Le risque d’impayés au Maroc toujours «convenable», selon Coface
La compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur qui protège les entreprises d’éventuels impayés de la part d’autres sociétés clientes vient de publier sa carte d'évaluation des risque-pays et des risques sectoriels. L’assureur-crédits maintient la note «A4», correspondante à un risque "convenable", pour le Maroc en ce deuxième trimestre 2018.
Le spécialiste de l’assurance-crédits a maintenu la note «A4» pour Maroc pour le risque d’impayés des entreprises, soit toujours la meilleure appréciation au niveau de l'Afrique et de la région MENA.
Pour rappel, le Maroc avait obtenu la note «A4» de la part de Coface grâce à l’amélioration de son climat des affaires, d’après le dernier rapport que l’assureur-crédits avait publié.
Notons que parmi les voisins africains du Maroc, seuls le Kenya, le Botswana et l’Ile Maurice affichent la même notation que le Royaume.
Au niveau de la région MENA, se joignent au Maroc les Emirats arabes unis et le Qatar avec le même niveau de risque représenté par la note « A4 ».
Dans cette nouvelle carte d’évaluation, certains pays ont été promus, d’autres dégradés:
Oman, dont la notation est passée de «C» à «B» devrait tirer profit de la récente hausse des cours du pétrole censée soutenir le solde budgétaire ainsi que la croissance en 2018 du pays, selon Coface.
L’amélioration du niveau de risque a concerné également la Malaisie qui, selon l'assureur-crédits, devrait entre autres bénéficier d’une bonne dynamique économique en 2018.
De l’autre côté, une inflation persistante, des taux d’intérêt élevés et le durcissement des conditions de financement dans les pays émergents entrainant un resserrement plus rapide des politiques, font partie des raisons pour lesquelles la notation de l’Argentine a été dégradée vers un «C» lors de cette évaluation.
Pour l’Inde, la probabilité du creusement du déficit public et l’aggravation du déficit de la balance courante en 2018 a engendré un déclassement vers un risque-pays «assez élevé».
L’Italie, pour sa part, a été déclassée par Coface à cause d’un d’affaiblissement de la confiance des acteurs économiques.
Siri Lanka et la Turquie ont subi le même sort: pour le premier, une croissance "décevante" en 2017 selon Coface, conjuguée à l’augmentation du poids de la dette externe et à la pression sur les réserves de change justifient entre autres la dégradation de la note du pays.
Quant à la Turquie, le spécialiste de l’assurance-crédits explique que la forte dépréciation de la lire depuis le début de l’année impactera les bilans des entreprises, les conditions de paiement du secteur privé et engendrera des coûts de financement plus élevés. Ainsi sa notation a été dégradée vers «C».
Pour rappel, Coface scrute dans son évaluation 160 pays en utilisant une échelle des niveaux de risque allant de A1 (risque très faible) à E (risque extrême).
Source: Coface
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