Première causerie du ramadan. Ahmed Toufiq met en garde contre l'extrémisme
La causerie a porté sur l’interprétation erronée des préceptes de l’islam et de leur exploitation à des fins politiques, ainsi que des divergences profondes entre les oulémas sur la façon d’appréhender les questions de la vie.
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Le 29 mai 2017 à 11h08
Modifié 29 mai 2017 à 11h08La causerie a porté sur l’interprétation erronée des préceptes de l’islam et de leur exploitation à des fins politiques, ainsi que des divergences profondes entre les oulémas sur la façon d’appréhender les questions de la vie.
Le Roi Mohammed VI a présidé, dimanche 28 mai au palais royal de Rabat, la première causerie religieuse du mois de ramadan. Cette causerie inaugurale a été animée par le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, autour du thème "Le rôle des oulémas du Maroc dans la préservation de l'identité nationale".
M. Toufiq a mis en relief la "noble mission dévolue aux oulémas dans le monde contemporain marqué par de grandes évolutions dans le mode de vie et dans les domaines de la politique et de la culture", soulignant que les oulémas ont toujours été considérés comme une référence en religion.
Les musulmans, a dit le conférencier, ont fait face au cours des quatre premières décennies d’innombrables problèmes sociaux alors que d’importants contingents d’individus, appartenant à d’horizons géographiques et culturels différents, rejoignaient l’islam. L’origine de ces problèmes, a-t-il expliqué, se trouve dans "une acception à la fois contestataire portant les germes de l’extrémisme, et individualiste négligeant la portée du projet de l’islam".
Le ministre des Habous a enchainé en soulignant que le travail de jurisprudence des oulémas durant le IIIe et IVe siècles sur les questions se rapportant aussi bien à la religion qu’à la vie, a donné naissance aux quatre rites sunnites. Ce qui explique les interprétations différentes de la meilleure façon de mettre en œuvre les préceptes de l’islam et de se comporter dans la vie et avec les gens.
Les Marocains, a-t-il relevé, ont adopté le rite d’Abi Al Hassane Al Achaari, suivi désormais par plus de 90% de musulmans en raison de la modération de ce rite et de la place qu’il accorde au travail après la chahada. Les Marocains ont également opté, dans leur système de gouvernance, pour la beia à imarat al mouminine.
Le conférencier a cité plusieurs exemples, dans l’histoire récente de la société musulmane, de l’interprétation erronée des préceptes de l’islam et de leur exploitation à des fins politiques, ainsi que des divergences profondes entre les oulémas sur la façon d’appréhender les questions de la vie.
Devant ces défis, a-t-il dit, les oulémas du Maroc, hommes et femmes, ont montré leur résistance "grâce au rôle central d’imarat al mouminine".
Outre leur mission d’émettre des fatwa, de vulgarisation, d’encadrement et de formation, les oulémas marocains ont publié trois documents:
- Le premier pour critiquer ceux qui mettent en doute la légitimité de l’Etat moderne,
- le deuxième sur la position de l’islam au sujet du terrorisme,
- le troisième sur la notion du salafisme qui s’appliquait par le passé à tous les musulmans mais qui est utilisé de façon erronée dans les temps modernes.
Le ministre a par ailleurs rappelé les différentes réformes menées aussi bien sur le plan interne qu’à l’échelle internationale.
(Avec MAP)
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