La Cour des comptes répond à Chabat
En réponse à Hamid Chabat qui reproche à la Cour des comptes d’avoir outrepassé ses prérogatives, Mohamed Bouroutient, magistrat de l’institution, précise les choses : la Cour est indépendante et travaille en toute objectivité.
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Imane Azmi
Le 4 mars 2014 à 12h01
Modifié 4 mars 2014 à 12h01En réponse à Hamid Chabat qui reproche à la Cour des comptes d’avoir outrepassé ses prérogatives, Mohamed Bouroutient, magistrat de l’institution, précise les choses : la Cour est indépendante et travaille en toute objectivité.
Les réponses aux sorties lyriques de Hamid Chabat se font de manière de plus en plus directe. La dernière n’est autre que celle de Mohamed Bourou, magistrat au sein de la Cour des comptes. Un passage sur les ondes de la radio nationale qui donne lieu à un article sur le journal quotidien, Attajdid, lui permet de mettre les points sur les i. «La Cour des comptes n’a pas dépassé ses prérogatives comme l’a dit le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat », lit-on.
Les propos incriminés viennent du communiqué du bureau exécutif du parti de la balance, publié le 26 février dernier sur les colonnes du journal du parti. Les membres du bureau reprochent aux juges de la Cour des comptes d’avoir dépassés leurs prérogatives. Pour les Istqlaliens, la juridiction financière n’a pas compétence pour émettre des constats relatifs à la gestion et aux choix politiques des responsables ministériels. Le ministère en question est celui de la Santé, occupé par le passé par Yasmina Baddou.
Mohamed Bourou souligne que : «les rapports émis par la Cour des comptes émanent d’un organe indépendant, qui se tient à distance du gouvernement, des partis politiques ou des associations » afin « de garantir l’objectivité fondée sur des critères professionnels et internationaux en conformité avec des procédures juridiques ».
Il expose également la procédure empruntée par l’institution: « tout rapport de la Cour des comptes est soumis à une approche participative. Elle est aussi contradictoire, puisque les questions sont soumises à l’autorité gouvernementale, puis ensuite, les conclusions sont présentées au grand public ».
De même source, on apprend que la Cour publiera prochainement des études inédites. L’une concernera la fiscalité locale et l’autre la gestion déléguée.
Mohamed Bourou poursuit et précise que « la démarche de la Cour des comptes ne s’inscrit pas dans un esprit inquisitoire. Elle ne cherche pas à dénicher absolument les dysfonctionnements. Elle est investie d’un nouveau rôle, celui de la responsabilisation et de la reddition des comptes, elle œuvre pour la prévention et non pas la sanction ».