Grève des pharmaciens : des officines assurent la garde sur ordre des autorités
Les autorités de plusieurs villes ont exigé de quelques pharmacies d'ouvrir leurs portes pour assurer la sécurité sanitaire des citoyens, à la suite de la grève nationale observée ce jeudi 13 avril. Selon une source sûre, il s'agit d'une consigne générale concernant tout le territoire national.
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Nawfal Kaiss
Le 13 avril 2023 à 15h15
Modifié 13 avril 2023 à 15h54Les autorités de plusieurs villes ont exigé de quelques pharmacies d'ouvrir leurs portes pour assurer la sécurité sanitaire des citoyens, à la suite de la grève nationale observée ce jeudi 13 avril. Selon une source sûre, il s'agit d'une consigne générale concernant tout le territoire national.
A Oujda, le gouverneur a ordonné une permanence assurée par cinq pharmacies afin de "préserver la sécurité sanitaire et répondre aux besoins des citoyens". Les pharmacies concernées devront ouvrir leurs portes pendant 24 heures à partir de 10 h du matin le 13 avril.
De source sûre, l'on apprend qu'il s'agit d'une consigne générale qui concerne également d'autres villes du Royaume, l'objectif étant d'assurer un service minimum.
Contacté par Médias24, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération du syndicat national des pharmacies et officines du Maroc, a assuré que "97% des pharmacies n’ont pas ouvert leurs portes aujourd’hui sur les 12.000 que compte le Royaume".
"Dans de rares cas, les autorités ont exigé que quelques pharmacies fonctionnent. On parle de 3 pharmacies à Laâyoune, 4 dans la préfecture d’Anfa à Casablanca et 5 à Oujda. Le reste des pharmacies qui ont ouvert leurs portes sont des cas isolés de professionnels qui ne participent jamais aux réunions des syndicats", a-t-il souligné.
Selon les pharmaciens, cette grève est une réponse à la précarité que vivent des milliers d’officines. Les professionnels reprochent également aux autorités de prendre des "décisions unilatérales qui engagent le secteur mais sans les consulter, y compris dans le cadre de la réforme du système de santé".
Le contenu du récent rapport de la Cour des comptes sur les bénéfices des pharmaciens figure aussi parmi les raisons de cette grève. "Contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport de la Cour des comptes, cette profession est dans une situation fragile depuis plus de dix ans, en particulier les pharmaciens qui travaillent dans les zones rurales, en raison de la faiblesse des revenus", a rappelé Walid El Amri, représentant du Syndicat des pharmaciens de la ville de Casablanca.
"Si la grève du 13 avril ne réalise pas ses objectifs d’ouverture d’un dialogue pour se pencher sur la situation critique du secteur, une deuxième grève qui durera 48 heures sera décrétée", indique un communiqué conjoint des syndicats des pharmacies.
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