Le groupe Label’Vie a présenté ses résultats financiers de l’exercice 2021 à la Bourse de Casablanca ce lundi 7 mars.

Le groupe a rappelé les événements marquants passés lors de l’année précédente notamment l’ouverture de 27 nouveaux points de vente. Cela a permis notamment de renforcer le chiffre d’affaires du groupe de 7% à 11.758 MDH en 2021. A noter que deux nouveaux points de ventes ont déjà été ouverts en janvier 2022. Dans cette présentation, le groupe est allé plus en détail dans les résultats et a dévoilé d’autres indicateurs clés.

Hausse de la rentabilité et du dividende en 2021

C’est le cas des performances par segments d’activité. Les ventes du groupe sur le segment hypermarché a bondi de 20% à 2.970 MDH. Celles du segment supermarché ‘Carrefour Market’ ont affiché une stagnation à 3.826 MDH. Les hypercash Atacadao ont quant à eux connu une légère progression de 2% de leurs ventes à 3.523 MDH.

L’excédent brut d’exploitation du groupe s’est établi à 1.036 MDH en progression de 14% par rapport à 2020. Parallèlement, la marge d’EBITDA s’est amélioré de 0,7 point à 9,8%. La marge d’EBIT, quant à elle, s’est bonifiée de 0,5 point à 5,9%. Cette amélioration provient notamment de l’amélioration des conditions d’achat du groupe, de la bonne maîtrise des charges de fonctionnement et de la contribution des ouvertures réalisées en 2021.

Le résultat financier du groupe passe dans le vert pour la première fois de son histoire à 13 MDH contre -16 MDH une année auparavant. « C’est le fruit de la stratégie du groupe qui consiste à scinder les activités immobilières et la distribution. Cela a permis de mettre moins de pression sur l’effort d’investissement du groupe. Cela vient également de l’amélioration du coût du financement, notamment avec la récente émission obligataire et le fruit de nos placements » explique Amine Bennis, directeur financier du groupe.

In fine, le résultat net du groupe ressort en hausse de 24% à 417 MDH. De ce fait, le conseil d’administration a décidé de proposer la distribution d’un dividende de 70,4 dirhams par action, en progression de 17,5% par rapport à l’année 2020.

L’autre indication majeure de la conférence a été l’annonce de la création de l’OPCI Terramis dirigée par Label’Vie. Ce dernier a été agréé par l’AMMC en date du 18 janvier 2022.

Terramis permettra de revaloriser le patrimoine foncier et immobilier du groupe et de soutenir l'investissement

Lors de la conférence, le directeur administratif et financier a commencé par l’annonce de la création de l'OPCI, dénommé Terramis. « Ce dernier sera exclusivement détenu par le groupe Label’Vie et sera administré par une société de gestion indépendante, Morocco Real Estate Management (MREM), à travers un conseil d’administration, présidé par Retail Holding avec des administrateurs indépendants de renom, notamment Amina Figuigui et Salaheddine Mezouar » explique Amine Bennis.

Cette création s’inscrit dans la stratégie développée par le groupe visant à séparer ses deux activités, retail d’une part, et immobilière d’autre part. Cette création d’OPCI représente différents avantages pour le groupe. Premièrement, « elle permet de revaloriser ce patrimoine foncier et immobilier, toujours présent dans les actifs de Label’Vie. Cela sera apporté à l’OPCI pour une valeur totale de 1,5 MMDH, ce qui permettra au passage de réaliser une plus-value de 267 MDH au travers de l’apport de ce patrimoine » explique le directeur financier.

Cette création d’OPCI permettra également à Label’Vie d’avoir un véhicule supplémentaire qui accompagnera l’effort d’investissement, notamment foncier et immobilier. « Un loyer sera versé à Terramis et sera récupéré en partie sous forme de dividende à Label’Vie qui détiendra l’intégralité de son capital » poursuit Amine Bennis. Actuellement, l’OPCI dispose de 17 actifs opérationnels et 6 en cours de développement. L’apport des actifs se fera au troisième trimestre 2022.

Le groupe a également rappelé dans sa présentation avoir effectué en date du 29 juillet 2021, un emprunt obligataire par placement privé de 800 MDH. Cette opération a permis le reprofilage de la dette financière d’une part, le financement d’une partie du programme de développement d’autre part, mais également de financer les biens qui devaient être apportés à l’OPCI.