Dr Tyal : Il n'y a aucune recette miracle pour supporter le confinement

En ces temps de confinement, chacun essaye de gérer l’enfermement comme il peut. Selon le psychiatre et psychanalyste Hachem Tyal, il n’existe aucune solution miracle et il conviendra de puiser en soi les ressources pour dépasser cette crise et trouver sa propre recette, celle qui lui correspond le mieux, car chacun de nous est unique et ses réponses aux situations d’exception sont elles aussi uniques.

Dr Tyal : Il n'y a aucune recette miracle pour supporter le confinement

Le 3 avril 2020 à 13h08

Modifié 10 avril 2021 à 22h26

En ces temps de confinement, chacun essaye de gérer l’enfermement comme il peut. Selon le psychiatre et psychanalyste Hachem Tyal, il n’existe aucune solution miracle et il conviendra de puiser en soi les ressources pour dépasser cette crise et trouver sa propre recette, celle qui lui correspond le mieux, car chacun de nous est unique et ses réponses aux situations d’exception sont elles aussi uniques.

- Médias24 : Contrairement à certains confrères, votre cabinet de psychiatrie est toujours ouvert ?

Docteur Hachem Tyal : C’est surtout que ma clinique est ouverte et c’est dans l’enceinte de ma clinique que j’exerce, donc mon cabinet y est ouvert, effectivement, comme d’ailleurs les cabinets de mes autres confrères.

Je reçois en fait surtout les consultations d’urgence. L’essentiel de mes consultations et de mes séances psychothérapiques se fait par téléphone en vidéo-conférence.

En plus de cela, je ne peux être absent de ma clinique parce que je suis le 1er responsable de celle-ci et je ne peux, à ce titre, laisser les soignants livrés à eux-mêmes dans la clinique.

-Avant d’être psychiatre et psychanalyste, vous êtes médecin, que pensez-vous de cette maladie dont certains pensent qu’elle était prévisible?

-Dans l’histoire de l’humanité, les pandémies ont depuis toujours sévi car il y en a eu, depuis le 16ème siècle, 2 à 3 par siècle. On ne peut donc pas dire que c’était quelque chose d’imprévisible.

L’être humain est un être social donc il n’est pas habitué à vivre enfermé et à être confiné

-Alors qu’a de particulier le coronavirus ?

- Que l’épidémie soit liée à un coronavirus a surpris les virologues qui s’attendaient à une maladie type grippe H1N1 ou quelque chose qui lui ressemble. Le monde entier n’était donc pas préparé à faire face à ce type d’épidémie même si elle pouvait être prévisible.

La pandémie que nous vivons actuellement a ceci de particulier qu’elle a un très grand degré de contagiosité et un degré de létalité assez élevé.

Dans le passé, on a vu combien la grippe espagnole, la grippe mexicaine ou celle de Hong Kong avaient sévi dans le monde en tuant des millions de personnes. La létalité propre à ces grippes dévastatrices était liée aux conditions de vie ainsi qu'à la faiblesse des moyens médicaux de l’époque.

Mais ceci dit, le confinement a déjà existé au Maroc même au début du 19ème siècle, il n’est donc pas nouveau en soi.

-Qu’est ce qui diffère avec le confinement actuel ?

-C’est la manière relativement rassurante avec laquelle on y a recours car pouvant être très efficace mais aussi la capacité actuelle que nous avons à pouvoir guérir des surinfections même si on ne maîtrise pas directement ce virus.

On a quand même pu s’arranger pour réduire le taux de létalité d’un certain nombre de pandémies surtout dernièrement grâce aux mesures de confinement et aux soins qui les accompagnent, ne l’oublions pas.

-Est-ce que le confinement peut créer des pathologies d’ordre psychiatrique ?

-L’être humain est un être social donc il n’est pas habitué à vivre enfermé et à être confiné.  

A partir de là, vu que c’est contraire à sa nature, si cela lui est imposé ou qu’il se l’impose, il ne peut le vivre que comme une agression psychologique avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur son équilibre psychologique.

Quand en plus, le confinement est associé à de la peur il y a là une agression psychologique supplémentaire et donc une 2ème source de problèmes psychologiques.

-Peut-on développer de la paranoïa ou de la schizophrénie en restant enfermé trop longtemps ?

