Casablanca: le budget de la ville en baisse de 6% en 2021

Les répercussions de la crise du Covid sur le budget de la commune de Casablanca sont à présent bien visibles. Les recettes de l’année 2020 ne sont réalisées qu’à hauteur de 51%, et le budget de 2021 est en baisse de 6%.

Casablanca: le budget de la ville en baisse de 6% en 2021

Le 21 octobre 2020 à 16h40

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

Les répercussions de la crise du Covid sur le budget de la commune de Casablanca sont à présent bien visibles. Les recettes de l’année 2020 ne sont réalisées qu’à hauteur de 51%, et le budget de 2021 est en baisse de 6%.

Le Conseil de la ville de Casablanca a voté mardi 20 octobre, à l’unanimité, le budget de la commune pour l’année 2021. Celui-ci est de l’ordre de 4,219 milliards de DH (4.219.346.468,28 DH), en baisse de 6% par rapport à 2020, où le budget était de 4,492 MMDH.

Ce budget est constitué du:

- Budget de fonctionnement: 3.495 MMDH ;

- Budget d’équipement: 168 MDH ;

- Comptes spéciaux: 555,7 MDH.

Baisse des recettes en 2021

Contactée par Médias24, Samira Razani, adjointe au maire de la ville chargée de la fiscalité, nous explique que la baisse du budget de l'année 2021 est principalement due à la baisse prévue des recettes de fonctionnement provenant des impôts et taxes locales. Il s'agit de: 

- La taxe professionnelle (1,097 MMDH prévu en 2021, contre 1,155 MMDH en 2020), "puisqu’elle est liée à l’activité économique".

La taxe de séjour (20 MDH, contre 30 MDH), "puisque les frontières aériennes ne sont pas encore définitivement ouvertes, et les nuitées sont en baisse".

La taxe sur les débits de boissons (40 MDH, contre 60 MDH), en raison des mesures restrictives actuelles, qui peuvent encore être reconduites selon l'évolution de la situation épidémiologique. 

Quant à la part de TVA transférée par l’Etat, la commune prévoit également un tassement de 20% par rapport à 2020, ce qui impactera lourdement les recettes.

"Les impôts et taxes locales qui ne seront pas touchés, n'ont aucun rapport avec la situation économique de la ville", ajoute Mme Razani. Il s'agit, entre autres, de:

- La taxe sur les services communaux, "où l'on va garder les mêmes prévisions de l’année dernière, soit 1 MMDH";

- La redevance sur les recettes des mandataires du marché de gros des fruits et légumes (130 MDH).

- La taxe sur les terrains non bâtis (250 MDH);

- La taxe d’habitation (140 MDH).

- L'impôt des patentes (5 MDH).

Rationalisation des dépenses

"Avant de fixer leurs budgets, les communes reçoivent annuellement une circulaire du ministère de l’Intérieur qui les guide. Cette année, le ministère a appelé à une redéfinition des priorités, à la rationalisation des dépenses", et à un réalisme dans les projections avec prise en compte des évolutions possibles.

"La commune de la ville ne devra donc garder que les dépenses obligatoires et honorer ses engagements. Il s'agit notamment du service de propreté (1 MMDH), des dépenses de fonctionnement telles que les salaires, dépenses sociales et indemnités (environ 1MMDH), des consommations intermédiaires, comme l’eau et l’électricité (76 MDH)...", ajoute Mme Razani.

La commune a également d’autres engagements avec les SDL ou encore des emprunts auprès de la Banque mondiale. S'ajoutent à cela, les 35 MDH pour la gestion de la décharge par Casa Baia, ainsi que le soutien au tramway (15 MDH) et à l’ECI Al Bayda (18 MDH). 

Le reste pourrait faire l’objet d’arbitrages (frais de missions à l'étranger, frais de déplacement, parc automobile...). 

Les recettes de 2020 réalisées à hauteur de 51%

Rappelons que dans un article précédent, la commune de Casablanca nous avait confié que l’impact de la crise du Covid sera important sur son budget 2020. Cet impact se confirme, et se traduit par une baisse des recettes.

"3,7 MMDH de recettes étaient prévues en 2020. Elles n'ont été réalisées qu'à hauteur de 51% au mois de septembre 2020, soit une chute de 12% par rapport aux recettes réalisées en septembre 2019".

"En cette période de l’année, on devrait normalement atteindre les 70% ou 80%", a-t-elle ajouté.

Cela s’explique principalement par la baisse des recettes provenant de la taxe de séjour et de la taxe sur les débits de boissons. En effet, l’activité touristique était presque à l’arrêt durant plusieurs mois. Le secteur du commence à reprendre depuis quelques semaines, mais progressivement.

Pour ce qui est de la taxe sur les débits de boissons, les établissements hôteliers, restaurants et cafés… étaient fermés au moins durant les trois mois de confinement. Les mesures restrictives encore en vigueur dans la métropole, obligeant les cafés à fermer à 20h et les restaurants à 21h, n’arrangent pas les choses non plus.

Rappelons que ces deux taxes devaient rapporter, respectivement 30 MDH et 60 MDH à la commune, soit un total de 90 MDH.

Outre les impôts et taxes locales, la TVA transférée annuellement par l’Etat, estimée à 168 MDH en 2020, a également chuté cette année, puisque de nombreuses activités économiques étaient à l’arrêt durant le confinement, et d’autres continuent à l’être. 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

Auto Hall: COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.