Les dépenses de compensation bondissent de 80% à fin février

Yahya Benabdellah | Le 15/3/2022 à 11:27
Augmentant de près de 2,4 milliards de dirhams, les dépenses de compensation ont presque doublé par rapport à fin février 2021. Du côté des recettes, la consommation sauve la mise grâce à la TVA et aux TIC.

Le déficit budgétaire à fin février 2022 atteint 10,5 milliards de dirhams, contre 12,6 milliards en 2021 à la même période. En effet, les recettes ont connu une augmentation de l’ordre de 3,3 milliards de dirhams, alors que les dépenses globales n’ont augmenté que de 1,2 milliard de dirhams, selon la situation des charges et ressources du Trésor, relevant du ministère de l’Economie et des finances.

Les dépenses liées à la compensation s’envolent

Les dépenses ordinaires ont augmenté de 4,7 milliards de dirhams (+11%) à fin février 2022 par rapport à la même période en 2021, enregistrant un taux d’exécution de 18%.

Cette évolution s’explique principalement par la hausse des charges de compensation, qui ont bondi de 81%, augmentant de 2,4 milliards de dirhams.

Cette hausse est due à celle du cours du gaz butane, qui a atteint une moyenne de 856 $/t contre près de 539 $/t à fin février 2021, selon la note du ministère de lEconomie et des finances.

Les dépenses de biens et services ont également augmenté de près de 2 milliards de dirhams, alors que les dépenses de personnel ont baissé de 108 millions de dirhams. 

Les intérêts de la dette ont connu une hausse de 349 millions de dirhams, tandis que les dépenses d’investissement ont baissé de 372 millions de dirhams (-2,4%) par rapport à la même période un an plus tôt. 

D’autre part, le besoin en financement du Trésor a bondi de 5 milliards de dirhams, à hauteur de +41% par rapport à la même période un an auparavant. Ainsi, le financement intérieur a presque doublé, passant de 9,6 milliards de dirhams à 18,1 milliards, alors que le financement extérieur a régressé de 2,9 milliards de dirhams.

Par ailleurs, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de près de 12,8 milliards de dirhams, contre 9,7 milliards de dirhams à fin février 2021.

La consommation tire les recettes vers le haut

Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de 9,1% comparativement à fin février 2021, et un taux de réalisation de 14,8% par rapport aux prévisions de la loi de finances.

Cette forte augmentation est due principalement aux recettes fiscales qui ont progressé de 3,2 milliards de dirhams (+9,6%), avec un taux de réalisation de 16,2%. Les recettes non fiscales, pour leur part, se sont améliorées de 144 millions de dirhams (+7%), avec un taux de réalisation de 6,2%.

Cette progression dans les recettes fiscales est principalement engendrée par la hausse des recettes de la TVA à l’importation de 1,6 milliard de dirhams (+26,5%), à la suite de l’augmentation des importations (+40% à fin janvier 2022). La hausse des taxes intérieures de consommation (TIC) y a également contribué à hauteur de 727 millions de dirhams (+18,5%).

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