-En temps normal, nous sommes tous dans un équilibre psychologique relativement stable et c’est le relativement qui est intéressant parce qu’on peut, en effet, à tout moment basculer quand on est confronté à quelque chose qui nous dépasse, qui met à mal nos capacités de résilience.

La décompensation peut alors se faire et, quand elle a lieu, elle se fait selon nos lignes de fragilité.

La peur hante tout le monde en période de pandémie.

C’est ainsi que selon ces lignes de fragilité, on pourra développer des symptômes relativement supportables comme des problèmes de sommeil, des troubles de la libido ou des symptômes somatiques.

D’autres fois, nous aurons tendance à décompenser sur un mode dépressif plus ou moins grave.

Exceptionnellement, on pourra développer d’autres maladies dites psychotiques marquées, entre autres, par des manifestations délirantes sans pour autant que ce soit nécessairement une véritable schizophrénie.

En définitive, tout est possible mais encore une fois, nous pouvons décompenser selon ce que nous sommes et selon nos lignes antérieures de fragilité.

-Pourquoi le confinement déclenche autant de peur chez certains ?

-La peur hante tout le monde en période de pandémie.

Je me suis interrogé au début de la pandémie actuelle, en tant que psychanalyste, sur le pourquoi de cette peur alors que d’autre pathologies tuent tous les ans beaucoup de monde.

Pourquoi a-t-on si peur de ce virus alors que les maladies cardio-vasculaires tuent chaque année 38 millions de personnes et les accidents de la circulation plus de 1 million de personnes ?

Pourquoi tous ces risques n’entrainent pas la même réaction émotionnelle devant cette pandémie ?

A mon sens, la réponse est liée au fait que l’être humain refuse de voir un danger de mort pour lui dès lors que le danger n’est pas imminent et qu’il n’est pas clairement identifié.

C’est la raison pour laquelle de nombreux patients souffrant de maladies cardiovasculaires ou de diabète ne font pas d’exercice physique pour les premiers ou continuent à manger du sucre sans retenue pour les seconds. Pour eux, il n’y a pas d’angoisse à avoir car le risque est invisible à leurs yeux du fait de ce phénomène propre au fonctionnement psychologique de l’humain qui est le déni.

On fait, dans ce déni, comme si le risque n’existait pas.

Et c’est ainsi que l’homme, de par sa nature et de par ce déni, va composer avec les risques car il ne les voit pas, et parce qu’ils ne sont pas palpables dans l’immédiat pour lui.

Habituellement, la confrontation immédiate a un risque grave, nous amène à nous demander d’où est-ce qu’il vient et est-ce qu’il est imminent ou pas.

Certains souffriront plus que d'autres, en particulier s'ils avaient un terrain propice à la déprime ou une fragilité

Et c’est le fait que ce risque soit imminent et qu’il peut réellement nous emporter qui change complètement la donne, qui fait que le mécanisme de déni n’est plus efficace. D’où la peur du covid19 et l’agression souvent majeure que cette expérience constitue pour notre psyché.  

Notre psyché va dès lors y réagir en essayant de s’en accommoder pour pouvoir continuer à fonctionner dans les moins mauvaises conditions.

Nos défenses psychologiques vont tout faire pour rendre l’intolérable acceptable mais avec beaucoup de variantes entre les individus.

-Justement, quid des plus faibles ?

-Certains souffriront plus que d’autres au niveau psychologique, en particulier ceux qui avaient un terrain propice à la déprime, une fragilité au niveau de leur émotionalité ou au niveau de leur humeur ou encore quand ils ont des problèmes d’ordre psychotique.

Ceux qui étaient stabilisés jusque-là auront du mal à le rester car l’effort que doit faire leur psyché pour s’adapter à cette situation ne sera plus suffisant pour leur permettre de rester stable. Ceci pourra faire réapparaitre chez eux les mêmes symptômes qu’avant.

Ils devront donc être revus en urgence par leur médecin pour être soulagés et accompagnés dans le dépassement de leurs difficultés.

Concernant ceux qui, jusque-là, n’avaient pas de problèmes psychiques particuliers et arrivaient à gérer leur quotidien dans de bonnes conditions, certains parmi eux auront suffisamment de capacités de défense et d’adaptation pour rendre le confinement acceptable dans la durée mais d’autres n’y arriveront pas.

