Rien ne va plus entre El Ouafa et les gérants des stations services
Les gérants des stations services reprochaient au ministre marocain de l’Energie "son inertie". En rencontrant son collègue des Affaires générales, ils reviennent au point de départ.
Rien ne va plus entre El Ouafa et les gérants des stations services
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Imane Azmi
Le 5 février 2014 à 19h09
Modifié 5 février 2014 à 19h09Les gérants des stations services reprochaient au ministre marocain de l’Energie "son inertie". En rencontrant son collègue des Affaires générales, ils reviennent au point de départ.
Le scénario des diplômés chômeurs va-t-il se répéter ? Bien sûr, les protagonistes sont différents. Les gérants des stations services remplacent les candidats à la fonction publique. Si l’hypothèse de voir le gouvernement Benkirane acculé à devoir se défendre devant la justice se dessine, c’est que la situation est plus que tendue.
Les choses se sont envenimées suite à la rencontre du 30 janvier dernier de la fédération des gérants de stations services avec Mohamed El Ouafa, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance auprès du chef du gouvernement. Réunion qualifiée de “choquante“, selon des gérants présents. “C’était fou, un revirement de posture surprenant“, s’indigne Zakaria Rabaa, secrétaire général de la fédération. Et de poursuivre: «durant notre dernière rencontre du 20 novembre dernier, il s’était dit prêt à étudier le dossier revendicatif que nous lui avions remis. A lui et 6 autres ministres». Or, le 30 janvier, il s’est ravisé.
Cette volte-face met les gérants des stations services dans une impasse. La solution judiciaire n’est pas écartée. «Nous disposons de documents, de courriers et de PV de réunions signées par Driss Jettou puis Abbas El Fassi, dans lesquels le gouvernement s’engagent notamment sur l’exonération de la TVA de 2005 à 2006», nous révèle Zakaria Rabaa.
Notre interlocuteur ajoute qu’un “document signé par Nizar Baraka reconnaît notre droit à ne pas payer la TVA de deux années“. Les explications : en 2005, lorsque cette taxe a été imposée, sur la nomenclature de la structure des prix de vente de carburant, cette taxation n’était pas intégrée dans le calcul.
La stratégie est enclenchée. «Dans les prochaines semaines, des meetings se tiendront dans les différents bureaux et associations de chaque ville. Ce round up se clôturera par une réunion de l’assemblée générale qui certainement statuera sur un mouvement de débrayage», souligne Zakaria Rabaa.
Rappel des principales revendications comprises dans le dossier revendicatif :
- Elaboration d’une loi réglementant l’activité de la gérance libre pour les stations services.
- Reconnaissance juridique de l’accord du 8 avril 1997, concernant les droits des gérants et de leurs ayants droits.
- Annulation du communiqué émanant du ministère de l’Energie et des mines, du 3 mars 2000 ayant permis l’expulsion de gérants de stations services (d’où le sit-in du 13 juin 2013).
- Augmentation de la marge bénéficiaire sur la vente de carburant de 3 à 6 % et de lubrifiants à 25%.
- Révision du système de distribution de carburant en mettant en application les dispositions du dahir du 28 octobre 1997. La loi prévoit en effet la facturation de la quantité réelle du carburant livré (comprenant la déperdition surtout en été avec les effets de l’évaporation). Alors que dans les faits, les sociétés pétrolières ne facturent que la quantité visible.