BAM publie une étude sur les effets de la flexibilisation du régime de change
Bank Al Maghrib a publié un document de travail étudiant le choix du régime de change et ses conséquences sur les performances des économies. A l’issue de cette étude, il a été démontré qu’avec un régime de change plus flexible, le rôle des réserves de change deviendrait de moins en moins important dans le cycle économique.
Le document de travail publié par Bank Al-Maghrib analyse le lien entre les réserves de changes et le fonctionnement de l’économie marocaine.
Ce travail a été réalisé en s’inspirant des enseignements tirés du modèle dynamique stochastique d’équilibre général (DSGE) de Smets and Wouters (2003-2007). C'est un modèle qui analyse le comportement des principaux agents économiques (ménages, firmes, banque centrale, gouvernement et reste du monde). Ces agents se comportent suivant leurs préférences et leur façon de voir l'avenir, sous réserve de chocs survenant de façon aléatoire. Ce modèle fournit une structure cohérente pour l'analyse des fluctuations de l'économie.
Ce travail a investigué le cadre théorique de modélisation d’un régime de change fixe en testant l’impact des réserves de change sur la dynamique globale des variables économiques.
A l’issue de cette étude, il a été confirmé que pour une petite économie ouverte comme le cas du Maroc, l’évolution des réserves de change peut affecter les anticipations des agents quant à la viabilité du régime de change et influer sur les conditions monétaires du pays via les effets de liquidité.
Il est connu que les réserves de change absorbent l’effet des chocs économiques sous un régime de change fixe, mais le modèle proposé met en exergue des effets de second tour de celles-ci sur la consommation, l’investissement, la production et les prix in fine, souligne l’auteur de cette étude.
La principale conclusion tirée de cette étude confirme que pour le cas du Maroc, une flexibilisation plus accrue du régime de change n’améliorerait pas uniquement les capacités d’absorption des chocs de l’économie marocaine selon les déclarations des autorités marocaines mais participerait à réduire la volatilité qui résulte des fluctuations liées au régime de change actuel.
Ainsi, en permettant au taux de change de s’ajuster en continu en réponse aux évolutions économiques, le rôle des réserves de change deviendrait de moins en moins important dans le cycle économique.
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