L’encours de la dette extérieure publique quasi stable au premier trimestre 2021 (Ministère des Finances)
A fin mars 2021, l’encours de la dette publique a diminué par rapport à fin 2020. Il demeure en hausse de 6,4% par rapport à fin mars 2020. La part de la dette du Trésor continue de s’alourdir. Les tirages sur emprunts extérieurs ont explosé de 160% par rapport à la même période l’an dernier.
Publié le 30 juin, un document du Ministère de l’Economie et des Finances dresse les statistiques de la dette extérieure publique à fin mars 2021.
L’encours de la dette extérieure publique a stagné au premier trimestre 2021. Par rapport à fin 2020, elle a diminué de 758 millions de dirhams à 373,75 milliards. L'encours de la dette publique est passé de 34,4% du PIB en 2020 à 34,33% au premier trimestre 2021.
Source : Ministère de l’Economie et des Finances (élaboré par LeBoursier)
Par rapport au premier trimestre 2020, l’encours de la dette a augmenté de 6,4%. La hausse observée provient des répercussions de la crise sanitaire et économique induite par la pandémie mondiale.
Le total des tirages de la dette sur le premier trimestre 2021 s’élève à 8,66 milliards de dirhams, en hausse de 159,8% par rapport à la même période l’an dernier. Parmi ces tirages, 6,4 milliards ont été mobilisés par le Trésor et 2,2 milliards par les Etablissement et Entreprises Publics, Collectivités territoriales et Institutions d’utilité publique.
La part du trésor dans la dette publique s’est stabilisée à fin mars 2021 à 53,8%. Pour rappel, à fin 2020, elle était de 53,3%. A fin mars 2020, cette part était de 47,1%. En une année, la part du trésor dans la dette publique s’est donc alourdie de 6,7 points. Cette hausse provient des effets de la crise sanitaire et de la réponse de l’Etat aux répercussions économiques.
Source : Ministère de l’Economie et des Finances (élaboré par LeBoursier)
La structure des tirages à fin mars 2021 montre que 8,66 milliards de dirhams ont été mobilisés par le Trésor, dont 4 milliards pour les appuis aux réformes, 2 milliards au titre des mesures d’atténuation des impacts de la pandémie de Covid-19 et 0,4 milliard pour les projets du budget. Il est à noter que la part des Etablissement et Entreprises Publics dans l'encours de la dette continue de diminuer à 45,3%. A titre d’exemple, fin 2020, cette part était de 45,7% et elle s’élevait à 51,8% à fin mars 2020.
Sur les trois premiers mois de 2021, la charge de la dette a atteint 5,3 milliards de dirhams, stable par rapport à la même période en 2020 où elle était de 5,1 milliards. A fin mars 2021, 2,7 milliards ont été réglés par le Trésor et 2,6 milliards par d’autres emprunteurs publics.
Les charges en principal s’élèvent à 3,83 milliards de dirhams. Elle sont en légère baisse par rapport à fin 2020 où elles avaient atteint 4 milliards de dirham. La charge d’intérêt par rapport à fin mars 2020 a augmenté de 25,7% à 1,47 milliard de dirhams. Au global, si le Maroc s’endette plus, le contribuable n’en sera pas impacté car les intérêts n’augmentent pas. Selon les projections du ministère des finances, les charges d’intérêt ne font que décroitre pour atteindre 3 527 millions de dirhams en 2028 (contre un total de 8 467 millions fin 2020, ndlr).
La part des créanciers multilatéraux n’a que très peu changé par rapport à fin 2020. La part de la dette marocaine détenue par des créanciers multilatéraux s’élève à 48,7% à fin mars 2021 contre 48,9% fin 2020. La part détenue par des créanciers bilatéraux augmente légèrement à 23,5% contre 23% fin d'année dernière.