En 2023, le déficit du compte courant est revenu au plus bas depuis 2008, à 0,6% du PIB
Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib, présenté au Roi à l’occasion de la fête du Trône, revient également sur l’évolution de la balance des paiements du Royaume en 2023.
Il en ressort que le compte courant a vu son déficit chuter nettement à son niveau le plus faible depuis 2008. Il est descendu à 0,6% du PIB contre 3,6% du PIB pour l’année 2022. Cette baisse a principalement été portée par "le recul des cours des matières premières, notamment énergétiques, ainsi que la poursuite des performances notables des recettes de voyages, des transferts des MRE et de certains métiers mondiaux du Maroc", indique le rapport.
Importation en retrait du fait de la baisse des produits énergétiques
Sur la facture du Maroc, les importations se sont allégées de 2,9% en 2023 à 715,8 MMDH, du fait notamment de l’allègement de la facture énergétique. Cette dernière [énergie et lubrifiants, ndlr] a reculé de 20,4%, à 122 MMDH.
La baisse des importations a également, mais dans une moindre mesure, été engendrée par la baisse de près de 28% du montant des produits bruts à 31,9 MMDH [soufre brut, huile de soja brute, huile de tournesol brute, ferraille, ndlr] et des demi-produits [ammoniac, produits, chimiques, ndlr] qui affichent une baisse de 10,5%, à 152 MMDH.
"À l’inverse, poursuivant leur reprise après la crise sanitaire, les acquisitions de biens d’équipement ont progressé de 14,4%, à 161,7 MMDH, et celles de biens de consommation ont terminé l’année en accroissement de 11,3%, à 158 MMDH, dont 53 MMDH de voitures de tourisme et de leurs parties et pièces", indique le rapport de la Banque centrale.
Des exportations stables en 2023, l’automobile en forme, les phosphates en décrue
Par rapport à l’année 2022, les exportations sont restées à un niveau très similaire de 430,2 MMDH. Malgré la progression de la majorité des secteurs, le fort retrait de 33,6% des exportations de phosphates et dérivés, à hauteur de 76,7 MMDH, a participé à cette stagnation.
"À l’inverse, l’industrie automobile a poursuivi sa forte dynamique post-Covid-19, maintenant sa position de premier secteur à l’export avec une part de 34%. Par segment, les ventes de la 'construction' ont enregistré une amélioration de 22,6%, à 67,6 MMDH, reflétant une hausse de la production aussi bien du Groupe Renault que celle de Stellantis à Kénitra, indique Bank Al-Maghrib dans son rapport. Précisons que sur ce secteur, l’Europe demeure le principal marché, absorbant plus de 95% de ces exportations, dont 34% à destination de la France, 17% vers l’Italie et 11% vers l’Espagne.
En conséquence, le déficit commercial s’est atténué, se situant à l’équivalent de 19,5% du PIB, contre 23,2 en 2022, et le taux de couverture s’est amélioré à 60,1%.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!