Jours difficiles à l’Education nationale. Malgré l’accord du 10 décembre signé par quatre syndicats (UMT, FDT, CDT et UGTM) sur l’augmentation générale des salaires, les protestations se poursuivent.

Une grève nationale de quatre jours à laquelle a appelé la Coordination nationale du secteur de l’enseignement a démarré ce mercredi 13 décembre. Elle a été largement suivie. Selon une source autorisée, entre 90.000 et 100.000 enseignants sont en grève, soit le tiers du corps enseignant.

Une source de l’Académie régionale de Tanger-Tétouan-Al Hoceima nous confirme que "la grève est suivie". Des témoignages directs à Casablanca rapportent également la même information.

Lors de la conférence de presse organisée ce mercredi par la coordination, ses membres ont assuré que la grève "[était]réussie à hauteur de 96% dans toutes les provinces et préfectures du Royaume".

Cette reprise de la grève, quel que soit son taux de participation, est un désaveu pour le récent accord sur l’augmentation des salaires.

La FNE accompagnée par des membres des coordinations

Lors de cette conférence du mercredi matin (vidéo), un membre de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a par ailleurs annoncé que le ministère de l’Education nationale les a invités à reprendre le dialogue.

Selon nos sources, le ministère de l’Education nationale élargit le dialogue en one to one avec deux autres syndicats : la FNE et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), proche du PJD. Deux réunions se tiendront jeudi 14 décembre avec la FNE, qui sera accompagnée par plusieurs membres issus des trois coordinations, et de l’UNTM.

Par cette invitation, le ministère essaie ainsi de réintroduire la FNE dans la boucle des négociations, cette dernière étant un membre influent de la Coordination nationale du secteur de l’enseignement.

Selon nos informations, ces réunions n’entrent pas dans le cadre du dialogue social, lequel se poursuivra le même jour, comme prévu, avec les autres syndicats (CDT, FDT, UGTM, UMT) sur le statut unifié.