Rabat lance un test de bus électrique
Dans le cadre d’un partenariat entre le groupe Daimler, son importateur Auto Nejma et la Ville de Rabat, la capitale accueillera un test de bus électrique sur une durée de 2 à 4 semaines. Objectif : sonder la possibilité de déployer une flotte de bus électriques.
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Hicham Smyej
Le 13 mars 2022 à 7h53
Modifié 13 mars 2022 à 7h53Dans le cadre d’un partenariat entre le groupe Daimler, son importateur Auto Nejma et la Ville de Rabat, la capitale accueillera un test de bus électrique sur une durée de 2 à 4 semaines. Objectif : sonder la possibilité de déployer une flotte de bus électriques.
À partir de ce week-end, les artères rbaties seront le terrain de jeu d’un bus électrique, que les usagers pourront emprunter 2 à 4 semaines durant, en alternance sur le parcours de trois lignes, totalisant un trajet quotidien d’environ 250 km. L’opération est en réalité un test grandeur nature du Mercedes-Benz eCitaro, la déclinaison "à piles" d’un bus emblématique de la marque, produite depuis 2018 et en exploitation dans différentes villes européennes.
L’essai entre dans le cadre de roadshows organisés depuis 2019 à travers le monde par Mercedes Buses, la division bus du constructeur allemand, en partenariat avec ses représentants locaux. Objectif : faire découvrir les avantages de son bus électrique par le biais de roulages en conditions réelles. L’exercice de démonstration dans la capitale est conduit par Auto Nejma, importateur des produits Mercedes-Benz, avec l’appui de la Ville de Rabat et de l’opérateur délégataire Alsa.
Pour ce dernier, comme pour les autorités de la capitale, ce test servira à appréhender l’utilisation de cette technologie en conditions réelles, et surtout la possibilité de déployer, à terme, une flotte de bus électriques dans la ville. Car si les avantages sont évidents en matière de réduction de rejets polluants et de confort sonore et vibratoire pour les usagers, d’autres critères restent à évaluer.
Plusieurs critères à évaluer
Le premier est celui de l’autonomie en parcours réel. Annoncée par le constructeur à 320 km avec une recharge complète, celle-ci est ramenée à 200 km avec 88 passagers à bord, sa capacité de transport maximale. Elle peut toutefois aller jusqu’à 600 km via la technique dite de "biberonnage", avec des recharges rapides intermédiaires de 10 à 15 minutes par pantographe, durant les arrêts aux stations terminus.
Vient ensuite l’équation économique dans l’exploitation d’un bus. "Le coût de maintenance est à quantifier, même si nous sommes convaincus qu’il sera inférieur à celui d’un bus conventionnel, explique Alberto Perez, directeur général d’Elsa Maroc. Il en est de même pour le différentiel de coût de l’énergie entre le gazole et l’électricité. Nous sommes certains de réaliser des économies d’énergie, mais ce test nous dira dans quelle proportions." Une réponse partielle est donnée par la fiche technique du eCitaro, qui revendique une consommation d’énergie près de 40% inférieure à celle de la version thermique, climatisation en fonctionnement.
Enfin, il y a la question du prix d’achat, cruciale s’il en est. Dans sa version "prêt à rouler", avec l’ensemble des équipements préinstallés, le prix d’un bus électrique est, selon l’identité des constructeurs, 2 à 3 fois plus coûteux à l’achat qu’un autobus classique équivalent à moteur Diesel. Reste donc à déterminer si les avantages de l’adoption de transports en commun électriques justifient, à long terme, un tel écart de dépense.
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