Casablanca : zoom sur les 15 projets ambitieux qui vont métamorphoser la ville

Avec un budget de 39 MMDH, le nouveau Plan d’action communal (PAC) de Casablanca pour la période de 2023-2028 se donne les moyens de ses ambitions.

La Commune de Casablanca a réalisé des recettes record à la fin de l’exercice 2022.

Casablanca : zoom sur les 15 projets ambitieux qui vont métamorphoser la ville

Le 28 février 2023 à 18h37

Modifié 1 mars 2023 à 9h44

Avec un budget de 39 MMDH, le nouveau Plan d’action communal (PAC) de Casablanca pour la période de 2023-2028 se donne les moyens de ses ambitions.

Au total, 126 projets sont prévus par le nouveau bureau communal de Casablanca pour la période 2023-2028, pour un budget de plus de 39 milliards de DH (MMDH).

Médias24 fait le tour des projets les plus importants, qui visent à améliorer la vie et le quotidien des Casablancais. Leur mise en place implique néanmoins encore quelques années de travaux, dans une ville déjà en chantier.

Rappelons-le, cet article est basé sur la première version du PAC, qui sera examiné et soumis au vote des membres de la commission du budget relevant de la commune ce mardi 28 février, avant d’être présenté à tous les élus de la ville lors d’une session extraordinaire prévue en mars.

Routes, déchets, eaux usées, circulation et immobilier

- Le développement du centre-ville de Casablanca, pour 150 millions de DH (MDH), est l’un des projets de ce PAC, visant à revitaliser l’économie du centre-ville. Les opérations de réhabilitation consistent à la rénovation des façades, notamment les bâtiments dégradés, afin d’améliorer l’apparence de la ville, entre autres.

Ce projet a pour objectif d’améliorer l'attractivité de cette zone, un peu délaissée, qui, à son tour, peut stimuler l'activité économique et promouvoir le développement durable de la ville. Il vise également à rehausser et à renforcer l'identité culturelle et sociale du centre-ville, réorganiser les vitrines, restaurer les passages historiques et développer les infrastructures pour faciliter l'accès pour les habitants et les visiteurs.

Ce projet sera réalisé sur 3 ans, de 2023 à 2025, et sera financé par la commune de Casablanca (40%), la région de Casablanca-Settat, et les ministères du Tourisme et de l’Habitat.

- La commune ambitionne aussi de créer de nouvelles routes pour 1,8 MMDH. Ce projet consiste à réaliser les travaux de construction et d'aménagement des voiries de la ville de Casablanca, prévus dans le cadre du plan d'aménagement. Il impactera significativement le quotidien des citoyens, dans la mesure où il réduira de 30% la congestion des routes, ainsi que les distances parcourues et les temps de déplacement.

Les quartiers concernés sont, entre autres, ceux de Sidi Moumen, El Bernoussi, Hay Al Hassani, Sebata et Sidi Othman, etc. Le but est de simplifier et améliorer, à terme, les conditions générales de circulation dans la ville de Casablanca, et de réduire le coût général du transport pour les résidents des quartiers touchés par ces nouveaux axes de développement.

Pour ce faire, la commune entamera d'abord les études nécessaires, afin de déterminer les méthodes et les phases de mise en œuvre appropriées, avant de lancer l'appel d'offres.

Ce projet, qui sera financé à hauteur de 75% par la commune de Casablanca, et 25% par le ministère de l’Intérieur, s’étalera sur six ans.

Il sera également accompagné par la réhabilitation des entrées de la ville pour 1 MMDH, notamment au niveau de Sidi Bernoussi, Sidi Moumen, Sidi Othman, Moulay Rachid, Sebata, Anfa, Hay Hassani, et Ain Chock, et le lancement de l’interopérabilité des réseaux de transport (Bus, Tramway, Bus à haut niveau de service) pour 400 MDH.

- Construction du centre d’enfouissement et de valorisation des déchets pour 3,14 MMDH. Ce projet tant attendu par les Casablancais améliorera fortement leur quotidien, en particulier les habitants de la commune de Médiouna.

Comme annoncé par Médias 24 dans des articles précédents, ce centre sera également composé d’une unité de tri, d’une unité de traitement et de valorisation des déchets, et d’une unité de production de combustibles.

