Les chiffres clés de l’économie marocaine

Le Maroc vient de publier le tableau de bord de ses principaux indicateurs économiques. Tour d'horizon des principaux secteurs de l'économie.  

Les chiffres clés de l’économie marocaine

Le 7 mai 2013 à 16h03

Modifié 7 mai 2013 à 16h03

Le Maroc vient de publier le tableau de bord de ses principaux indicateurs économiques. Tour d'horizon des principaux secteurs de l'économie.  

Au menu : l’agriculture, l’élevage, la pêche maritime, les mines, l’eau potable, l’énergie, le bâtiment, le transport, le tourisme, les télécommunications et les assurances.

L’agriculture continue à faire la pluie et le beau temps

Malgré une baisse sensible du niveau des précipitations durant la saison agricole 2011/2012 (221mm contre une moyenne de 373,9mm sur la période 2005-2011), le secteur agricole continue de peser lourd dans l’économie nationale, et reste très lié à la pluviométrie. A cet effet, les derniers chiffres concernant la culture maraîchère montrent que la production au titre de la saison agricole 2010/2011 n’a jamais été aussi bonne. La récolte s’est élevée à 7,4 millions de tonnes.

La production des agrumes explose, en 2011, à 1,7 millions de tonnes, dépassant la production moyenne sur la période 2005-2011 de 323 000 tonne. Et la production moyenne de la période 2000-2004 de 517 000 tonne.

Inversement, la production céréalière a connu une baisse importante en 2012, à 50.700 qx, bien inférieure à la moyenne de la période 2005-2011, établie à 64.350 qx. On relève aussi que la part du blé dans la quantité produit est passée de 50 à 54% du total de la production céréalière.

Les derniers chiffrent montrent, par ailleurs, que le Maroc exploite, à fin 2011, 83,6% de la superficie cultivable. 70,4% de cette surface est destinée à la culture céréalière.

Ces chiffres devraient s’améliorer dans les prochaines années, avec les retombées du plan Maroc Vert, qui vise, entre autre, à améliorer le PIB agricole, les exportations et les investissements privés.

L’élevage, ça pousse !

Jamais la taille des effectifs en bovins et en ovins n’a été aussi importante. Les derniers chiffres du tableau de bord des principaux indicateurs nationaux montrent que leur nombre a progressé en 2012, de respectivement, 4,7 et 4,6%, contre une croissance moyenne de 1,6% pour les deux durant la période 2005-2012, et bien au-delà de la croissance moyenne enregistrée entre 2000 et 2004, qui a été de 1,3% pour les bovins, et 0,5 pour les ovins.

On recense, à fin 2012, un cheptel composé de plus de 3 millions de têtes bovines, et dépassant les 19 millions têtes pour les ovins.

Ces bons chiffres permettent au Maroc d’assurer, aujourd’hui, l’autosuffisance de ses besoins en viandes, et 82% de ses besoins en lait.

    La pêche maritime, ce gros poisson

Chute de la production halieutique nationale en 2011, 957 000 tonnes, en baisse de 15,83% par rapport à l’année 2010, s’établissant en dessous de la moyenne de la période 2005-2011 qui s’est établie à 1 million de tonnes. Composée essentiellement des produits de la pêche côtière (70,7%). Néanmoins, la production aura drainé 7,1 milliards de DH en 2011, autant que les deux années précédentes, avec une participation de 41,5%  de la pêche hauturière de en valeur.

38,8% des produits de la pêche côtière sont destinés à la consommation locale, elle reste, de ce fait, assez fidèle au niveau moyen enregistré sur les huit dernières années ; la part destinée à la consommation locale s’est établie à 38,4% entre 2005 et 2012. La part des produits de la pêche côtière destinée à la congélation est passée en 2011 de 3,8 à 28,6%, pour occuper, en 2012, 28,5% du total de la production.

Il est à noter que la participation des produits de la mer dans la valeur des exportations globales est de 7,2% en 2012, en dessous de 8,3% ; moyenne sur la période 2005-2012.

Par ailleurs, les plans Halieutis Maroc, lancé en 2010, commence à porter ses fruits. On constate, d’après les chiffres du rapport, une forte proportion de production maritime destinée à la congélation : 28,5 en 2012 et 28,6% en 2011, contre une moyenne de 5,5% entre 2000 et 2004.