-Que se passe-t-il quand on est dépassé dans notre adaptation à cette situation inédite ?

-Il arrive alors qu’on commence à avoir des symptômes qui sont l’expression en fait d’une faillite relative de cette mobilisation de nos défenses psychologiques face à la situation de confinement et de la peur qui l’accompagne.

Ces personnes vont pouvoir alors souffrir d’anxiété, devenir soucieuses, ne plus arriver à dormir, se poser des questions sur l’éventualité de leur propre mort ou celle de leurs proches d’où le fait qu’elles vont être mal dans leur relation à elles-mêmes et aux autres.

Il y a aussi, dans un nombre non négligeable de cas, des symptômes physiques qui vont commencer à apparaître. On va commencer alors à développer ce qu’on appelle des somatisations, avec un nœud à la gorge, le cœur qui se met à battre la chamade, des problèmes gastro-intestinaux, des problèmes d’ordre urinaire voire sexuels …

Tout cela va faire que notre quotidien va être parfois profondément perturbé.

Compte tenu de tout cela, il est absolument nécessaire de se protéger de ces perturbations car à partir du moment où on a une capacité de résilience, il faut se donner les moyens de l’utiliser à bon escient et tout faire pour ne pas rentrer dans ces états préjudiciables à tout le monde.

Il n'y a pas de recette unique, chacun a sa particularité

-Oui mais comment ... ?

Il faut être créatif et voir comment on peut rendre la difficulté facilitée et l’impossible possible, car c’est en fonction de ce que nous sommes que nous saurons ce que nous nous devrons de faire pour nous adapter.

Sur internet, on lit beaucoup de choses pour savoir ce qu’il faut faire pour gérer la situation de confinement dont on peut s’inspirer mais je reste convaincu que ce qu’il faut, c’est avoir ses propres règles car chaque individu est particulier et chaque famille est particulière.

Chacun étant unique, il faudra savoir utiliser ce moment pour en faire quelque chose où tout le monde pourra trouver son compte, ce qui est tout à fait possible, moyennant quelques efforts.

On demande aux gens de lire ou de faire du sport, ou encore de jouer. Tout cela c’est très bien mais c’est un modèle de gestion de vie qui n’est pas réplicable sur tout le monde, et pas de la même manière.

-C’est donc à chacun de s’adapter comme il le peut ?

-Bien évidemment, comme je viens de le dire, on peut trouver des propositions sur internet qu’on pourra appliquer comme faire du sport ou de la relaxation. Le problème c’est que aussi bien le sport que la relaxation, ils peuvent nous détendre et nous apaiser comme ils peuvent ne rien nous faire du tout ceci pour moult raisons.

C’est la même chose que la lecture qui est très souvent recommandée mais certains trouveront la lecture insupportable pour des raisons qui leur appartiennent.

D’autres enfin vont se rabattre sur leur téléphone ou leur ordinateur et passer la journée à voir les news et stresser encore plus au final.

Chacun sait à quel point le fait d’être accroché à son téléphone tout le temps peut devenir anxiogène

-Dans ce cas, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ?

-Pour le coup, c’est surtout rester tout le temps devant son smartphone comme le font beaucoup trop de gens qui est à proscrire.

On n’a pas besoin de le rappeler, chacun sait à quel point le fait d’être accroché à son téléphone tout le temps peut devenir anxiogène, pourtant les gens restent dessus à guetter l’info sur les réseaux sociaux à n’en pas finir.

En tout état de cause, après l’affolement du début, on finit le plus souvent par s’adapter car l’humain est un être exceptionnel, en particulier par sa capacité de résilience et sa faculté d’adaptation à toutes les situations qui durent.

En effet, nous pouvons nous adapter à pratiquement toutes les situations, évidemment avec une efficacité différentes en fonction de chacun.

-Et la famille dans tout ça ?

-Pour ce qui est de la famille, il faut savoir qu’elle a là une rare opportunité de se retrouver et de développer une toute autre dynamique de fonctionnement.

Il est intéressant de rappeler ici que cette situation a déjà existé dans l’histoire du monde et que c’était même la règle jusqu’à l’avènement de la modernité. A une époque qui n’est pas si lointaine que ça, nos aïeux étaient dans le partage le plus naturellement du monde, dans l’humain et dans la sociabilisation en permanence.

