Somalie: un milliard d’euros débloqué à Bruxelles pour un «New Deal»

Partenaires et donateurs de la Somalie se sont engagés lundi à Bruxelles à verser un milliard d’euros pour un «New Deal» avec ce pays visant à l’extraire des affres de la guerre civile et de l’extrême pauvreté.  

Somalie: un milliard d’euros débloqué à Bruxelles pour un «New Deal»

Le 16 septembre 2013 à 16h30

Modifié 16 septembre 2013 à 16h30

Partenaires et donateurs de la Somalie se sont engagés lundi à Bruxelles à verser un milliard d’euros pour un «New Deal» avec ce pays visant à l’extraire des affres de la guerre civile et de l’extrême pauvreté.  

Les contributions atteignent «environ un milliard d’euros», a indiqué une source européenne à l’AFP. En tête, la Commission européenne qui a promis 650 millions d’euros, suivie de la Suède, du Danemark, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.

Ces fonds doivent aider le pouvoir central en cours de reconstruction en Somalie à mettre en oeuvre une feuille de route pour établir Etat de droit et bonne gouvernance.

Ce plan d’ensemble devait être formellement adopté en fin d’après-midi en conclusion des travaux de cette conférence d’une journée.

«Le message est avant tout politique, il s’agit de donner une vision d’ensemble et d’articuler tout ce que fait la communauté internationale», selon une source diplomatique.

Le rendez-vous sanctionne «les importants progrès» réalisés par ce pays de la Corne de l’Afrique pour se redresser, a souligné le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Le rassemblement de quelque 50 délégations d’Europe, d’Afrique et du Golfe, au côté de bailleurs de fonds internationaux, «est un signe de confiance internationale» dans les efforts du gouvernement somalien pour «construire la paix et ramener la prospérité», a-t-il relevé.

Le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a fait part de sa détermination à «ouvrir un nouveau chapitre» pour le pays, et à en refaire un partenaire international fiable.

L’objectif est d’organiser le redressement du pays autour de quatre «priorités : la sécurité, la réforme judiciaire, la réforme des finances publiques et le redémarrage économique», a-t-il décliné.

Quatre «priorités»

Il s’est félicité qu’avec le soutien européen, la piraterie qui a perturbé ces dernières années le trafic maritime au large des côtes somaliennes ait été «réduite à presque zéro».

Depuis 2008, l’UE a débloqué 1,2 milliard d’euros en faveur du pays, dont 697 millions sont allés au financement des missions de maintien de la paix ou de lutte contre la piraterie, et le reste au développement.

Le président s’est prévalu de ce que les grandes lignes de ce programme aient été dégagées à l’issue de consultations avec l’ensemble de la société somalienne.

«Il est essentiel que la confiance soit rétablie entre les gens et ceux qui les représentent, entre les clans et les régions», a souligné en écho le président du conseil européen, Herman Van Rompuy.

Mais les rebelles islamistes shebab ont dénié tout intérêt au processus. Les «milliards promis» resteront «le plus probablement impayés» ou alimenteront «la corruption» du gouvernement, ont-ils affirmé sur leur compte twitter, assimilant la réunion à une «gaufre belge: sucrée mais sans consistance».

Alors que l’ONU avait exprimé des inquiétudes en juillet sur l’ampleur de la corruption dans le pays, une source diplomatique a souligné que l’insécurité persistante sur place «multiplie les risques d’évaporation» de l’aide, gérée via de multiples intermédiaires.

Après plus de 20 ans de guerre civile, qui ont fait fuir dans les pays voisins plus d’un million de réfugiés, reconstruire la Somalie est «l’un des défis les plus difficiles au monde», a reconnu la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

L’élection en septembre 2012 de Hassan Cheikh Mohamoud a entamé le processus de reconstruction d’un Etat central. Mais malgré les revers infligés aux islamistes, qui ont perdu depuis août 2011 l’ensemble de leurs bastions du sud et du centre, le gouvernement peine à asseoir son autorité au-delà de la capitale Mogadiscio et de sa périphérie.

Contrôlant toujours de grandes zones rurales, les islamistes multiplient les attentats. Le dernier qu’ils ont revendiqué a fait au moins 18 morts dans le centre de Mogadiscio le 7 septembre.

Moins de 48 heures après son élection, ils avaient signé dans la capitale une tentative d’attentat contre le président, à nouveau visé pour son premier anniversaire au pouvoir par une embuscade tendue contre son convoi le 3 septembre.

(Par AFP)

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