OPCVM : La classe OMLT devrait être impactée par le contexte international
Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et le risque inflationniste, les marchés financiers connaissent des perturbations.
La bourse de Casablanca affiche une baisse en YTD de 3,7% à la clôture de la séance de ce jeudi 3 mars.
Pour sa part, le marché des OPCVM devrait connaitre une tension sur quelques classes, spécialement le compartiment Obligations long terme, d’après un gestionnaire de fonds de la place, contacté par LeBoursier.
« L’impact de la guerre en Ukraine ne va pas être ressenti d’une manière directe au Maroc. Mais vu que l’Union Européenne est impliquée dans ce qui se passe, et avec l’impact négatif anticipé sur sa croissance, le Maroc pourrait avoir un carnet de commande moindre en comparaison avec les années précédentes. La demande étrangère adressée au Maroc risquerait éventuellement d’être impactée », estime-t-il.
Dans ce contexte, « l’année 2022 s’annonce compliquée pour le compartiment Obligataire long et moyen terme », anticipe notre interlocuteur
Et d’expliquer : « le premier élément qui impacte cette classe est la hausse des prix de l’énergie. Le pétrole et le gaz ont affiché des niveaux historiquement élevés. Cette situation a impact en interne sur deux composantes. La première est la composante publique qui est la compensation à travers le gaz».
«Le deuxième impact porte sur les avoirs officiels des réserves lié à la partie pétrole. En sachant que les prévisions établies préalablement en interne sont maintenant décalées de la réalité. La banque centrale table sur une moyenne de 75 $/baril pour avoir un stock des avoirs en réserves pour 2022 aux alentours de 340 milliards de dollars. Maintenant avec un baril qui est de plus de 100 $, cette prévision risquerait d’être fortement revue à la baisse, ce qui va impacter la liquidité bancaire », ajoute-t-il.
Le deuxième facteur impactant la classe Obligataire moyen et long terme est l’inflation. « La hausse généralisée des prix pourrait éventuellement faire pousser les taux obligataires à la hausse avec l’augmentation anticipée du besoin de financement du Trésor. En face, la création de valeur sera faible à cause de la compagne agricole qui s’annonce médiocre », ajoute-t-il.
Un troisième élément s’ajoute à cette équation : la hausse du coût de financement à l’international. « Le Trésor a une tombée à l’international cette année. Le financement sur le marché international se fera à un prix élevé parce que les politiques monétaires ont commencé à se normaliser ».
La classe OCT reste attractive
En tenant compte du contexte général, qui reste marqué par des incertitudes, la classe Obligataire court terme (OCT) demeure attractive, d’après notre interlocuteur.
L’actif net sous géré par cette catégorie d’actif affiche la deuxième hausse la plus importante (après celle des Contractuels) en se situant à 90 MMDH au 25 février (+19% depuis début 2022), d’après les données diffusées par l’ASFIM et relayées sur LeBoursier.
Pour les OPCVM Diversifiés, qui devaient cartonner cette année, notre interlocuteur pense qu’il faut attendre de voir comment le marché Actions devrait se comporter.
« Les OPCVM Actions sont maintenant à exclure des classes d’actifs attractives », estime-t-il.
D’ailleurs, l’actif net sous géré par les OPCVM Actions a marqué une baisse de 3,8% pendant la période allant du 18 au 25 février.
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