L'armée turque bombarde les rebelles kurdes du PKK
La Turquie a bombardé lundi soir des positions des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un premier accroc armé sérieux aux pourparlers de paix lancés il y a deux ans et déjà sérieusement menacés par la guerre qui fait rage en Syrie voisine.
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admin
Le 14 octobre 2014 à 15h57
Modifié 14 octobre 2014 à 15h57La Turquie a bombardé lundi soir des positions des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un premier accroc armé sérieux aux pourparlers de paix lancés il y a deux ans et déjà sérieusement menacés par la guerre qui fait rage en Syrie voisine.
Quelques jours après les violentes émeutes prokurdes qui ont secoué le pays, des chasseurs F-16 de l'armée de l'air turque ont frappé plusieurs cibles du PKK qui, selon les forces de sécurité, ont attaqué à plusieurs reprises ces trois derniers jours un poste de police dans le village de Daglica (sud-est).
Dans la région voisine de Tunceli, des hélicoptères d'attaque turcs ont également ouvert le feu lundi contre d'autres unités du PKK après des affrontements entre rebelles et armée signalés autour de Geyiksuyu, selon les médias turcs. Ces graves incidents, les premiers de cette ampleur depuis le cessez-le-feu unilatéral décrété par le PKK en mars 2003, illustrent les graves menaces qui pèsent sur le fragile processus de paix engagé entre Ankara et le PKK il y a deux ans.
Cette brusque montée des tensions trouve son origine en Syrie, où l'offensive des jihadistes de Dae’ch menace la ville kurde de Kobané. En colère contre le refus du gouvernement d'Ankara de voler militairement au secours de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), des milliers de jeunes kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays la semaine dernière, provoquant des émeutes qui ont fait au moins 34 morts et des centaines de blessés.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton en condamnant l'action de «voyous» à la solde d'une «organisation terroriste», en l'occurrence le PKK, et dénoncé une tentative de «sabotage» des pourparlers qu'il a promis, lui, de sauver. Son principal interlocuteur, le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan, a de son côté averti que la chute de Kobané signifierait de facto la mort de toute discussion et pressé Ankara de présenter avant ce mercredi un calendrier pour les relancer.
(Avec AFP)
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