La Banque Mondiale prévoit une récession de 4% au Maroc en 2020

| Le 9/6/2020 à 14:43

La Banque Mondiale a publié, ce lundi 8 juin, l'édition semestrielle de son rapport sur les perspectives économiques mondiales. A cause de la pandémie actuelle liée au Covid-19, l’institution prévoit une baisse de 5,2% du PIB mondial en 2020 ainsi qu’une récession de 4,2% pour la région MENA et de 4% pour le Maroc.

Selon les prévisions de l’institution financière, le PIB mondial reculera de 5,2 % en 2020, soit la plus forte récession planétaire depuis la Seconde guerre mondiale. Pour la première fois depuis 1870, un nombre sans précédent de pays vont enregistrer une baisse de leur production par habitant.

L'activité économique dans les économies avancées devrait décliner de 7% en 2020 tandis que le groupe des économies émergentes et en développement devrait connaître sa première contraction en 60 ans avec une baisse globale de son PIB de 2,5%.

Les prévisions font également état d'une baisse de 3,6% des revenus par habitant, ce qui fera basculer des millions de personnes dans l'extrême pauvreté en 2020.

“ Les pays les plus durement touchés sont ceux où l’épidémie a été la plus grave et ceux qui se caractérisent par une forte dépendance vis-à-vis du commerce mondial, du tourisme, des exportations de produits de base et des financements extérieurs. Bien que l’ampleur de la crise varie d’une région du monde à l’autre, tous les pays émergents et en développement souffrent de vulnérabilités qui sont accentuées par ces chocs exogènes.” précise la Banque Mondiale.

En 2021, le scénario de base de la banque prévoit un rebond mondial de 4,2%, avec un taux de croissance de 3,9% dans les économies avancées et de 4,6% dans les économies émergentes et en développement. 

Cependant, ces perspectives sont incertaines et restent dominées par des risques de détérioration, avec l’hypothèse d’une pandémie plus longue qu’anticipé, d’un désordre financier durable et d’un affaiblissement du commerce mondial et des chaînes d'approvisionnement. 

Ainsi, selon un scénario plus pessimiste, l’économie pourrait chuter de 8% au niveau mondial cette année, et de près de 5% dans les économies émergentes et en développement, tandis que la reprise mondiale se limiterait à juste un peu plus de 1% en 2021.

Concernant la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord),  l’activité économique devrait se contracter de 4,2% en 2020 sous l’effet de la pandémie et de l’évolution du marché du pétrole, ce qui est loin de la croissance de 2,4 % prévue dans l’édition de janvier.

En 2021, la région MENA devrait témoigner d’une croissance de 2,3%, selon les prévisions de l’institution financière.

“Dans l’ensemble, l’inflation a été bien maîtrisée dans la région, ce qui a permis aux grandes économies comme l’Égypte de réduire leurs taux directeurs en réponse à la pandémie. Le secteur financier des pays de la région a toutefois ressenti la baisse d’intérêt des investisseurs pour les marchés émergents et les pays en développement, comme en témoigne l’important recul des indices boursiers.” souligne la Banque Mondiale, dance sens.

Concernant le Maroc, l'institution financière table sur une récession de 4% en 2020 et une croissance du PIB de 3,4% en 2021. Ce qui peut être qualifié d'optimiste, d'autres prévisions évoquant des chutes du PIB entre 5% et 10% en 2020.

 
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