La marge d’intermédiation des banques recule à 3,15% en 2017 (BAM)
Avec un coût de ressources de 1,38%, les banques marocaines dégagent une marge d’intermédiation globale de 3,15%, en retrait de 21 points de base, selon le dernier rapport sur la supervision bancaire publié par Bank-Al Maghrib (BAM). Détails.
L’activité des banques en 2017 fait ressortir une marge globale d’intermédiation de 3,15%, en baisse de 21 points de base. Cela intervient suite à la baisse du taux de rendement des emplois de 33 points de base, à 4,53% ; alors que le coût moyen des ressources n'a reculé que de 12 points de base, à 1,38%. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur la supervision bancaire de BAM.
En détails, le taux de marge des opérations avec la clientèle ressort quasi-stables à 3,87% sous l’effet d’une baisse concomitante du taux de rendement des crédits de 13 points de base, à 4,87%, et du coût moyen des dépôts de 15 points de base, à 1%.
Source: BAM
Recours accru des banques à la dette obligataire (+14,2%)
Il faut noter qu’en 2017, les dépôts collectés auprès de la clientèle ont contribué pour près de deux tiers à la croissance des ressources bancaires. De même, les ressources sous forme de fonds propres et de dettes obligataires se sont renforcées. Dans un contexte d’accroissement des avoirs bancaires en devises et de resserrement de la liquidité en dirhams, le recours des banques au refinancement auprès de la Banque Centrale s’est accru, explique BAM dans son rapport.
Ainsi, la structure des ressources, tout en restant globalement stable, a été marquée par une montée de la dette obligataire. A fin décembre 2017, cette dette a vu sa part dans les ressources augmenter de 0,5 point à 7,8%, au détriment des dépôts collectés auprès de la clientèle, dont la quote-part a perdu 0,3 point à 70,9%.
L’encours global de la dette obligataire des banques a augmenté de 14,2%, atteignant 99,4 MMDH. "Cette progression reflète une reprise de l’encours des titres de créance émis de 9,9% à 57,9 MMDH, à la faveur d’une hausse des émissions de 21% pour les obligations et de 10,3% pour les certificats de dépôt", lit-on sur le rapport.
A titre de rappel, les dépôts collectés auprès de la clientèle, quant à eux, se sont accrus de 5,5% à 901,4 MMDH, soit près de 85% du PIB à prix courants.
De leut côté, les parts des dettes envers les établissements de crédit et des fonds propres sont restées stables à 7,9% et 9,1% respectivement. Notons qu’après une hausse de 4,3% en 2016, les fonds propres des banques ont vu leur rythme de progression s’accélérer à 6,1% par le biais de report d’une partie des résultats dégagés. Ils ont totalisé près de 115 MMDH, soit une part stable dans les ressources à 9,1%.
S’agissant des ressources libellées en devises, leur proportion dans le total a reculé de 1,6 point à 4,4%, suite au repli de celle détenue par les non-résidents, revenant de 2,1% à 1,4%.
Source: BAM
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