Samir Chaouki

Président d'OMEGA Center for Economy & Geopolitics Researchs

La véritable «Forbidden Story» (1)

Le 23 juillet 2021 à 11h43

Modifié 23 juillet 2021 à 11h43

Même les supports de presse les plus célèbres et les plus crédibles n’échappent pas à l’effet du «buzz», quitte à saper leur image. Cette affaire «d’espionnage» qui défraye la chronique montre encore la vulnérabilité de déontologie journalistique de nos jours face à des enjeux de hautes voltiges.

Les dix-sept supports internationaux qui ont publié la «supposée» enquête de «Forbidden stories» doivent aujourd’hui faire preuve de professionnalisme en publiant aussi les preuves de leur «chef d’accusation». Car, on nous a enseigné aussi bien dans la pratique que dans les écoles de journalisme que le «Ba Ba» de l’exercice journalistique est de ne jamais publier d’articles sans preuves (documents, justificatifs…) afin de mettre la direction de publication à l’abri d’un procès, et surtout pour le respect des lecteurs.

Aujourd’hui, certains supports ont non seulement publié la «supposée» enquête mais sont entrain d’en faire le feuilleton de l’été. «Le Monde» et «Médiapart», en tête de liste, en rajoutent des piments. Le premier pousse son «analyse», sur cinq pages dont la Une s’il vous plaît, jusqu’à avancer l’argument et le contre-argument! «Le Monde» titre que «l’un des numéros de téléphone de Macron a été sélectionné par les services secrets marocains en vue d’une potentielle mise sous surveillance», et ajoute tout de suite après que «seule une analyse technique de l’appareil peut révéler s’il a été ou non infecté par le logiciel de NSO» ! Quant à «Médiapart», son patron qui se voit victime de ce logiciel, a préféré déposer plainte contre «X» alors que son support pointe directement et nommément le Maroc. Cette schizophrénie se traduit visiblement par un manque de confiance de ces supports en leur sujet puisqu’ils ont usé et puisé dans l’utilisation du conditionnel et des termes «supposé», «potentiel» et «éventuel». Enfin, «France24» croit se permettre de créer un nouveau genre de presse en sommant tout simplement le Maroc de présenter les preuves de son innocence ! Ce n’est donc plus du ressort de l’accusateur mais de l’accusé. Le monde à l’envers!

Maintenant, la suite des événements que d’aucuns ont voulu en faire la série d’été, va se dérouler plutôt dans les arcanes de la justice que sur les colonnes d’une certaine presse. Les autorités marocaines ont, à juste titre, décidé de porter plainte devant les juridictions compétentes contre «Amnesty International» et «Forbidden Storries» afin de permettre à l’opinion publique internationale de suivre cette affaire dans la transparence la plus absolue. Se contenter d’un communiqué niant tout lien avec cette affaire aurait été mal interprété. C’est pourquoi, le Royaume peut désormais suivre cette affaire avec sérénité tout en étant conscient aussi que des enjeux géopolitiques, et non des moindres, ne seraient pas étrangers à cette affaire. Le fait que parmi plusieurs pays sur cette «supposée» affaire, le Maroc soit le seul pointé du doigt laisse perplexe et pose plusieurs interrogations.

Il est clair que le Royaume dérange, et cela c’est la véritable «Forbidden Storry» qu’on vous racontera prochainement.

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