Chabat demande une commission d’enquête parlementaire sur les marchés des vaccins

L'Istiqlal répond à la cour des comptes sur l’affaire des vaccins contre le Rotavirus impliquant Yasmina Baddou, l’ex ministre marocaine de la Santé. Pour le bureau exécutif du parti, la manipulation des médias a précédé la publication du rapport définitif.  

Chabat demande une commission d’enquête parlementaire sur les marchés des vaccins

Le 27 février 2014 à 12h43

Modifié 27 février 2014 à 12h43

L'Istiqlal répond à la cour des comptes sur l’affaire des vaccins contre le Rotavirus impliquant Yasmina Baddou, l’ex ministre marocaine de la Santé. Pour le bureau exécutif du parti, la manipulation des médias a précédé la publication du rapport définitif.  

Branle-bas de combat à l’état major du parti de l’Istiqlal. Quelques jours après la publication du rapport 2012 de la cour des comptes, le bureau exécutif du parti publie un communiqué dans les colonnes du quotidien Al-Alam, son porte-parole.

Le document se scinde en deux parties. Dans la première, le parti de la balance s’insurge contre l’interdiction de la marche qui devait être organisée par le syndicat affilié à l’Istiqlal, l’UGTM. La seconde est consacrée aux conclusions des magistrats de la juridiction financière.

Le bureau exécutif de l’Istiqlal revient sur la fuite d’extraits du rapport de la Cour des comptes, avant sa publication. Des brides du rapport qui traitent de l’achat des vaccins contre le Rotavirus et contre les pneumocoques  sous l’ère de Yasmina Baddou, ministre de la Santé de l’époque.

Les dirigeants istiqlaliens exposent leurs propres interprétations et estiment que «certaines personnes ont voulu politiser les documents de la cour des comptes. Elles ont mené une campagne médiatique sur la base des extraits ou des premières conclusion du rapport de la cour des comptes».

Et sans transition, le bureau exécutif considère que «ceci nécessite l’ouverture d’une enquête afin d’identifier la manière dont des rapports confidentiels ont filtré. Une fuite intentionnelle et proactive qui est destinée à influer sur l’opinion publique avec la publication du rapport définitif».

Le communique indique par ailleurs que «le rapport définitif est en soi une réponse à toutes les viles accusations visant les militants du bureau exécutif du parti de l’Istiqlal, notamment les anciens responsables du secteur de la santé». Et de préciser : «le rapport n’a reconnu aucun détournement de fonds à l’occasion de la transaction pour l’achat des vaccins».

Les leaders du parti vont plus loin et annoncent que «la publication du rapport est le moment propice pour constituer une commission parlementaire d’enquête au sujet de l’opération d’achat des vaccins autant sous le gouvernement précédent qu’actuel ».

Ils pointent du doigt les juges de la Cour des comptes d’avoir outre passé leurs prérogatives. Pour Chabat et consorts, la cour des comptes n’a pas la prérogative d’émettre de remarques sur la gestion et les choix politiques des responsables du secteur. «Le contrôle en revient au parlement en général et aux élus en particulier», estiment-ils.

De même qu’ils expriment «leur étonnement sur le fait que le décès de 20.000 enfants non vaccinés ne soit pas une question prioritaire et que le Maroc n’ait pas besoin de vaccins pour réduire le nombre de morts ! »

Autre sujet d’étonnement des istiqlaliens. La réponse en demi-teinte du gouvernement aux  remarques de la cour des comptes. «Le Maroc n’a pas besoin de vaccins alors que depuis 2011, le gouvernement continue à en acheter».

Relativement à l’intermédiation de l’UNICEF: « Le gouvernement actuel ne passe pas toujours pas à travers l’organisme onusien», souligne le communiqué. Il donne quelques explications : «si le précédent ministre de la Santé n’a pas exploité cette possibilité, c’est que tout simplement le Maroc n’est pas intégré dans la liste des pays pauvres pouvant profiter de cette procédure».

Et inexorablement, le mémo de l’Istiqlal s’interroge sur la crédibilité du ministère de la Santé actuel !
 

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