Marsa Maroc: activité en baisse dans un marché en hausse
A l’inverse du marché portuaire national, le trafic global traité par Marsa Maroc a enregistré un léger recul en 2017. Détails.
Le trafic global traité par Marsa Maroc au niveau national a accusé une légère baisse de 0,6%, pour se situer à 36 millions de tonnes à fin 2017 contre 36,3 millions de tonnes une année auparavant. Cette baisse intervient au moment où le trafic national enregistre une hausse de 7,7%, à 97,2 millions de tonnes en 2017.
Evolution du trafic traité par Marsa Maroc (2014-2017)
Source: Présentation de Marsa Maroc
Evolution du trafic national (2014-2017)
Ainsi, les réalisations de Marsa Maroc s’avèrent en deçà de la performance du marché. (Voir tableau ci-dessous)
Comparaison entre la performance de Marsa Maroc et le marché
Source: Présentation de Marsa Maroc
Lors de la conférence de presse organisée par Marsa Maroc le mercredi 4 avril, le management a expliqué cette évolution principalement par :
> La baisse du trafic divers au port de Casablanca ;
> Une diminution du trafic de vracs liquides du fait de la concurrence au port de Jorf lasfar et de Tanger Med ;
> La hausse de l’ensemble des autres trafics (conteneurs, vracs solides, conventionnels, TIR et véhicules).
Dans le détail, le volume de Vracs liquides traité par Marsa Maroc a baissé de 2,5% pour s’établir à 9,97 MT. Selon le management de Marsa Maroc, cela s’explique par ‘’la montée en régime d’opérateurs de terminaux pétroliers aux ports de Jorf Lasfar et Tanger Med’’.
Toutefois, les trafics des Conteneurs et des Vracs solides ont augmenté respectivement de 1,5% à 832 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) et 2% à 14,73 MT pendant l’année écoulée.
Le groupe souligne que le trafic de Vracs solides s’est amélioré ‘’malgré la forte baisse du trafic céréales (-50%, soit -1,2 MT)’’, et ce grâce à "l’amélioration de la récolte céréalière au Maroc par rapport à l’année précédente".
S’agissant des produits conventionnels, ceux-ci ont baissé de 20,2% "suite à la baisse des produits sidérurgiques", indique le management en justifiant ce recul par la "volatilité des cours des matières sur le plan international et par la baisse de la demande dans le marché du BTP".