A fin 2017, la Banque centrale populaire (BCP) affiche des agrégats financiers en amélioration significative. Plusieurs éléments ont soutenu cette performance, à savoir la croissance des activités des filiales spécialisées et internationales, et, aussi, la baisse du coût du risque.

Un résultat net en progression, soutenu par la baisse du coût du risque

Le Résultat net consolidé a grimpé de 12,3%, pour se situer à près de 3,4 MMDH. Le management indique que cette progression émane principalement des bonnes performances du groupe ainsi que de la baisse du coût du risque. Celui-ci a reculé de 7%, passant de 3,3 MMDH à fin 2016 à 3,1 MMDH au 31 décembre 2017.

Pour sa part, le coefficient d’exploitation de la banque s’affiche en amélioration, en passant de 63% à fin 2016 à 60% pendant l’année écoulée, soit une baisse de 3%. 

Composition du PNB au titre de l’année 2017

Le Produit net bancaire (PNB) de la banque s’est établi à 16,3 MMDH à fin 2017, contre 15,6 MMDH au 31 décembre 2016, soit une hausse de 4,5%.

Voici la composition de cet agrégat:

Croissance des dépôts du groupe 

A fin 2017, les dépôts de la clientèle au niveau du groupe ont avancé de 5,3%. 

En détail, les ressources sur le marché des particuliers locaux ont rebondi de 6,8%, renforçant ainsi la part de marché du groupe (PDM) de 14 points de base à 22,4%.

Pour leurs parts, les dépôts sur le marché des MDM (Marocains du monde) ont augmenté de 6,3%, soit une amélioration de la PDM de 54 points de base à 51,8%.

Toutefois, les dépôts entreprises ont baissé de 9,9%. Le groupe note que ce recul est dû à la baisse volontariste des DAT (Dépôts à terme).

Progression soutenue des créances sur la clientèle

Les créances sur la clientèle au niveau du groupe, quant à elles, ont augmenté de 6,9%.

La Banque à l’international du groupe, pour sa part, a contribué à hauteur de 50% au niveau de l’additionnel des créances sur la clientèle, suivie par la Banque de financement et d’investissement (29%) et par la Banque de détail (21%). 

Ainsi, la Banque a pu améliorer son positionnement sur l’encours des crédits de 19 points de base à 23,9 PDM. 

Notons que le volume des dépôts collectés a dépassé le volume distribué. Interpellé sur ce point, M. Benchaaboun a souligné qu’ ‘’il n’y a pas assez de projets à financer par le système bancaire’’.

Quelques faits marquants de l’année 2017

> Expansion : 

- Acquisition de deux filiales bancaires du groupe BPCE à Maurice (Banque des Mascareignes) et à Madagascar ; 

- Lancement des activités de la filiale micro-crédit AMIFA en Guinée ;

- Finalisation de l’acquisition de 69,51% de BIA Niger en juillet 2017 par la holding ABI, et consolidation de la nouvelle filiale dans les comptes du groupe dès le 2ème semestre 2017. 

> Actionnariat :

- Sortie de la SFI du capital de la BCP et reprise de ses parts par un institutionnel marocain ;

- Finalisation de l’entrée au capital d’ABI du fonds DPI matérialisée par l’injection de 100 M$, intégrés dans les comptes de la filiale au 31 décembre 2017 ;

- Acquisition de parts additionnelles dans le capital de la filiale M2T, portant la participation du groupe dans cette filiale à 85%.

> Développement :

- Lancement des activités de Banque Al Yousr, activités de banque participative ;

- Déploiement des premiers parcours clients digitalisés au sein du réseau.

La présentation de Mohamed Benchaâboune peut être consultée ou téléchargée en cliquant ici.
Voici la vidéo de la conférence, retransmise en live par LeBoursier:

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