Les mines n’ont pas bonne mine

Une croissance négative pour la production marchande de phosphate en 2012, -3,5% avec 27 060 000 tonnes produites. Certes, la quantité produite est supérieure à la moyenne de la période 2005-2012 (près de 26 millions de tonnes), mais l’évolution est très inferieure à la progression enregistrée sur la période (0,8% en moyenne).

Néanmoins, le phosphate brut participe à hauteur de 7,2% dans la valeur des exportations globales en produits miniers en 2012. Le secteur devrait se développer dans les prochaines années après les travaux de lancement de la construction d’un port et de deux centrales thermiques à Safi, en avril 2013.

L’indice de la production minière a enregistré un repli de -0,8% en 2012 pour les minerais métalliques, poursuivant ainsi sa dégringolade continue depuis plus de 10 ans. Il enregistre, en 2012, un recul de -7,3% pour les minerais non métalliques, à contre courant des moyennes positives enregistrées durant les périodes 2000-2004 et 2005-2012, à respectivement 2,9 et 2,3%.

Energie, il en faut

En 2011, le secteur énergétique contribuait à la formation de 0,3 point de croissance réelle du PIB. Pourtant, la dépendance énergétique reste très forte ; la production ne couvre que 4,4% de la consommation en énergie en 2011. Néanmoins, ce taux de couverture reste supérieur à la moyenne enregistrée entre 2005 et 2012 qui s’élève à 4%, et supérieur, aussi, à la moyenne enregistrée en 2000-2004, 3,6%.

En 2012, la facture énergétique constituait 57,7% des exportations globales, bien au-delà de la moyenne des 8 dernières années qui s’élève à 46,6%.

La consommation en énergie électrique a, pour sa part, augmenté de 7,5% en 2012. Une progression moins forte qu’en 2011 (7,9%), mais plus élevée que la moyenne enregistrée entre 2005 et 2012 (6,8%).

Par ailleurs, le plan Maroc Solaire, projet lancé fin 2009, et qui s’achèvera fin 2019, verra la mise en service de la première centrale en 2015. Ce plan contribuera à diminuer considérablement la dépendance énergétique et permettra d’alléger la facture, à travers la production de 4500 GW, soit 18 % de la production nationale actuelle.

Eau potable, ça coule à flots

Les derniers chiffres correspondent à l’année 2010 : 901 millions de m3 d’eau potable produites par l’ONEP, pour une progression de 4,6% par rapport à l’année 2009. Sur ses 901 millions de m3, 558 ont été vendus aux régies de distribution.

Le taux de remplissage des barrages hydroélectriques reste aussi très important : 73,8% de taux de remplissage contre une moyenne de 63,3% sur les 8 dernières années. Atteignant des niveaux record, à l’instar du barrage Al Massira qui a atteint 94,9% de niveau de remplissage en 2012, et du barrage Bine El Ouidane : 90%. Du jamais vu sur les douze dernière années.

 Le bâtiment, un secteur plombé

Le secteur du BTP a contribué, pour sa part, de 0,3 point à la croissance du PIB en 2011, cette contribution s’est légèrement essoufflée, lorsqu’on sait qu’entre 2005 et 2011, le secteur contribuait à hauteur de 0,4% à la croissance du PIB.

Les autorisations de construire ont accusé un vif repli en 2011 de -7,3%, pour une tendance moyenne positive de 0,8% entre 2005 et 2011. Même tendance pour les ventes locales du ciment en 2012 : elles ont baissé de 1,6% par rapport à l’année précédente.

Les derniers résultats des cimentiers marocains laissent craindre un ralentissement, voire un repli, plus important durant les prochaines années.

Les transports, ça avance

Fort du développement du réseau autoroutier à 1630 km en 2012, en prolongement de 15,11% par rapport à l’année précédente, le secteur des transports contribue à la formation du taux de croissance du PIB (de 0,2% en 2011).

Le parc automobile s’est considérablement élargi en 12 ans : le nombre de voitures utilitaires a quasiment doublé, et il y a 69,4% plus de voitures de tourisme qu’en l’an 2000.

