OPCVM. A fin juin, les fonds obligataires ont rapporté mieux que les fonds actions
Sur les six premiers mois de l'année, l’actif net sous gestion des OPCVM a atteint 451 milliards de dirhams, en hausse de 3,87% par rapport à l'année dernière. Une performance qui s'explique par un effet "souscriptions", mais également par la bonne tenue des portefeuilles obligataires.
Au titre du premier semestre 2019, l’actif net sous gestion des OPCVM a enregistré une croissance de 3,87% atteignant 451 milliards de dirhams.
Cette évolution trouve son origine dans la hausse des actifs des OPCVM actions (+6,03%), OPCVM obligations CT (+8,02%) et OPCVM obligations MLT (+6,25%).
Cette hausse a été ralentie par le recul des OPCVM monétaires (-8,71%) et des OPCVM diversifiés (-7,28%).
La baisse des taux profite aux fonds obligataires
En termes de performance, les derniers chiffres publiés par l’AMMC et arrêtés à la date du 10 juin 2019 font ressortir une croissance de 1,42% pour les OPCVM actions, ce qui reflète plutôt l’importance des souscriptions au vu de la tendance du marché sur la même période.
En effet, la Bourse de Casablanca a connu un manque dynamisme durant ce premier semestre 2019 notamment en raison de baisse de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées et du flou qui entourait les perspectives de cette année.
Durant les six premiers mois de l’année 2019, le MASI a enregistré une baisse de 0,68% pour se situer à 11.287,04 points ; et le MADEX a lâché 0,53% à 9.183,42 points.
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Notons que ces pertes auraient été plus importantes en l’absence de l’opération de cession de 8% de Maroc Telecom par l’Etat.
Jusqu’à fin mai, la Bourse de Casablanca affichait toujours des variations négatives avant qu’elles ne soient partiellement épongées durant le mois de juin, date de l’annonce de l’opération de l’opérateur historique.
S'agissant des fonds obligataires, les OPCVM CT et MLT affichent des performances respectives de 1,31% et 2,71% à la date du 10 juin 2019, selon l’AMMC.
Des performances qui s'expliquent par la baisse des des taux enregistrée depuis le début de l'année. Une baisse qui s’est accentuée pendant le mois de mai poussant les taux de la courbe primaire à leurs plus bas niveaux depuis près de 3 ans, ce qui implique une meilleure valorisation des fonds et donc une augmentation du rendement.
La filiale recherche d’Attijari avait publié une note dans ce sens,expliquant cette baisse des taux par une abondance de liquidité chez les investisseurts et le manque d'appétit du Trésor dont les besoisn de financement sur le marché intérieur demeurent à un niveau normal.
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Par ailleurs, il faut noter que les OPCVM monétaires affichent une performance quasi-stagnante (+0,99%) notamment en raison du maintien du taux directeur à 2,25%.
Les OPCVM diversifiés, quant à eux, ont enregistré une progression annuelle de 2,37% au 10 juin également.
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