Benchmark. Quelle place occupe la Bourse de Casablanca dans le monde arabe ?
Dans son dernier rapport sur les places financières, le Fonds monétaire arabe (AMF) réalise un benchmark entre 16 principales bourses arabes en termes de performance, volumes traités, capitalisations…En voici les principaux résultats.
Au 31 décembre 2018, AMF composite Index a enregistré une hausse de 16% en glissement annuel.
L’indice du Fonds monétaire arabe (AMF) regroupe les 16 principales places financières arabes : celles du Maroc, de la Tunisie, des Emirats arabes-unis, de la Palestine, de l’Egypte, de l'Algérie, du Qatar, du Liban, de l’Arabie Saoudite, d’Oman, du Soudan, de la Syrie, de la Jordanie, de Bahrain et du Kuwait.
La Bourse de Casablanca représente 6,1% dans l’indice composite avec 36 sociétés prises en compte sur 75.
Khartoum Stock Exchange : un marché performant et profond !
Par rapport aux indices locaux, la performance la plus importante a été enregistrée par la Bourse de Khartoum (Soudan) dont l’indice principale a progressé de 228%, accompagnée d’un ratio de liquidité de 540% (le marché le plus liquide parmi les 16 places boursières). Celle-ci a été suivie par le marché de Qatar puis de Tunis qui ont enregistré des performances respectives de 20,8% et de 15,8% (voir tableaux ci-dessous).
Réalisant la 3e plus importante performance, la Bourse de Tunis affiche toutefois un ratio de liquidité de 0,9% seulement, ce qui pousse à remettre en question la profondeur du marché et à relativiser ses réalisations pour l’année 2018. Pour sa part, le Qatar Stock Echange affiche un ratio de liquidité de 11,6%.
En revanche, les plus fortes baisses connues en 2018 concernent Dubai Financial Market qui accuse une perte de 24,9%, suivi par Muscat Securities Market (Oman) qui affiche une contre-performance de 15,2%, puis par Beirut Stock Exchange (Liban) dont l’indice phare a reculé de 14,8% durant la période étudiée.
Il convient de souligner que Muscat Securities Market occupe le dernier rang en termes de liquidité (un ratio de liquidité de 0,04%).
Dans ce sillage, le Maroc affiche la 7e plus forte baisse parmi les bourses arabes susmentionnées puisque le Masi a reculé, en 2018, de 8,3%. En termes de profondeur, la place Casablancaise affiche un ratio de liquidité de 8%.
Performances des 16 principales bourses arabes au titre de l'année 2018 (évolution des indices généraux)
Ratio de liquidité des 16 principales bourses arabes au titre de l'année 2018
Source: AMF; Calculs: LeBoursier
Arabie Saoudite: une capitalisation boursière de 496 milliards de dollars à fin 2018
En termes de capitalisation, le marché boursier de l’Arabie Saoudite s’accapare plus de 41% de la capitalisation globale des places arabes avec un montant de 496 milliards de dollars à fin 2018. Arrive en deuxième rang le Qatar Stock Exchange avec un poids de 13,42% suivi d’Abu Dhabi Securities Market dont la part s’élève à 11,42%.
Pour la capitalisation de la Bourse des Valeurs de Casablanca, elle ne représente que 5,02% de la totalité en 2018.
Par ailleurs, selon les calculs de BMCE Capital, la BVC reste la 2e place plus chère après le marché tunisien, avec des P/E (Price to Earning ratio) respectifs de 17,9 et 18,9 fois.
Notons que la banque d’affaires a réalisé un benchmark pour comparer entre les 12 pays suivants : la Turquie, le Nigéria, Oman, l’Afrique du sud, le Brésil, les Emirats arabes-unis, l’Egypte, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Tunisie et l’Indonésie.
Source: BMCE Capital
En termes de rémunération des actionnaires, le Dividend Yield des sociétés marocaines cotées estimé par BMCE Capital est de 3,8%, inférieur à celui d’Oman (6,7%), de Bahrein (5,7%), d’Abu Dhabi (5,2%), de l’Arabie Saoudite (4%) et au même niveau que celui de Qatar.
Source: BMCE Capital
>>> Le rapport détaillé de l'AMF à consulter ici