Dr Merabet : “Le variant Delta domine toujours au Maroc, mais avec une faible circulation”
Dans une récente publication, le Dr Mouad Merabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a annoncé la fin de la troisième vague. Cela signifie-t-il la fin du variant Delta ? Dans ce cas, quel est le variant encore en circulation au Maroc ? Réponses.
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Kenza Khatla
Le 3 novembre 2021 à 17h13
Modifié 4 novembre 2021 à 15h09Dans une récente publication, le Dr Mouad Merabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a annoncé la fin de la troisième vague. Cela signifie-t-il la fin du variant Delta ? Dans ce cas, quel est le variant encore en circulation au Maroc ? Réponses.
Joint par Médias24, le Dr Merabet précise que "la fin de la troisième vague, due au variant Delta, ne signifie aucunement la fin de la circulation du variant lui-même".
"Le variant Delta est celui qui domine actuellement au Maroc, mais nous sommes revenus à une circulation de routine, avec une courbe de contamination qui s’est aplatie, et un niveau d’incidence et de positivité très bas." En effet, au 3 octobre, le taux de positivité s’est établi à 1,53%, et l’incidence à 0,6 par 100.000 habitants.
"Nous allons donc continuer dans ce sens, puisqu’on n’arrivera jamais à zéro cas, sauf si le virus est éradiqué dans le monde entier."
"Le variant Delta circule ainsi à un faible niveau, et non sous forme de vague", ajoute notre interlocuteur, notant que "l’évolution du Sars-CoV-2 est caractérisée par des vagues, entrecoupées par des périodes où le niveau de transmission est très bas". C’est ce que l’on appelle une inter-vague, dans laquelle se trouve actuellement le Royaume.
"L’apparition d’une nouvelle vague peut être due, entre autres, à des variants qui ne circulent pas au Maroc, et qui sont importés de l’étranger, d’où l’importance de la surveillance de la situation mondiale."
"Au niveau du ministère de la Santé, notre rôle est de surveiller de près la situation épidémiologique dans le monde, mais aussi l’évolution des différents variants, notamment le MU et le sous-variant de Delta, AY 4.2", détectés dans pas moins de 40 pays et surveillés de près par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Une veille génomique est également réalisée au niveau national à partir d’échantillons aléatoires. Jusqu’à présent, le AY4.2 n’a pas encore été détecté au Maroc, mais il faut rester vigilant."
Une baisse de la transmission du variant Delta due à la vaccination ?
"C’est l’une des hypothèses, souligne le Dr Merabet. La question pertinente à soulever est : qu’est-ce qui explique la réduction du taux de létalité entre les première et troisième vagues ?"
"Les trois éléments de réponse qui se présentent à nous sont les suivants:
- le virus est devenu moins grave ; ce qui n’est pas le cas, puisque le variant Delta est l’un des plus virulents ;
- un nouveau médicament qui guérit les gens de ce virus a été trouvé ; ce qui n’est pas le cas non plus ;
- la population est protégée par la vaccination ; ce qui reste l’hypothèse la plus plausible."
Cette dernière hypothèse peut être justifiée, selon notre source, par le fait que "de grands pays, où la couverture vaccinale est importante, enregistrent un faible nombre de décès malgré la reprise des contaminations, comme le Royaume-Uni ; et ce, contrairement à d’autres pays où la couverture vaccinale reste faible, et où le nombre de décès augmente avec la hausse du nombre de cas, comme la Russie".
Le niveau de testing ne doit pas baisser
"Parmi les autres fonctions du ministère de la Santé, alerter et prendre les mesures nécessaires si des changements sont enregistrés au niveau des indicateurs", ajoute le Dr Merabet.
Pour ce faire, "le niveau de testing ne doit pas baisser davantage, afin de détecter des anomalies le cas échéant. C’est en cela que consiste la surveillance inter-vague, particulièrement minutieuse".
"Actuellement, ce niveau est acceptable au Maroc. Il est estimé à environ 300 tests/100.000 habitants. La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est que les personnes atteintes du Covid-19 sont pour la plupart asymptomatiques durant cette période, et n’effectuent donc pas de tests. Dans certaines petites provinces, il est difficile d’atteindre ce niveau de testing au quotidien, alors qu’il est dépassé dans les grandes villes."
"Les patients sont également de plus en plus réticents au testing", regrette le Dr Merabet. Par exemple, "lorsqu’un patient arrive dans un centre de santé pour le suivi de son diabète, on lui propose de réaliser un test rapide de Covid-19. Auparavant, les gens acceptaient facilement, mais ce n’est plus le cas", conclut-il.
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Modifié 4 novembre 2021 à 15h09