Palmarès. Les pires et meilleures performances boursières du premier semestre
Le Masi a clôturé le semestre sur une performance proche de zéro, grâce à un effet Maroc Telecom. Mais certaines valeurs ont pu se distinguer affichant des gains à deux chiffres. D'autres en revanche ont essuyé d'énormes pertes, notamment dans le secteur du BTP.
Au terme du premier semestre de l’année, c’est HPS qui signe encore une fois la meilleure performance YTD en bourse. La valeur affiche une performance en Year-to-date de +30,03%, à 3.360 dirhams, à la clôture de la séance du 28 juin.
Cette croissance s’est faite sur des volumes modestes, mais le marché semble porter un consensus général sur HPS, la positionnant comme étant une valeur avec de belles perspectives de croissance. La valeur est sur un trend haussier incessant depuis des années et a su se démarquer au sein d'un marché globalement morose.
Après la valeur technologique, c'est Total Maroc qui affiche la seconde meilleure performance de la place, avec 28,37% à 1.181 dirhams. Le pétrolier affiche un profil résilient et des perspectives prometteuses, surtout avec la dissipation des craintes des investisseurs par rapport au plafonnement des marges.
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La troisième position est occupée par Label' Vie avec une performance semestrielle de 28,01%, à 2.495 dirhams. La valeur semble séduire eu égard au développement naturel de la distribution organisée au Maroc, ainsi que des résultats qui profitent de l'élargissement constant de son réseau de distribution.
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Elle est suivie de Lesieur Cristal, qui progresse de 21,77% en six mois, à 165 dirhams. La valeur résiste en bourse malgré un ralentissement de son activité et un contrôle fiscal ayant impacté ses bénéfices en 2018, et par conséquent son dividende. Les investisseurs semblent avoir une confiance inébranlable dans les fondamentaux de l'entreprise.
A la cinquième position des meilleures performances semestrielles, on retrouve Med Paper, avec une progression de 19,57% à 24,99 dirhams. Cette progression s'est toutefois faite sur de faibles volumes ne dépassant pas les 3,5 millions de dirhams sur six mois.
Le BTP dans le rouge
Au registre des plus fortes baisses du semestre, on retrouve en premier lieu trrois valeurs du secteur du BTP.
Il y a d'abord Stroc Industrie, qui régresse de 46,39% à 13,14 dirhams. Submergée par les déboires financiers, la société vient de voir son plan de sauvegarde validé par le tribunal de Commerce de Casablanca.
Elle est suivie d'Addoha avec une baisse de 42,06%, à 9,85 dirhams. L'immobilière souffre des aléas globaux du secteur, notamment l'essouflement de la demande, en plus de l'arrivée à échéance (en 2020) des incitations fiscales accordées au logement social. Addoha a également été pénalisée par sa décision de ne pas distribuer de dividende cette année.
La troisième position est occupée par Sonasid, qui a régressé de 39,87% à 279 dirhams. Une baisse importante que nombreux analystes atribuent essentiellement à la morosité du marché de la sidérurgie, dans lequel les signes d'une reprise ne semblent pas encore visibles.
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La quatrième et cinquième position sont occupées par deux valeurs illiquides : Centrale Danone (-38,71% à 486 dirhams), et Timar (-35,17% à 135,50 dirhams).
Le MASI sauvé par Maroc Telecom
Pour sa part, l'indice phare de la place casablancaise clôture le premier semestre de 2019 avec un retrait de 0,68% en variation Year-to-date, à 11.287,04 points.
Mais bien que le MASI clôture le semestre en territoire négatif, il est toutefois parvenu à effacer une majeure partie de ses pertes enregistrées depuis le début de l’année. L’indice phare de la place casablancaise a atteint, le 29 mars dernier, 10.912,3 points, soit une régression de presque 4% par rapport au 31 décembre 2018.
Il faut dire que la privatisation de Maroc Telecom a joué un rôle prépondérant dans ce ratrappage, avec des volumes d’échanges assez importants. Cette opération a drainé à la hausse d'autres valeurs, notamment Attijariwafa Bank, une autre grande capitalisation.
Par ailleurs, selon les experts du marché, d'autres éléments ont favorisé ce petit rebond du MASI, notamment la confirmation de la tendance baissière des taux qui ne permet plus aux investisseurs de continuer à investir dans ces produits, en plus de la dynamique des petits porteurs qui essayent de profiter de la baisse du marché pour acquérir des actions.
En dehors de ces éléments là, il faut dire que le marché reste otage d’une mauvaise conjoncture économique et d’un net ralentissement de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées. Un sentiment de morosité qui se conjugue à une incertitude généralisée quant aux perspectives de la place casablancaise pour le reste de cette année.
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