Les conditions climatiques favorables, la bonne production céréalière et le couvert végétal satisfaisant au niveau des principales zones de parcours ont bien profité au secteur de l’élevage en 2013.

L’offre alimentaire se chiffre à près de 18 milliards d’unités fourragères et l’impact sur les prix des aliments ne s’est pas fait attendre : une baisse allant jusqu’à 10% a été enregistrée en plus de la bonne tenue des prix des animaux dont le cheptel a augmenté de 30% rien que pour les ovins.

La croissance du cheptel national est aussi le résultat des efforts d’amélioration génétique qui a touché le cheptel bovin par l’insémination artificielle et les importations des vaches de race pure. Depuis 2008, près de 90.000 vaches ont été importées et le cheptel de reproducteurs améliorés a augmenté de plus de 200.000 femelles. Pour encourager les importations, la demande des agriculteurs est désormais soutenue grâce aux subventions à l’acquisition des races pures et des exonérations à l’importation.  

Et qui dit plus de bovins, dit plus de lait. Pourtant, l’effet sur la production laitière n’était pas aussi important. Elle a été de l’ordre de 10%, soit 2,8 litres en 2013 contre 2,5 litres en 2012 et 2,2 litres en 2011. 

Augmenter les volumes de productions a été également possible grâce à l’importation des semences animales de race améliorée. En effet, en 2013, près de 160.000 doses de semences animales ont été importées pour l’insémination artificielle du cheptel bovin. Entre 2009 et 2013, la production a augmenté de 40%.

Production des viandes rouges : 490.000 tonnes en 2013

Première grande conséquence de l’augmentation du cheptel, l’amélioration de la production des viandes. Une croissance de près de 490.000 tonnes a été enregistrée l’année dernière, soit +5% par rapport à l’année 2012.

Les importations de taurillons destinés à la production de viande y sont aussi pour quelque chose. Ainsi, depuis mars 2010, les importations totales ont atteint 40.000 têtes grâce aux mesures de suspension des droits de douane et la baisse de la TVA à l’importation de 20% à 10%.

Généralement, depuis début 2013, l’importation des aliments pour bétail a fait l’objet d’une exonération des droits et taxes à l’importation (blé fourrager, tourteaux, etc.). Ainsi, la filière affiche une croissance prévisionnelle de la production de viande de 5% par rapport à l'année précédente, soit près de 490.000 tonnes en 2013.

La filière avicole stagne

Pour ce qui du secteur avicole, la production a connu une stagnation en 2013 avec près de 560.000 tonnes.

Entre 2008 et 2013, la production a augmenté de 15% et, ce, malgré la hausse du marché international des principaux intrants de l’aliment composé pour volaille, notamment, le maïs et le soja.

Idem pour la production des œufs de consommation. La stagnation en 2013 vient après une forte croissance de 41% de la production entre 2008 et 2013.

A noter que la production avicole (poulet de chair et œufs de consommation) couvre d’ores et déjà plus de 100% des besoins de consommation du Maroc. Le développement de cette filière a permis de pénétrer les marchés africains des poussins, des œufs à couver et d’aliment composé pour volaille.