Tout cela a été malheureusement réduit à néant par cette modernité et par le développement de l’individualité parce que le groupe n’existe plus dans le monde moderne, ou presque plus, seules subsistent des individualités.

Nous avons dans le confinement une opportunité extraordinaire de redonner sa place au groupe

Nous avons ainsi, dans cette expérience de confinement, une opportunité extraordinaire de redonner sa place au groupe, en particulier à la famille.

Pour le coup, c’est la responsabilité des parents de solliciter les enfants et leur apprendre à vivre dans le partage, à discuter de tout et de rien, mais aussi de choses intéressantes qui les interpellent. Qu’on prenne le temps de leur parler, leur expliquer ce qu’est la vie et pas seulement. Ils ne demandent que ça.

C’est l’occasion d’appeler leur attention sur le fait que le Maroc d’hier n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui et qu’il y a moins d’un siècle les Européens considéraient les Marocains comme des indigènes et les nommaient comme tel.

Il faut les informer du fait, par exemple, qu’au début du siècle dernier, les Marocains étaient dans une hygiène déplorable et avaient une santé défaillante et que c’était un des alibis qu’a trouvé la France pour instaurer le protectorat sur une majorité du pays, l’Espagne occupant l’autre partie.  

Ceci pour leur transmettre ce message important qui est que nos aïeux ont beaucoup fait pour que le Maroc d’aujourd’hui soit ce qu’il est devenu et que le Maroc d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le Maroc d’hier.

C’est aussi l’occasion de leur rappeler, pour ce qui est des épidémies, que dans un passé pas si lointain que ça, il y a eu des pandémies au Maroc où nous avons perdu des dizaines de milliers de personnes mais ceci est désormais complètement oublié par nombre de Marocains.

Il y a donc beaucoup de thématiques qui peuvent alimenter les discussions en famille, autour desquelles nous pouvons partager, en plus de l’accompagnement scolaire et de jouer à des jeux de société ou faire la cuisine ensemble, entre autres activités.

C’est l’occasion aussi d’aider nos enfants à développer leur sens critique, leur capacité proposer eux-mêmes des choses.

C’est également l’occasion de leur expliquer que ce qui nous uni, nous êtres humains en ce bas monde, est beaucoup plus important que ce que sont nos différences, et qu’on ne s’en rend malheureusement pas compte tellement on est pris dans le tourbillon de la vie.

C’est donc, encore une fois, une opportunité extraordinaire pour leur ouvrir, en étant tous ensemble durablement chez soi, des horizons insoupçonnés à l’occasion de ce confinement imposé.

-C’est donc un mal pour un bien ?

-Absolument, un mal pour un énorme bien car le monde de demain ne sera pas comme celui d’hier car on va revoir nécessairement la copie de notre vie anté.

Aujourd’hui, nous sommes tous égaux devant le malheur et à partir de là, les ingrédients sont là pour qu’il y ait une autre redistribution des cartes en ce bas monde qui pourrait amener tous les humains à revoir de fond en comble bien des choses en eux, en particulier leurs systèmes de valeur, leurs schémas de fonctionnement…

Il ne faut pas croire, toutefois, qu’à la fin de cette crise, tout va être beau. C’est faux, car cette crise va durer, ses conséquences psychologiques vont se faire sentir durablement de même que ses conséquences économiques. Il y aura encore beaucoup d’efforts à faire pour avancer dans la construction d’un monde meilleur.

-Les plus fragiles parlent de la fin de l’humanité...

-Il ne faut quand même pas exagérer à ce point. Quand la fièvre espagnole a tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918-1919, il n’y avait aucun moyen pour stopper le mal et pourtant, nous sommes encore là.

Aujourd’hui, la situation est différente car la science a permis d’avoir une certaine maîtrise de la santé humaine et la technologie de rendre le confinement efficace.

Les autorités et les médias sont là pour nous amener à respecter ce confinement qui reste la seule issue, quand c’est un confinement total et qui dure, pour maitriser une épidémie.

Je suis très agréablement surpris de voir ce niveau de réactivité dans l’intelligence collective de ceux qui nous gouvernent.

-Donc surmontable ?

-Je suis convaincu que ce sera le cas, après un délai plus ou moins grand, mais après on aura à gérer le stress actuel puis les retombées économiques de ce que nous vivons et ça c’est une toute autre histoire.