Ce projet consiste également en la réhabilitation de l’ancienne décharge sauvage pour la transformer en espace vert, ainsi que la fermeture et la réhabilitation de la décharge contrôlée actuelle.

Un foncier de plus de 260 hectares sera alloué à ce centre. La commune doit à présent entamer les études de faisabilité et d’impact environnementales, pour lancer un appel d’offres pour la construction de ce centre, dans le cadre d’une gestion déléguée.

Ce centre aura une capacité de traitement de plus de 1,5 million de tonnes/an, avec un taux de valorisation des déchets minimum de 75%, le but étant de réduire l’enfouissement. Le taux de recyclage des déchets ménagers prévu est de 10%, et le taux de valorisation énergétique est de 10% également.

Ce projet sera financé par le Conseil régional de Casablanca-Settat à hauteur de 9%, à 28% par la commune de Casablanca et 63% par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) relevant du ministère de l’Intérieur.

- Améliorer les infrastructures sociales, culturelles et sportives existantes et en créer de nouvelles pour 700 MDH. La Cité des sports est un pôle multisport complet, comprenant notamment des infrastructures sportives pluridisciplinaires de haut niveau, le centre e-sport, le musée national du sport et une clinique dédiée au sport.

La mise en place de ce projet nécessite l’organisation d’ateliers de concertation avec l'État, le conseil régional et les sociétés de développement local pour définir le concept en détail, le modèle économique et la gestion des équipements culturels, sportifs et sociaux.

Dans le cadre de ce projet, la commune procédera également à l’amélioration de 100 équipements existants. Le but à termes et de porter la fréquentation des infrastructures sociales, culturelles et sportives à 2 millions de visites par an, dont 50% des visites réalisées par des femmes.

Ce projet sera porté par la commune, les SDL Casa patrimoine, Casa Events et animations, et Casa Aménagement, et connaîtra la participation du ministère de l’Intérieur et du Conseil régional de Casablanca-Settat qui financera le projet à hauteur de 70%. Ce projet, dont les travaux doivent démarrer en 2023, devra être prêt en 2028.

- Construction des stations de traitement des eaux usées pour 450 MDH. Au total, 10 stations seront construites, sur deux phases, à raison de cinq stations par phase.

Par ce projet, la commune envisage d’arroser tous les espaces verts de la ville par les eaux usées traitées, afin de réduire à zéro la facture d'eau potable utilisée pour l'arrosage. A terme, la ville atteindra un débit de 20.000 m3/jour d'eaux usées traitées, pour une réutilisation dans l'arrosage des espaces verts.

Pour ce faire, la commune doit d’abord finaliser les études nécessaires, en vue de lancer un appel d’offres pour la première phase (5 stations), avant de lancer les études liées à la deuxième phase du projet.

Ces stations seront situées à El Hank, Casablanca Finance City, Sidi Moumen, Bernoussi, Centre-ville, Ben M’sik, et Sidi Othmane… Deux autres déjà existantes seront par ailleurs modernisées.

Ce projet, qui s’étale sur trois ans, sera financé par la commune de Casablanca à hauteur de 60% et à 40% par la DGCT.

- Mise en place d’une nouvelle plateforme des produits agricoles pour 1,5 MMDH. Le projet consiste à la construction d’un nouveau marché agricole intégré à Casablanca, en relocalisant hors de la ville, dans une nouvelle plate-forme à Had Soualem, les quatre marchés de gros actuels, à savoir celui des fruits et légumes à Hay Moulay Rachid, de poisson à Lahraouyine, des œufs à la Gironde, et des volailles à Hay Mohammadi.

Ce projet vise à réduire la pression sur la ville de Casablanca et contribuera à décongestionner la capitale économique. Concrètement, ce projet revient à construire une petite ville, avec un centre unifié pour les marchés, similaire aux marchés de certaines grandes villes mondiales.

Une étude pour déterminer les meilleures conditions techniques, économiques, financières, institutionnelles et organisationnelles pour la mise en œuvre du projet sera ainsi lancée par la commune, qui devra également choisir un site adapté.