Les derniers chiffres montrent que le trafic de marchandise a progressé de 37% en 12 ans en ce qui concerne le canal ferroviaire, et que le transport maritime a, quant à lui, progressé de +43,8% sur la même période.

Pour ce qui est du transport de voyageurs, on relève qu’en 2012, le nombre de passagers à emprunter le train s’est multiplié par 2,75, comparé à l’année 2000. Et que le nombre des voyages aériens a plus que doublé sur la même période.

Le rapport révèle que le taux de mortalité routière a augmenté en 2012 par rapport à l’année 2011. On recense 63 décès pour 1000 accidents de la route, contre 58 une année auparavant.

Actuellement, les travaux sont en cours pour l’extension du réseau ferroviaire de 200 km, en reliant, sur un deuxième axe, Tanger à Casablanca par un TGV.

Tourisme, trois petits tours et puis s’en vont

Une croissance de 3,6% en 2012 des nuitées touristiques dans les hôtels classés, pour un total de près de 17,5 millions nuitées, dont 71,8% réalisées par des touristes étrangers. Cette proportion a reculé de 1,8% par rapport à 2011, et reste très en dessous de la moyenne calculée sur la période 2005-2012 (77,8% de nuitées réalisées par les visiteurs étrangers).

Le bilan montre aussi que la croissance du nombre de touristes s’est considérablement ralentie à partir de l’année 2011, enregistrant des progressions de 0,6 et 0,4% sur les deux dernières années. Constat amer, lorsqu’on réalise que les progressions moyennes enregistrées durant les périodes comprises entre 2000-2004 et 2005-2012 ont été respectivement de 6,1 et 6,9%.

De ce fait, le plan Vision 2010 qui prévoyait d’atteindre 10 millions de touriste n’a pas abouti, à cause de l’essoufflement du rythme des arrivées.

Par conséquent, les recettes touristiques n’ont participé à la formation du PIB qu’à hauteur de 6,9% en 2012, contre une moyenne de 9,2% sur la période 2005-2012.

Malgré ces résultats ternes, on note que l’année 2012 a connu une affluence touristique légèrement plus importante que l’année précédente : 9,3 millions de touristes ont visité le Maroc l’année dernière.

Finalement, la nouvelle vision 2020, vise à faire du Maroc une des 20 destinations touristiques les plus prisées au niveau mondial.

 Les télécommunications, tous connectés !

Le Maroc compte 39 millions de lignes mobiles et 3,2 millions d’abonnés fixe en 2012. C’est ce que nous révèle le tableau de bord des principaux indicateurs au Maroc. Le nombre d’abonnements à la téléphonie mobile dépasse la taille de la population. On recense 12 abonnements téléphoniques pour 10 habitants. Le taux de pénétration progresse de manière exponentielle en ce qui concerne le mobile. Les abonnements prépayés se taillent la part du lion avec 95,2% du total du parc mobile. Par contre, en ce qui concerne le fixe, on constate un recul sensible du taux de pénétration : 101 abonnements fixes par 1000 habitants en 2012 contre 111 en 2011.

Les abonnements internet connaissent un essor. Plus de 3,9 millions d’abonnés en 2012, en progression de 24,33% par rapport à 2011. Désormais, ce sont 58,1% des ménages qui disposent d’une connexion internet à domicile (à fin 2012).

Cependant, le dernier rapport de l’ANRT (Agence nationale de la réglementation des télécommunications) constate des dysfonctionnements importants dans les services voix 2G et 3G. Aussi, malgré la forte extension des outils de télécommunications, plusieurs associations de consommateurs déplorent la cherté des services de téléphonie.

 Les assurances rassurent

Le secteur des assurances a réalisé, en 2011, l’équivalent de 3% du PIB. Une participation plus forte que les années précédente (une moyenne de 2,8% du PIB sur la période 2005-2010 et 2,6 sur la période 2000-2004).

Le chiffre d’affaires du secteur des assurances est composé à 32% de recettes des assurances vie, 1,2% plus élevé que la moyenne constatée sur la période 2005-2010.

Les assurances automobiles constituent, pour leur part, 31,5% du chiffre d’affaires des sociétés d’assurances. En faible diminution par rapport à l’année 2010, durant laquelle la proportion du CA des assurances automobiles sur le CA global était de 32,3%.

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