Couverture médicale : “Nous sommes passés de 42% à quasiment 100% des Marocains couverts” (Akhannouch)

Aziz Akhannouch était à la Chambre des conseillers, ce mardi 10 janvier, pour présenter les actions gouvernementales dans le cadre de la mise en œuvre du chantier de la couverture médicale et sociale. Voici les principaux points de son intervention.

Couverture médicale : “Nous sommes passés de 42% à quasiment 100% des Marocains couverts” (Akhannouch)

Le 10 janvier 2023 à 18h28

Modifié 10 janvier 2023 à 19h09

Aziz Akhannouch était à la Chambre des conseillers, ce mardi 10 janvier, pour présenter les actions gouvernementales dans le cadre de la mise en œuvre du chantier de la couverture médicale et sociale. Voici les principaux points de son intervention.

En l’espace d’une année, l’effectif global des assurés de l’AMO géré par la CNSS est passé de 7,8 millions de personnes à plus de 23,2 millions (avec l’affiliation de 3,6 millions de travailleurs non salariés et leurs ayants droit, et de 9,4 millions de bénéficiaires de l’AMO-Tadamon).

"Quand nous sommes arrivés, il y avait 8.000 inscrits à l’AMO des indépendants (...). Il fallait chercher les gens (...) Nous avons publié plus de 29 textes réglementaires", a indiqué Aziz Akhannouch lors de son intervention, donnant ainsi une idée de l’ampleur de la tâche.

Il faut reconnaître que le gouvernement Akhannouch a mené ce chantier à terme et dans les délais impartis. Il était prévu que la généralisation de l’AMO soit achevée en 2022. C’est chose faite, du moins sur le plan réglementaire. Il restera bien évidemment des ajustements opérationnels, qui sont inéluctables lorsque des transformations structurelles sont menées, comme c’est le cas ici.

Au terme de cet effort, "quasiment 100% des Marocains sont couverts" par l’AMO "contre 42%" auparavant", précise le chef du gouvernement.

Cette généralisation de la couverture n’est pas juste théorique ; elle est effective, selon les chiffres présentés par le chef de l’exécutif : "En 2022, le nombre de dossiers de remboursement relatifs aux travailleurs non salariés a dépassé les 642.000 dossiers."

Et d’ajouter : "Pour les assurés AMO-Tadamon, régime entré en vigueur début décembre dernier, le nombre de dossiers de remboursement est de 53.400 sur un mois. Dans le secteur public, plus de 524.500 prises en charge sont dénombrées, soit un coût de 233 MDH."

Pour Aziz Akhannouch, il s’agit d’une "véritable révolution sociale dans le traitement des enjeux fondamentaux du citoyen, au premier rang desquels la consécration du droit à la santé".

Les assurés appelés à cotiser

Parmi les messages sur lesquels le chef du gouvernement insiste : la nécessité de payer les cotisations. "C’est un système basé sur la solidarité. Les gens doivent comprendre ce point. Il faut payer les cotisations et ne pas attendre de tomber malade pour le faire... Car à ce moment-là, c’est trop tard."

Il pointe ici l’un des enjeux majeurs qui accompagnent la mise en œuvre de la réforme. Un point fondamental que le gouvernement et la CNSS prennent au sérieux. Car le défaut de paiement des cotisations peut en effet déséquilibrer le régime.

>> LIRE ÉGALEMENT : AMO des indépendants : la CNSS enclenche le recouvrement forcé des cotisations

Sur ce registre, il y a les bons et les mauvais élèves. "100% des auto-entrepreneurs paient leurs cotisations", révèle le chef du gouvernement. "Ce taux est de 87% pour les guides touristiques et de 77% pour les commerçants inscrits à la CPU."

"Nous avançons, mais il y a des secteurs où il y a encore du retard", déplore-t-il. Aziz Akhannouch lance donc un appel aux citoyens pour s’inscrire et cotiser.

Il pointe aussi une autre problématique : celle du mauvais ciblage dont souffrait le Ramed, et qui sera corrigé avec le nouveau système.

Un meilleur ciblage pour l’aide de l’État

"Il n’est pas normal qu’un salarié qui touche le SMIG cotise à hauteur de 300 dirhams et qu’une autre personne qui a un revenu de 10.000 dirhams se cache dans le Ramed pour que l’Etat prenne en charge sa cotisation. (...) Ceux qui n’ont pas les moyens – et ils sont nombreux –, l’Etat les prendra en charge. Il y a aussi ceux qui ne bénéficiaient pas du Ramed alors qu’ils y sont éligibles ; ils seront inclus. Mais ceux qui se sont glissés (pour profiter de l’aide de l’Etat, ndlr), il vaut mieux qu’ils quittent le système, car ce n’est pas leur place", souligne le chef de l’exécutif.

Cet aspect est lié à l’amélioration de la gouvernance et du rendement des différents programmes de soutien social, dont celui de l’AMO-Tadamon, qui se fera grâce à la mise en œuvre du dispositif de ciblage social à travers le Registre social unifié (RSU) et le Registre national de la population (RNP).

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