Je tiens à saluer ici nos responsables qui ont fait preuve d’énormément de responsabilité. En effet, si on est cité dans le monde entier pour l’efficacité de notre gouvernement qui a su agir avec célérité et efficacité, ce n’est pas pour rien. Ils ont été remarquables à tous les niveaux.

Je dis ça parce qu’il y a un énorme travail de réflexion qui est mené presque au quotidien, travail participatif qui sollicite ceux qui peuvent apporter le maximum dans une problématique donnée. Je citerais à titre d’exemple, les comités techniques qui sont des groupes de professionnels qui se rencontrent très régulièrement pour suivre à chaque instant la lutte contre le virus selon chacun son angle spécifique.

Étant sollicité moi-même dans certains de ces comités, je tiens à dire que je suis très agréablement surpris de voir ce niveau de réactivité dans l’intelligence collective de ceux qui nous gouvernent.

On ne fait pas n’importe quoi à tous les niveaux, tout est réfléchi par les meilleurs professionnels marocains dans leur domaine de compétence. Devant tout cela, on se dit que ça fait vraiment plaisir d’être marocain

J’ai oublié de citer la dimension de veille psychologique qui est importante et qui consiste à donner aux citoyens en souffrance psychologique la possibilité d’être écoutés et accompagnés à travers une disponibilité téléphonique de professionnels de la santé mentale.

En effet, l’oreille d’un psychiatre ou d’un psychologue permet de réduire considérablement l’impact de l’agression psychologique que constitue le confinement sur l’individu et l’aider à mieux s’adapter.

Pour cela, nos conseils de l’ordre ont mis en place plusieurs cellules d’écoute avec tous les psychiatres et psychologues du Maroc. Tout le monde a participé avec un élan et une générosité de cœur exceptionnels.

Il y a aussi l’écoute dédiée aux soignants covid19 qu’on est en train de mettre en place. Ce sont ceux qui sont sur le front à savoir les médecins, les infirmiers, les aides-soignantes, les femmes de ménage, qui font tous un travail extraordinaire au péril de leur vie, et à qui il faut rendre un très grand hommage. Faut-il rappeler qu’en France, 30% des décès touchent le personnel soignant ?

Il faut donc que les Marocains soient bien conscients du fait que mes confrères sur le front, tout secteur d’exercice confondu, public, privé, militaire, sont entièrement mobilisés dans lutte contre le virus et les soutenir dans cette pénible épreuve.

Ce sont des hommes et des femmes qui n’ont plus du tout de vie, qui dorment 3 ou 4 heures par nuit, et qui n’ont même plus le temps de manger. Qu’ils soient par ces quelques mots vivement remerciés. 

-Et pour ceux qui n’ont pas les moyens d’être suivis dans des cliniques comme la vôtre ?

-Quand les gens sont mal, ils vont consulter que ce soit dans le privé ou dans le public.

Tous les services d’urgence sont ouverts au Maroc et il y a toujours un accompagnement pour gérer tout le monde y compris les indigents.

Pour ceux qui étaient accompagnés avant, les séances se font désormais par téléphone et les pharmaciens jouent le jeu avec en donnant les médicaments sur la base d’ordonnances envoyées par WhatsApp. Il y a donc une adaptation facilitatrice qui s’est mise en place et qui n’omet personne.

Par rapport aux moyens, j’aimerais insister sur le fait que devant cette pandémie, l’argent n’a plus aucune valeur. Les cliniques ont ainsi mis spontanément à la disposition de l’Etat aussi bien leurs infrastructures que leur personnel soignant, même si ça leur coûte beaucoup d’argent et sans attendre la moindre contrepartie.

Pour ce qui est des médecins du secteur privé ils se sont eux aussi mis à la disposition du citoyen qui peut prendre attache avec eux à tout moment soit directement soit à travers le téléphone ou via internet sans jamais que les émoluments du médecin ne soient mis en avant. C’est tout à leur honneur.

Pour conclure, je dirais que les professionnels de la santé sont complètement engagés pour sauver leur pays, que tous ceux qui peuvent aider par ailleurs le font dans un élan solidaire extraordinaire, dans un élan d’humanité exceptionnel.

Autant vous dire devant ce qui se passe que ÇA FAIT PLAISIR d’ETRE MAROCAIN.

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