Des globules rouges cultivés en laboratoire transfusés à deux volontaires, une première mondiale
Si l’innocuité et l’efficacité de ces cellules synthétiques sont confirmées, elles vont révolutionner les traitements des personnes atteintes de troubles sanguins ou porteuses d’un groupe sanguin rare.
Des globules rouges cultivés en laboratoire transfusés à deux volontaires, une première mondiale
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Basma Khirchi
Le 9 novembre 2022 à 14h33
Modifié 9 novembre 2022 à 19h15Si l’innocuité et l’efficacité de ces cellules synthétiques sont confirmées, elles vont révolutionner les traitements des personnes atteintes de troubles sanguins ou porteuses d’un groupe sanguin rare.
Dans le cadre de l’essai clinique baptisé “Restore”, une initiative menée conjointement par le NHS Blood and Transplant et l’Université de Bristol, en collaboration avec l’Université de Cambridge, entre autres, des scientifiques ont injecté des globules rouges “artificiels” à deux volontaires, chez qui aucun effet secondaire n’a été observé pour l’heure. Ces globules ont été cultivés après avoir isolé des cellules souches hématopoïétiques, extraites du sang fourni antérieurement par des donneurs.
Les cellules souches hématopoïétiques sont fabriquées par la moelle osseuse, une substance qui se trouve à l’intérieur des os. Elles sont à l’origine des différentes cellules du sang : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.
Soigner les personnes atteintes de troubles sanguins ou porteuses d’un groupe sanguin rare
Selon les chercheurs à l’origine de cet essai clinique – le premier du genre au monde –, les globules rouges cultivés en laboratoire peuvent, s’ils s’avèrent inoffensifs et efficaces, révolutionner les traitements des personnes atteintes de troubles sanguins ou porteuses d’un groupe sanguin rare.
“Si notre essai est un succès, cela signifiera que les patients ayant habituellement besoin de transfusions régulières en auront moins souvent besoin à l’avenir, ce qui transformera ainsi leur traitement”, explique le principal investigateur de cet essai clinique, le professeur Cedric Ghevaert de l’Université de Cambridge.
L’essai clinique étudie par ailleurs la durée de vie des cellules synthétiques par rapport à celle des globules rouges standard provenant du donneur. Les chercheurs s’attendent à ce que les cellules développées en laboratoire soient plus performantes du fait qu’elles sont fraîches, en comparaison à celles présentes dans une poche de sang régulière. Celles-ci peuvent être plus ou moins vieilles.
Pour déterminer lesquelles de ces cellules vivront le plus longtemps dans le corps, au moins dix volontaires recevront deux mini-transfusions (une transfusion de globules rouges artificiels et une transfusion de globules rouges standard), à quatre mois d’intervalle l’une de l’autre.
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