Les chances de Benkirane de rester Chef de gouvernement semblent minces

COMMENTAIRE. A son retour au Maroc, le Roi Mohammed VI se trouve face à l’impasse des tractations pour la formation du nouveau gouvernement. Une impasse qui bloque partiellement le fonctionnement des institutions et de l’économie.

Les chances de Benkirane de rester Chef de gouvernement semblent minces

Le 14 mars 2017 à 13h23

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

COMMENTAIRE. A son retour au Maroc, le Roi Mohammed VI se trouve face à l’impasse des tractations pour la formation du nouveau gouvernement. Une impasse qui bloque partiellement le fonctionnement des institutions et de l’économie.

Tous les regards sont tournés vers le chef de l’Etat, en espérant un déblocage des tractations. Le Maroc a des enjeux importants à gérer, au premier rang desquels le dossier du Sahara et la tension dans la région, ainsi que les dossiers économiques et sociaux qui peuvent de moins en moins attendre.

De nombreux scénarios circulent. Du gouvernement d’union nationale à celui des technocrates, sans compter l’éventuel arbitrage royal entre le PJD et le RNI, pour dépasser le bras-de-fer actuel.

Le Roi est au courant des difficultés que rencontrent les tractations… grâce aux médias. Selon nos sources, et au cours de ces 5 mois, jamais Benkirane n’est revenu vers lui pour lui rendre compte de l’avancement ou des difficultés. Un manque de respect pour l’institution monarchique, ce qui réduit ses chances d’être maintenu à la tête du gouvernement. D’ailleurs, la manière dont les tractations ont été conduites, les différentes saillies du Chef de gouvernement désigné, font une nouvelle fois douter de sa capacité à être un homme d’Etat.

Mise à jour : Officiel. Le Roi va nommer une autre personnalité du PJD à la tête du gouvernement

Samedi dernier 11 mars, le Chef de gouvernement désigné s’est exprimé à Oualidia devant ses troupes et a évoqué le blocage gouvernemental. L’impression qu’il a donnée, c’est de chercher peut-être un prétexte pour démissionner et que ce prétexte, c’est de maintenir le bras-de-fer.

Dans le même discours, il a insisté sur le respect de la Constitution et du verdict des urnes.

Le sophisme utilisé, c’est que la Constitution donne au premier parti la mission de conduire le gouvernement:

Art. 47 :

Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats. (…)

“Le PJD est arrivé en tête des élections. Et de ce fait, Benkirane doit avoir le dernier mot“. Tel est le raisonnement présenté.

Benkirane essaie donc d’opposer la légitimité des urnes qui ont donné 125 sièges au PJD, à toute décision ou négociation qui n’irait pas dans le sens qu’il souhaite.

Mais tout le monde connaît l’article 47 et la Constitution. Et les urnes n’ont donné que 125 sièges au PJD, avec une carte par ailleurs, très éclatée. Et le PJD, arrivé en tête, n’est pas Benkirane.

En d’autres termes, le PJD à la tête du gouvernement, mais à travers une personnalité autre que Benkirane, est un scénario possible. Peut-être même probable.

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