Sur une télé française, DSK loue la solidarité et la résilience des Marocains face à la tragédie

Résidant actuellement au Maroc en compagnie de son épouse, Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé en direct sur BFMTV, notamment à propos des conséquences du séisme qui a frappé le pays dans la nuit du 8 septembre. Il a partagé son expérience personnelle, liée à son enfance à Agadir, ainsi que son point de vue sur la crise actuelle entre le Maroc et la France.

Sur une télé française, DSK loue la solidarité et la résilience des Marocains face à la tragédie

Le 14 septembre 2023 à 14h51

Modifié 14 septembre 2023 à 15h43

Résidant actuellement au Maroc en compagnie de son épouse, Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé en direct sur BFMTV, notamment à propos des conséquences du séisme qui a frappé le pays dans la nuit du 8 septembre. Il a partagé son expérience personnelle, liée à son enfance à Agadir, ainsi que son point de vue sur la crise actuelle entre le Maroc et la France.

Les souvenirs du tremblement de terre d'Agadir restent gravés dans la mémoire de Dominique Strauss-Kahn. En 1960, alors qu'il n'est âgé que de onze ans, il se trouve au cœur du séisme qui frappe la ville marocaine. "J'ai vécu trois semaines sous les tentes militaires, les mêmes qu'aujourd'hui l'armée a installées pour loger tous ceux qui sont sans toit", raconte en direct sur BFMTV l'ancien homme politique depuis le Maroc.

Sur place pour venir en aide aux victimes du séisme survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre, à travers l'association Mekkil dont il est le président, "les souvenirs remontent, c'est inévitable", confesse-t-il.

Au micro de BFMTV, il raconte comment il a survécu au séisme : "J'étais dans un immeuble qui est resté debout. C'est un immeuble qui était bien construit. C'est celui où il y avait le consulat de France d'ailleurs. Il a tremblé, il a eu des tas de fissures, mais il est resté debout. Dans les dix minutes qui ont suivi la secousse, mes parents ont rassemblé leurs enfants : mon frère, ma sœur et moi. On est descendus, on a sauté dans une voiture et on s'est réfugiés dans la maison d'un ami qui habitait la banlieue d'Agadir."

De ce jour, il garde "un souvenir particulièrement difficile". "Deux jours après, j'ai insisté pour faire un tour avec mon père en ville pour voir les dégâts. Il a eu raison ou tort de céder à ma demande, je n'en sais rien, mais en passant devant des maisons qui sont aplaties comme un mille-feuille de deux mètres de haut, alors qu'il y avait dix étages, et quand vous savez que vos copains de classe sont là-dessous, c'est des souvenirs que vous n'oubliez pas."

En ce qui concerne les relations entre la France et le Maroc, Dominique Strauss-Kahn a admis qu'il y avait des tensions pour diverses raisons, notamment sur "la question du Sahara, les problèmes liés aux visas, Pegasus et la proximité entre la France et l'Algérie".

Cependant, il a noté que, malgré ces tensions, la société civile française était présente sur le terrain au Maroc pour apporter de l'aide aux victimes du séisme. "De nombreuses offres d'aide avaient été faites au Roi Mohammed VI, et le Souverain a accepté celles qui étaient les plus appropriées à la situation, évitant un afflux excessif d'aide qui aurait pu causer des problèmes logistiques."

"Le matériel nécessaire existe au Maroc. Les Marocains sont totalement mobilisés, et la solidarité entre compatriotes est formidable. Aujourd'hui, tout ce qui peut être fait est fait."

Dominique Strauss-Kahn a appelé les Français qui aiment le Maroc à continuer à visiter le pays, soulignant que la ville de Marrakech avait été peu touchée par le séisme, à l'exception de quelques maisons de la médina.

Il a également encouragé ceux qui souhaitent soutenir le Maroc à le faire par le biais des structures appropriées, et a prié les dirigeants du FMI et de la Banque mondiale de ne pas annuler leurs assemblées nationales prévues au Maroc au mois d'octobre, sauf si les autorités marocaines estiment que cela serait inopportun ou risqué.

Dominique Strauss-Kahn a noté que le développement économique au Maroc était en constante progression et que le pays disposait des ressources nécessaires pour la reconstruction. Cependant, il a indiqué que les investissements étrangers étaient toujours les bienvenus.

"L'animosité qui existe aujourd'hui entre la France et le Maroc est due à certaines difficultés qu'il a pu y avoir, et qui pour ma part sont largement françaises. J'ai connu des diplomates français qui connaissaient parfaitement le Maroc, et je crois que ces années sont les premières où, depuis l'indépendance, il n'y a pas un vrai spécialiste du Maroc à l'Elysée, et ça se sent."
Interrogé sur la possibilité de se poser comme intermédiaire entre les deux pays, l'ancien président du FMI a répondu qu'il ne cherchait aucun rôle, mais qu'il était à la disposition de tout le monde.
"Aujourd'hui, je suis surtout à la disposition de ceux qui souffrent dans les montagnes. La réconciliation, ce sera pour un autre jour", a-t-il conclu.
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