Plus de 350 MDH de revenus annuels sont prévus dès la première année de son exploitation, ainsi que la création de plus de 1.000 nouveaux emplois.

Le projet sera réalisé sur 5 ans, de 2023 à 2027, et sera financé par la commune de Casablanca (50%), le Conseil régional Casablanca-Settat (20%), l’Intérieur (20%) et la commune de Had Soualem (10%).

- Elaboration d'un schéma directeur de l'équilibre immobilier de la commune pour 500 MDH. Casablanca souffre d'une pénurie de foncier depuis plusieurs années, ce qui nécessite de disposer d'une stratégie visant à répondre aux besoins futurs en termes d’habitants, et la possibilité d'expansion urbaine outre l'exploitation de terrains non exploités en zone urbaine. Il est nécessaire pour la collectivité de disposer d'une réserve foncière par acquisition ou expropriation, selon ce qui est autorisé par la loi.

Ce schéma permettra ainsi à la commune d’identifier et évaluer les besoins de la ville en termes d'actifs immobiliers. Son élaboration nécessitera le lancement d'une étude en partenariat avec l'Agence urbaine de Casablanca, afin de définir les zones d'intervention immobilière, et lancer le processus d'acquisition et de mise à disposition des actifs nécessaires.

Ce projet, qui s’étale sur la période 2023 - 2026, sera financé par la commune de Casablanca, l’Agence urbaine de Casablanca, et la SDL Casa Aménagement.

- Mise en place d’un système intelligent pour sécuriser les passages piétons sur les routes encombrées pour 100 MDH. Le projet vise à assurer la sécurité des piétons, en particulier sur les routes encombrées, en mettant en œuvre une solution automatisée pour détecter les voies encombrées de voitures et de piétons, et faciliter leurs déplacements.

Une étude sera ainsi lancée pour déterminer les axes prioritaires à sécuriser (écoles, centre-ville...), définir un schéma d'activation du système intelligent, et proposer un système de détection automatique compatible avec la spécificité des axes routiers.

Au total, 100 voies piétonnes seront sécurisées, dont l’emplacement sera défini à l’issue de ladite étude.

Ce projet, qui démarre en 2026, sera porté par la commune de Casablanca et le ministère du Transport et d’équipement.

- Mise en place de l'infrastructure de mobilité dans l'ouest de Casablanca et étude de conception pour le développement et la modernisation des infrastructures de l’Est de Casablanca pour 2 MMDH. Le projet consiste à développer les infrastructures de transport entre la ville de Casablanca et la province de Nouaceur, ainsi que les quartiers d'Anfa, Hay El Hassani et Ain Chock, et les communes de Dar Bouazza, Oulad Azouz et Bouskoura.

Il comprend le développement de huit trémies et de quatre croisements, l’aménagement de cinq nouvelles voies, l'élargissement ou prolongement de quatre voies, en plus de l’aménagement des voies circulaires.

L’objectif est d’améliorer la circulation entre la ville de Casablanca et la province de Nouaceur, pour accompagner l'urbanisation rapide de la région de l'Ouest de la métropole, mais aussi, la décongestion du trafic pour améliorer la liaison régionale entre les régions d'Anfa, Hay Hassani et Ain Chock et les communes de Dar Bouazza, Oulad Azouz et Bouskoura.

La réduction de la congestion escomptée s’élève à 30 % dans les zones concernées. Ce projet s’étalera sur cinq ans, de 2024 à 2028, et sera financé par la commune de Casablanca, la région de Casablanca-Settat, et les ministères de l’Equipement et de l’eau, de l’Habitat, de l’Intérieur, ainsi que les autres communes.

- Construction de refuges pour les animaux et de toilettes publiques pour 40 MDH. La mise en place de ces projets entre dans le cadre du renforcement des infrastructures liées à l'hygiène et l'assainissement.

Par ces projets, la commune vise à préserver la santé des citoyens de la ville. Ainsi, 100% des chats et chiens errants capturés seront vaccinés, immunisés contre la rage, et traités contre les parasites, pour limiter la propagation des maladies transmissibles, selon les normes internationales en vigueur.

Ce projet sera entièrement financé par la DGCT, et s’étalera entre 2024 et 2026.

