Med Paper replonge dans le déficit au premier semestre 2018

| Le 28/9/2018 à 10:41

A fin juin, Med paper dégage une nouvelle fois un résultat net déficitaire. En cause, la non récurrence de revenus exceptionnels. Les états de synthèse publiés sont accompagnés de réserves des commissaires aux comptes.

A fin juin 2018, Med Paper affiche des résultats, en grande partie, dans le rouge. (Voir tableau ci-dessous)

Source: LeBoursier. Données: Med Paper

En certifiant les comptes de Med Paper, les commissaires aux comptes ont émis des doutes sur les éléments ci-dessous pouvant avoir un impact sur les états de synthèse, voir même sur la continuité de l'activité de l'entreprise :

> Certaines charges avaient été refacturées en 2010 par la société à l’un de ses anciens actionnaires à cette date mais non reconnues par ce dernier pour un montant de 4,3 MDH. Par ailleurs, celui-ci réclame à Med Paper le remboursement d’une avance de trésorerie de 0,9 MDH non reconnue par Med Paper et son compte courant de 2 MDH.

Le Conseil d’administration tenu le 24 mars 2017 a décidé l’abandon par Med Paper de la créance de 4,3 MDH sachant que les négociations sont toujours en cours pour arriver à un accord et compenser cette somme avec la dette envers cet ancien actionnaire, laquelle totalise 2,9 MDH. 

Le dénouement final n’a pas encore eu lieu et Med Paper a maintenu en l’état dans ses comptes au 30 juin 2018 la créance et la dette. A ce stade, les commissaires aux comptes ne sont pas en mesure de savoir quel sort sera réservé à ces montants ;

> La société avait fait l’objet de trois contrôles fiscaux successifs couvrant les exercices 2014 et antérieurs dont les deux derniers ont connu un protocole d’accord et le premier fait toujours l’objet de discussion avec l’administration fiscale, laquelle réclame 3,7 MDH hors pénalités et majorations. La société refusant toujours la totalité de cette réclamation n’a pas constaté de provision pour y faire face. A ce stade, les commissaires aux comptes ne sont pas en mesure de savoir quel sera le sort de cette réclamation ni son impact final sur les états de synthèse de la société ;

> Les engagements pris dans le cadre du protocole d’accord signé entre la société et le groupe CDG le 24 décembre 2013 d’une part et les accords avec ses banques d’autre part, et dont l’effet a été comptabilisé par la société au cours de l’exercice 2017 avec le groupe CDG et certaines de ses banques. Il reste un dernier protocole avec une banque dont l’effet a été constaté en 2016 et pour lequel le management de la société confirme que son dénouement final sera réalisé comme prévu au protocole malgré le dépassement des délais prévus ;

> Les comptes annuels arrêtés depuis le 31 décembre 2013 font apparaître une situation nette inférieure au quart du capital social. Une AGE a été tenue en date du 20 juin 2014 et a décidé la non dissolution anticipée de la société. La société a été tenue au plus tard fin décembre 2016 de reconstituer les capitaux propres à concurrence d’une valeur au moins égale au quart du capital social. Une AGE a été tenue en date du 19 septembre 2017 et a donné le pouvoir au Conseil d’administration pour régulariser la situation nette de la société en procédant à une augmentation du capital par incorporation des réserves, primes d’émission, de fusion et d’aport, suivie d’une diminution du capital pour absorption des pertes.

Le management de Med Paper considère que la régularisation de la situation, non accomplie à ce jour, est tributaire de la vente en cours d’un bien immobilier de la société.
 

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