Le pôle santé de la ville nouvelle de Zenata sur les rails
La Société d’aménagement de Zenata et le ministre de la Santé ont signé une convention pour développer un pôle santé dans la ville nouvelle. Une démarche inédite qui constitue un modèle à suivre.
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Samir El Ouardighi
Le 17 janvier 2014 à 13h10
Modifié 17 janvier 2014 à 13h10La Société d’aménagement de Zenata et le ministre de la Santé ont signé une convention pour développer un pôle santé dans la ville nouvelle. Une démarche inédite qui constitue un modèle à suivre.
Ce projet ambitieux veut distinguer la ville nouvelle de Zenata en lui conférant un caractère d’utilité publique et devrait constituer une grande première dans ce domaine au Maroc. Le pôle santé, dont la convention a été signée jeudi 16 janvier à Rabat, et qui va prendre la forme d'un partenariat public-privé, aura pour vocation d’offrir des services médicaux, promouvoir la formation des personnels soignants et développer la recherche grâce à la mise en œuvre d’un hôpital, d’un centre de formation et d’un centre de recherche.
L’objectif affiché du partenariat entre le secteur public et le secteur privé est inédit dans le sens où son objectif est d’améliorer la qualité des soins pour le plus grand nombre dans une ville du futur.
Un pôle santé, pourquoi?
Sur les 1.830 hectares que comptera l’éco-ville de Zenata, une superficie de 10 hectares sera consacrée à ce pôle intégré qui répondra aux normes internationales avec une offre médicale de pointe dans toutes les spécialités, des coûts maîtrisés et une gestion standardisée.
Ce pôle-santé qui se veut complémentaire des pôles éducation, commercial et logistique devrait contribuer à créer des richesses et des emplois dans l’éco-cité de Zenata et dans tout le Maroc. Pour y parvenir, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) international sera lancé dès le 20 janvier pour trouver l’opérateur en mesure de développer le futur pôle santé de cette nouvelle ville.
Cet appel se déroulera en deux phases dont la 1ère permettra de sélectionner des candidats sur la base d’un profil et de la proposition du montage juridico-financier, alors que la seconde aboutira à la désignation de l'opérateur sur la base de la remise d'une offre technico-financière.
La future ville de Zenata devrait créer à terme 100.000 emplois et accueillir 300.000 habitants essentiellement issus de la classe moyenne, sur un territoire qui s'étend le long de la façade atlantique sur 5.35 km de côte et 3.5 km de profondeur de la mer à l'autoroute.
Cette population aura donc besoin d’un service de santé efficace pour résorber les déséquilibres socio-économiques existants entre l'Est et l'Ouest de la région du Grand Casablanca. Ce projet, destiné à la classe émergente veut réunir un pôle social, économique, environnemental, commercial et logistique qui impactera positivement une mixité sociale et spatiale.
Pas de privatisation de la santé mais un nouveau modèle qui se veut efficient
Si certains peuvent s’inquiéter de l’immixtion du privé dans le secteur de la santé publique, le ministre de la Santé affirme dans une déclaration à Médias 24, que son département reste seul maître de la politique de santé publique. Si Louardi ne nie pas les lacunes des hôpitaux publics, il avance que la conjonction des efforts entre le privé et le public devrait booster la qualité des soins dispensés. Il affirme que grâce à la loi qu’il a déposée au SGG portant sur l’ouverture aux capitaux privés dans le secteur de la santé, Zenata pourra attirer des investisseurs voulant mettre leur argent dans ce secteur sans les mauvais côtés de la privatisation de la santé.
Le partenariat public-privé à Zenata ne signifie pas, selon le ministre, que le secteur privé va prendre le pas sur les soins publics mais qu’il va contribuer à améliorer un service public de santé souvent honni par les Marocains. Il faut espérer que ce partenariat qui se profile entre le privé et le public soit à la hauteur des attentes des patients au niveau de la qualité des soins mais aussi des coûts et finisse par s’imposer comme un modèle économique efficient.
Zenata ou comment créer une ville en commençant par le plus important
Contrairement au schéma de conception décriée de certaines villes nouvelles comme Tamesna, Anas Alami, DG de la CDG, confie à Médias 24 que la démarche de la genèse de l’éco-ville de Zenata part d’un principe inverse. La volonté est d’abord de créer des pôles d’activité qui vont créer non seulement des emplois mais surtout une attractivité qui sera décisive pour attirer les futurs résidents.
Pour schématiser, là où on a un travail et toutes les commodités sociales, on est davantage enclin à vouloir habiter. Il faut rappeler que la ville nouvelle de Tamesna a été construite en misant sur le résidentiel mais en omettant de mettre l’accent sur les points d’activité essentielles pour fixer une population.
Sur un ton très libre, le DG de la CDG ne promet pas une réussite à 100% mais reconnaît s’inspirer des autres expériences bonnes ou moins bonnes pour optimiser les chances de réussite.
Mettre en œuvre un nouveau territoire à développer n’est pas une mince affaire mais il faut croire que la CDG s’est donné un maximum de moyens pour réussir ce challenge mesurable dès 2017.
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