Blé tendre : les cours mondiaux en hausse, pas d'impact sur l'approvisionnement au Maroc

La hausse des cours du blé à l’international n’aura pas d’effet notable sur le Maroc, qui dispose à ce jour d’un stock couvrant près de trois mois de consommation. Détails.

Blé tendre : les cours mondiaux en hausse, pas d'impact sur l'approvisionnement au Maroc

Le 23 mai 2024 à 16h56

Modifié 23 mai 2024 à 17h15

La hausse des cours du blé à l’international n’aura pas d’effet notable sur le Maroc, qui dispose à ce jour d’un stock couvrant près de trois mois de consommation. Détails.

Le cours du blé est reparti à la hausse depuis ce mercredi 22 mai, notamment en raison du climat qui n’est pas favorable aux cultures de blé en Russie, en Ukraine ou encore en France notamment.

"Ce n'est pas une nouveauté pour nous", nous déclare une source du secteur, contactée par Médias24. "On fait face à la flambée et aux changements des cours pratiquement depuis la crise du Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine. Nous avons donc pris l'habitude de la folie du marché, que ce soit pour une question ou pour une autre. Tout change au gré de la géopolitique mais aussi du climat".

Les estimations mondiales de récolte impactent les cours

"Cette fois-ci, ce sont les estimations des prochaines récoltes [au niveau mondial, ndlr] qui en sont la cause", explique notre interlocuteur.

"Les pluies intenses en Russie ont dégradé les cultures céréalières. Idem en France et au Brésil. Du coup, ces pays ont revu à la baisse leurs prévisions de récolte, ce qui a impacté les cours mondiaux, qui ont connu des hausses assez importantes".

En effet, à titre d’exemple, les projections de récoltes russes pour l’année 2024 ont été revues à la baisse le mardi 21 mai dernier à 83,5 millions de tonnes, en raison du récent coup de froid qui a touché les cultures russes, qui fait également face à un déficit hydrique.

Les perturbations météorologiques en France affectent également la campagne céréalière. Celle-ci s’annonce moins bonne que la précédente à cause des précipitations qui se sont poursuivies dans l'Hexagone ces derniers jours, impactant ainsi les cours mondiaux.

Les cours ont pris entre 30 et 40 euros par tonne

D’après notre interlocuteur, "les cours ont pris entre 30 et 40 euros par tonne. On est donc parti de 210-220 euros/tonne à 250-260 euros/t".

"Aujourd’hui, il y a eu un petit retour et une stabilité autour de 250 euros/t, mais cela n’empêche pas que le prix de revient du blé au niveau des ports marocains soit élevé. Ce dernier se situe aux alentours de 300 DH/quintal, ce qui nécessite une restitution d’au moins 40 DH/q".

En mars dernier, les cours mondiaux étaient à la baisse, et la restitution était autour de 1,50 DH, ce qui démontre la flambée des cours en moins de deux mois.

Notre source note toutefois qu’il y a "un décalage entre le calcul de la restitution pour le mois de juin prochain et l’envolée des prix, ce qui inquiète un peu les importateurs. Ces derniers ne veulent pas s’aventurer pour acheter du blé, qui pourrait dans les prochains jours coûter plus cher".

Cette restitution est délivrée par l’état aux importateurs marocains lorsque le prix de revient du quintal de blé dépasse 270 DH. Cette prime est calculée selon la moyenne mensuelle des cours mondiaux relevés quotidiennement.

Un stock couvrant 3 mois de consommation

"Cette situation n’impactera pas de quelque manière que ce soit les prix des farines notamment au niveau du marché ou d'autres matières", assure par ailleurs notre source.

"Les acteurs du secteur détiennent des stocks qui ont été achetés à des prix très corrects les mois passés. Cette flambée des cours n'impactera donc en rien la situation au niveau de l’approvisionnement du marché".

"Près de trois mois de consommation sont garantis à ce jour", selon notre interlocuteur, "entre le stock détenu par l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) et les moulins. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter", conclut notre interlocuteur.

La production marocaine sera cette année très faible. Elle se situera, selon Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, entre 30 et 33 millions de quintaux. Cette situation pousse ainsi les professionnels du secteur à importer massivement pour couvrir le besoin national.

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