L’indice du secteur bancaire à la Bourse de Casablanca a gagné 12,54% depuis le premier jour de cotation de cette année. Cette performance n’est pas la meilleure enregistrée en tant qu'indice sectoriel de la BVC, mais conforte les attentes des investisseurs et petits porteurs. La capitalisation des bancaires représente presque 35% de l’ensemble du marché. C’est un poids très important dans un marché comme le nôtre.

"Le secteur bancaire avec 6 valeurs a une grande influence sur le MASI. Il ne faut pas oublier qu’avec Maroc Télécom, ce sont les plus grandes capitalisations et les 7 sociétés (Banques + Maroc Télécom) pèsent plus que les 68 autres", estime un analyste du secteur bancaire. Hormis le CIH, qui a perdu 5% depuis le début de l’année, les autres bancaires se sont bien défendues.

"La fin de l’année ne sera pas différente de ce que nous avons connu depuis le 1er janvier 2017. D’autant plus que l’ensemble des participations sont plus stratégiques qu'autre chose et ne vont pas changer d’ici là", explique notre expert. 

La situation des groupes bancaires à la fin du 3ème trimestre s’est améliorée pour un grand nombre d’entre eux. "À la fin du premier semestre déjà, les bancaires proposaient une rentabilité financière agrégée en forte croissance. Elles avaient profité de la baisse considérable du coût du risque", rappelle notre analyste. La capacité bénéficiaire part du groupe de l’ensemble des banques a, pour le compte du premier semestre, progressé de 6,9% pour s’établir à 6,1 milliards de dirhams.

La filiale de la SNI, Attijariwafa Bank, a très récemment dépassé la barre symbolique de 100 milliards de dirhams de capitalisation et son cours a dépassé les 500 dirhams. "C’est un chiffre monstrueux certes, mais il a été atteint graduellement et d’une façon que le marché entier juge logique. La valeur a grimpé de plus de 20% depuis le début de l’année", précise notre source.

La banque présidée par Mohamed Kettani a réalisé un exercice 2016 assez satisfaisant, avec des ratios des plus convaincants. En plus de cela, depuis le début de l’exercice actuel, la banque affiche des performances très importantes. L’acquisition de Barclays en Égypte va, certainement, faire beaucoup de bien à Attijariwafa Bank. Cette année, la consolidation se fait depuis le mois de mai seulement, et nous voyons d'ores et déjà son impact sur les résultats.

"Les investisseurs sont convaincus que Barclays Égypte est une bonne opportunité et que les résultats de fin d’année seront très bons. Je leur donne raison, même si la présence dans d’autres pays d’Afrique pourrait être alarmante", estime notre interlocuteur.

La BCP de son côté reste fidèle à l’image qu’elle a toujours donnée avec des résultats assez bons et avec une concentration sur l’activité collecte des dépôts. Le groupe a enregistré une nette amélioration de sa profitabilité ce qui a été très bien accueilli par les investisseurs. "C’est une valeur qui fait beaucoup de volume et son comportement depuis le début de l’année a été assez calme", précise notre analyste. L’action a grimpé de 6,46%, depuis le 1er janvier.

La BMCI, de son côté, est la banque qui a le plus profité cette année au niveau du marché boursier. La capitalisation de la filiale marocaine de la BNP Paribas a presque doublé depuis le début de l’année. Une situation qui est le résultat d’un grand intérêt remarqué chez les institutionnels pour les petits blocs de la banque.