- Construction de quatre parkings souterrains et de deux  parkings pour 80 MDH. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan stratégique des transports urbains du Grand Casablanca, visant notamment à augmenter l'offre de stationnements, en particulier dans les provinces où l'offre dépasse la demande.

Ces ouvrages seront situés à Maarif, Derb Omar, la périphérie de la médina et Sidi Maarouf.

La mise en œuvre de ce projet durera trois ans. Il sera financé par la commune de Casablanca (75%), et le ministère du Transport (25%)

Corniche de Ain Sebaa, Aquarium et palais des congrès

Outre cette liste de projets, d’autres projets plus concrets verront également le jour à Casablanca. Il s'agit notamment de :

- La réhabilitation de la corniche d’Ain Sebaa pour 100 MDH. L’aménagement de la corniche Ain Sebaa-Sidi El-Bernoussi s’inscrit dans le cadre de l’aménagement du littoral de la ville.

Le projet s'étend de l'Allée Mimosas à la rue Annassij, sur une distance d'environ 3,4 kilomètres. Il vise à créer une continuité pour les piétons (et éventuellement les vélos) en fournissant des aires de jeux pour enfants, des aires de sport, des aires de repos, des kiosques, des toilettes publiques et des places de stationnement, et donc à augmenter de 200% la fréquentation de la corniche et de 30% l'activité économique dans les zones riveraines.

- Construction d’un aquarium pour 400 MDH. Ce projet proposera une aventure humaine dans la découverte de l'écosystème marin. Avec de nombreux quais et espaces différents, il abritera de nombreuses espèces d'animaux (manchots, poissons tropicaux, requin-bouledogue, raie aigle, poisson-scie, etc.)

Pour ce faire, une étude scientifique "théorique" devra être réalisée, suivie de l'étape d'étude technique, administrative et architecturale, avant de passer à la phase de pré-ouverture, qui consiste à la préparation et l'installation des espèces animales.

Le bassin sera géré et exploité par un acteur privé. Au total 500.000 visites par an sont prévues dans cet aquarium, qui se situera à la Marina de Casablanca.

Etalé sur 6 ans, ce projet sera financé à 50% par la région de Casablanca-Settat, à 13% par la Commune de Casablanca et à 37% par la CDG.

- Construction du palais des congrès pour un budget prévisionnel de 1 MMDH. Il s’agit d’une salle de conférences pouvant accueillir plus de 2.000 personnes, en plus d’un centre d'exposition sur une superficie de plusieurs hectares.

Le projet qui comprendra également une salle de réception, des salles de réunion, un restaurant, et un parking..., consolidera et améliorera l'offre régionale en matière d'accueil. Il permettra ainsi d’accueillir des événements internationaux qui ne peuvent actuellement pas être organisés dans la région, en raison d'une pénurie des équipements appropriés, mais aussi d’améliorer de 25% l'attractivité de Casablanca en tant que destination majeure pour les réunions, conférences et expositions.

Une étude sera ainsi réalisée pour choisir son emplacement. Deux lieux ont été proposés pour l’instant : Casablanca Anfa et Bouskoura-Nouaceur.

Ce projet, qui créera 500 nouveaux emplois, sera financé par la commune de Casablanca (30%), le Conseil régional de Casablanca-Settat (10%), avec la participation du secteur privé (60%).

- Implantation de nouvelles gares routières pour 600 MDH. Il s’agit de la construction de deux nouvelles gares routières à Casablanca, une première au nord de la ville (dans la commune de Sidi Bernoussi) et une gare au sud (Hay Hassani).

Ce sont des gares de nouvelle génération, sur une superficie de 8 hectares chacune, dont plus de 20.000 m2 couverts, plus de 40 places chacune, et une fréquentation allant jusqu’à 25.000 passagers/jour.

L’objectif principal est de réduire la charge sur la gare routière de Oulad Ziane, et résoudre le problème d'insécurité des voyageurs et résidents à proximité de la gare actuelle.

Une étude sera ainsi lancée pour identifier et mobiliser des terrains pour accueillir les deux nouvelles gares, et choisir le mode de gestion le plus approprié, avec la possibilité de créer une nouvelle Société de développement local. Le projet, qui créera 500 nouveaux emplois, démarrera en 2026-2027.

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