est encore trop tôt pour se prononcer sur une opération gérée pour le moment au niveau des holdings respectives », lance-t-il. Et de préciser : « nous continuons de considérer Holcim comme un concurrent ».

Les investissements maintenus en dépit de la crise

Pratiqué dans d’autres secteurs, le désinvestissement en temps de vaches maigres n’a pas sa place dans la filière cimentière. Hors de question de rater le coche en n’étant pas prêt quand le marché reprendra. «Notre activité est volatile. Cela est connu à l’échelle mondiale. Nous ne pouvons pas prendre le risque de réduire ou de maintenir inchangées nos capacités sous prétexte d’une mauvaise période », explique M. Sebbar.

Ainsi, l’investissement (3 MM DH) dans l’usine du Souss est maintenu, contrairement aux rumeurs qui annonçaient sa suspension.

Aussi, de nouvelles lignes de production de chaux et de plâtres seront mises en place en même temps que deux carrières de granulats à Tiflet et Tétouan et cinq nouvelles centrales à béton. Parole de Sâad Sebbar.


 

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