Maroc: 300 migrants ont forcé la frontière à Sebta

Le 20 février 2017 à 10h09

Modifié 20 février 2017 à 10h09

Trois cents migrants ont franchi dans la nuit du dimanche 19 à lundi 20 février la frontière entourant Sebta, trois jours après l'entrée massive de plus de 250 personnes.

Plusieurs centaines de jeunes migrants d'origine africaine ont forcé la haute barrière grillagée de six mètres entourant la ville, avant de célébrer en pleine nuit leur entrée, aux cris de "merci Seigneur", selon les images tournées par le média local El Faro de Sebta.

Témoignages  

Adam a échoué au prix de profondes blessures, mais garde espoir. Ses compagnons de route sont parvenus à franchir vendredi la haute barrière de Sebta. 

"Il faisait nuit et j'avais très peur. J'ai reçu un coup à la tête au moment d'escalader la barrière et j'ai perdu conscience", raconte à l'AFP ce Guinéen de 17 ans, alité à l'hôpital de Tétouan, la tête couverte d'un bandage teinté de sang.

Il souffre d'un traumatisme crânien. Ses vêtements déchirés portent les marques de cette nuit agitée, où des centaines de migrants ont pris d'assaut la frontière, après des mois, sinon des années pour certains, d'errance à travers le continent africain.

"J'ai quitté l'école en première et je suis venu au Maroc en juillet en passant par le Mali et l'Algérie", poursuit Adam, qui a vécu des mois à Rabat, avant de trouver refuge début février dans une forêt près de Sebta, vivant dans un dénuement total.

"C'était vraiment la galère. Il faisait très froid la nuit et on restait parfois deux jours sans rien manger", se souvient-il.

Une militante associative lui apporte des vêtements et s'enquiert de son état de santé. "Nous rendons visite chaque jour aux migrants blessés après les tentatives de passage à la frontière", explique Rajae Marsou, médecin et vice-présidente de l'association Manos Solidarias (Mains solidaires), basée à Tétouan.

"Nous faisons le suivi médical et tentons de les accompagner en cette période difficile", précise-t-elle.

Adam la remercie et lui demande un téléphone pour appeler ses proches, qui "savent qu'il a fait ça pour son avenir". Il est prêt à recommencer: "Je suis prêt à tout pour subvenir aux besoins de ma famille".

"La vie n'est pas vraiment facile. On n'a pas de maison et on ne peut pas avoir de travail, heureusement que nos frères nous envoient de l'argent", ajoute Ismael, Camerounais, bonnet noir vissé sur la tête. 

(Avec AFP)

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